« Que le Seigneur te bénisse et te garde. Qu’il fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce. Qu’il tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! ».
Nous avons entendu cette belle et antique bénédiction dans la première lecture. Au nom de Dieu et de sa fidélité, nous la recevons ce matin au seuil de cette nouvelle année. Qu’il nous bénisse chacun, qu’il vers nous son visage. Qu’il soit présent chaque jour de cette nouvelle année civile et qu’il nous apporte la paix. On ne parle pas de santé, on ne parle pas de chance ou d’autres vœux. Cette bénédiction demande simplement la grâce et la paix. Je vous souhaite donc la plénitude de la grâce et de la paix, ni plus, ni moins.
« Viens à la crèche voir le Roi du monde. En lui viens reconnaître ton Dieu ton Sauveur ». C’est ce que nous avons chanté au début de cette messe de la Nuit. En cette nuit, nous sommes donc invités à venir à la crèche. Les anges nous y invitent, les bergers nous y précèdent, bientôt ce sera les mages, et finalement tous les santons de nos crèches familiales. « Viens à la crèche » nous disent-ils tous en chœur.
La liturgie de ce 3ème dimanche de l’Avent se met au diapason de la joie nous dit-on. L’ornement rose, le chant d’entrée viennent prendre le relais de cette belle lecture du prophète Isaïe adressé aux exilés d’Israël à Babylone. Qu’ils se réjouissent. Dieu les fera revenir, il va venir les sauver. Dans la catastrophe nationale qu’avait été l’exil de 587 av JC, et pendant plus de 65 ans, cette espérance de retour, cette espérance de délivrance et de salut a donc un parfum de joie bien compréhensible.
Jésus nous donne aujourd’hui une nouvelle parabole. Et à première vue, cette parabole, cette petite histoire, n’est pas très simple. Qu’est-ce que c’est ce que cette histoire d’un juge qui serait injuste, au point de ne respecter ni Dieu ni les hommes ? Et Jésus fait la comparaison entre Dieu et ce juge ? Dieu serait-il injuste ? Disons tout de suite que cette question est une fausse question. Et que la pointe, la leçon ne la parabole n’est pas là. Alors où est-elle ?