Ce début de la parabole de ce jour vous rappelle sans doute quelque chose. Un autre homme dans une autre parabole de l’Evangile qui a deux fils, un aîné et un cadet. L’un des 2 qui part loin de la maison du Père et qui finalement se ravise et revient. L’autre qui est dans la maison du Père, mais qui refuse d’y entrer le jour où le père l’y invite. C’est évidemment la parabole du Fils prodigue que St Luc est seul à rapporter.
Homélies - Page 27
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Un homme avait deux fils
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Combien de fois dois-je lui pardonner ?
La question de St Pierre résonne ce matin dans cet Evangile où le Christ répond par cette parabole si claire : 70 fois 7 fois, bref de façon infinie, inconditionnelle. La question résonne à nos oreilles parce qu’elle nous est assez familière, et presque douloureusement familière. Comme de fois devrai-je encore pardonner à cet enfant insolent et ingrat ? A ce voisin indélicat et intrusif ? A cette collègue envieuse et manipulatrice ? A ceux qui m’ont blessé, insulté, volé, torturé ?
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La vie est un long fleuve tranquille
« La vie est un long fleuve tranquille ». Vous vous souvenez peut-être de ce film des années 90 à l’humour d’Etienne Chatilliez, humour un peu grinçant, voire cynique. A la fin du film, à l’issue d’une désintégration complète de sa famille catho versaillaise, le fils insolent dit à un père effaré, « mais papa, la vie n’est pas un long fleuve tranquille ! »
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« Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël »
A première vue, l’Evangile que nous venons d’entendre aurait de quoi nous surprendre. Le Christ quitte la Galilée pour des régions au nord, régions non-juive. Et la rencontre avec cette femme qui attend un miracle se révèle incompréhensible : Jésus lui refuse dans un premier temps ce qu’elle demande, pour se raviser dans un deuxième temps.
L’enjeu semble être celui du salut. A qui est destiné le salut apporté par Dieu dans la personne du Christ lui-même. Pour qui, la promesse de Dieu doit-elle se déployer. Et la réponse est donnée par le Christ lui-même : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ». Et voilà bien qui est surprenant parce que ce n’est pas tout à fait la première fois que le Christ rencontre des non-juifs, jusqu’à agir pour eux : le démonique de l’autre côté du lac de Galilée, ou le centurion romain de Capharnaüm.
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Assomption de la Vierge Marie
Vous aurez peut-être remarqué que les textes qu’on vient d’entendre n’ont apparemment pas grand rapport avec ce que nous fêtons, si ce n’est que l’évangile nous parle bien de Marie, tout comme la lecture de l’Apocalypse y a fait allusion…
Quelle est la raison à cela ? La raison, elle toute simple, c’est parce que dans les évangiles il n’y a rien qui nous parle de l’Assomption de Marie. Rien. On ne sait rien de sa fin de vie et encore moins de son éventuelle ‘résurrection’. Ça n’intéresse pas les rédacteurs du Nouveau Testament ; non pas que ce ne soit pas important ou intéressant mais c’est d’un autre ordre de ce qui, pour le coup, est le cœur de notre foi et du message des évangiles, à savoir la mort et la résurrection de Jésus et tout ce qui en découle, tout ce qui a suivi avec la naissance et le développement des 1ères communautés chrétiennes.