Chères Agnès et Justine, dans la nuit de Pâques, vous allez communier à ce pain. C’est le pain de la Pâque, le pain pris par le Christ dans le repas de cette nuit pour en faire le sacrement de son Corps et de son Sang. C’est le pain azyme qui n’a pas levé, celui que Dieu donne aux enfants d’Israël comme mémorial de leur libération. C’est le mémorial de la Pâque, au sens fort du terme : tous ceux qui consomment cet Agneau immolé au Temple, revivent la Pâque, sortent à nouveau d’Egypte. Manger l’Agneau, c’est manger la Pâque. Manger ce pain et boire à cette coupe, c’est recevoir le salut, ni plus ni moins.
Homélies - Page 28
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Il prit le pain, le bénit, le rompit et le donna à ses disciples »
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« Jésus, fatigué par la route, s’était assis près de la source. Il était environ midi »
Il est presque midi, et Jésus est assis pour se reposer et comme à la Samaritaine, il demande à boire. Vous l’avez entendu, il est question d’une soif, la soif de Jésus qui attend d’être désaltéré. Restons avec cette demande, cette soif de Jésus, parce qu’il est bien question d’eau et d’être désaltéré. Mais vous avez entendu que le dialogue avec cette femme va prendre un tournant décisif.
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A l'école de l'amour de l'Evangile
Ce dimanche nous voici à nouveau à l’école de l’Evangile. Et l’Eglise se fait encore et encore pédagogue pour nous faire écouter la Parole de Dieu, et notamment une Parole qui non seulement nous invite à la sainteté, la perfection, mais aussi à devenir saints et parfaits comme Dieu lui-même et saint et parfait. Vaste programme me direz-vous. Vaste programme et tâche rude tant nos vies, la mienne comme la vôtre, semble être des reflets bien pâles, voire obscurs de la sainteté de Dieu. Et pourtant, c’est bien la visée de ce jour.
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Jésus parcourait la Galilée
« Jésus parcourait la Galilée ; il annonçait la Bonne Nouvelle du Royaume, et guérissait toute maladie »
Nous voici dans les débuts du ministère public de Jésus. Et je vous fais une confidence : j’aime beaucoup ces débuts. Le lac de Galilée, la végétation luxuriante, l’appel des disciples, les premiers miracles, l’arrivée des foules qui suivent si facilement Jésus. Ce tableau paradisiaque semble conforter dans l’idée simple que suivre Jésus est si facile, si confortable. Et cela en a séduit plus d’un. Je pense à l’anticlérical Ernest Renan dans sa séduction pour le Jésus de Galilée loin de la Jérusalem cléricale qui le mettra à mort.
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« Voici mon serviteur qui a toute ma faveur »
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nviron 8 siècles avant la manifestation du Christ au Jourdain, au jour de son baptême, voici cette prophétie d’Isaïe qui vient résonner à nos oreilles. Le mystérieux serviteur de Dieu, consacré par lui, envoyé en mission mais également celui dont la souffrance sera rédemptrice. Un serviteur fidèle, parce qu’il est façonné par Dieu lui-même. Un serviteur fécond, parce que l’Esprit de Dieu repose sur lui. Il faudrait relire la première lecture pour bien entrer dans la fête de ce jour, celle du Baptême du Seigneur.