Ce dimanche nous voici à nouveau à l’école de l’Evangile. Et l’Eglise se fait encore et encore pédagogue pour nous faire écouter la Parole de Dieu, et notamment une Parole qui non seulement nous invite à la sainteté, la perfection, mais aussi à devenir saints et parfaits comme Dieu lui-même et saint et parfait. Vaste programme me direz-vous. Vaste programme et tâche rude tant nos vies, la mienne comme la vôtre, semble être des reflets bien pâles, voire obscurs de la sainteté de Dieu. Et pourtant, c’est bien la visée de ce jour.
Homélies - Page 29
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A l'école de l'amour de l'Evangile
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Jésus parcourait la Galilée
« Jésus parcourait la Galilée ; il annonçait la Bonne Nouvelle du Royaume, et guérissait toute maladie »
Nous voici dans les débuts du ministère public de Jésus. Et je vous fais une confidence : j’aime beaucoup ces débuts. Le lac de Galilée, la végétation luxuriante, l’appel des disciples, les premiers miracles, l’arrivée des foules qui suivent si facilement Jésus. Ce tableau paradisiaque semble conforter dans l’idée simple que suivre Jésus est si facile, si confortable. Et cela en a séduit plus d’un. Je pense à l’anticlérical Ernest Renan dans sa séduction pour le Jésus de Galilée loin de la Jérusalem cléricale qui le mettra à mort.
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« Voici mon serviteur qui a toute ma faveur »
E
nviron 8 siècles avant la manifestation du Christ au Jourdain, au jour de son baptême, voici cette prophétie d’Isaïe qui vient résonner à nos oreilles. Le mystérieux serviteur de Dieu, consacré par lui, envoyé en mission mais également celui dont la souffrance sera rédemptrice. Un serviteur fidèle, parce qu’il est façonné par Dieu lui-même. Un serviteur fécond, parce que l’Esprit de Dieu repose sur lui. Il faudrait relire la première lecture pour bien entrer dans la fête de ce jour, celle du Baptême du Seigneur.
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Y croyez-vous ?
Deuxième étape dans notre chemin d’Avent : la figure de saint Jean-Baptiste. Avec la Vierge Marie, il est le portail comme on dit maintenant, de notre Avent. L’Evangile de ce jour nous fait entendre son cri dans le désert. Un cri retentissant, comme le rugissement d’un lion ou le brame du cerf qui viennent déchirer la nuit et le silence : « Convertissez-vous ! Préparez les chemins du Seigneur ! Croyez à l’Evangile ! ».
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Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants
Au terme d’une discussion qui a la saveur d’une controverse, voici cette conclusion si simple à entendre : Dieu est le Dieu des vivants. Le Dieu des vivants pour toujours, pour des vivants qui vivent pour lui, pour toujours.
La discussion est âpre parce qu’elle vient répondre à un groupe de juifs contemporains de Jésus, les saducéens, dont la lecture stricte de la loi de Moïse interdit tout développement théologique ultérieur. Pour eux la révélation est comme figée à la stricte Torah, aux 5 premiers livres. Tout commentaire ultérieur, tout apport prophétique et plus encore tout adjonction étrangère à la culture hébraïque ne peut avoir une autorité théologique équivalente. Et c’est le cas pour l’hypothèse de la résurrection des morts qui pointe quelques siècles avant l’enseignement du Christ lui-même.