Dans quelques instants, Camille et Margaux vous allez faire votre propre profession de foi devant, mais aussi avec, toute l’assemblée. Comme la nuit de Pâques, comme au jour de votre baptême, nous allons à plusieurs reprises affirmer notre foi en ce Dieu unique et trois saint, en ce Dieu Père, Fils et Saint Esprit.
Homélies - Page 24
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Le Dieu unique et trois fois saint
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Puisque l’Esprit est votre vie, laissez-vous conduire par l’Esprit
Je vous raconte une histoire. Dans l’Eglise orthodoxe russe, il y a un saint très connu, Saint Séraphin de Sarov, qui est un moine staretz, mort en 1833. Très connu pour son charisme rayonnement, ses miracles, ses conseils, sa vie mystique. Quand à la fin de sa fin, son disciple lui a demandé de mettre par écrit tout son enseignement, il n’a dit qu’une chose : « le plus important, c’est l’acquisition du Saint Esprit » !
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Aimez-vous les uns les autres
Nous voici ce dimanche avec ce testament du Christ. Au soir de sa Passion, après avoir lavé les pieds de ses disciples, après avoir annoncé la trahison de l’un d’entre eux, et avant cette Passion, cette offrande libre et volontaire, voici comme le cœur de son enseignement, la fine pointe de ce qu’il veut ultimement léguer à ses disciples, son commandement unique : aimez-vous les uns les autres. Ce n’est plus l’heure des enseignements, ni des miracles, c’est l’heure du testament
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Moi je suis le bon pasteur, qui donne sa vie pour ses brebis
Les plus anciens se souviennent peut être d’une fable de Rabelais, celle des moutons de Panurge. Dans ses pérégrinations, Panurge entre en conflit avec Dindenault, marchand de mouton. Pour se venger, il lui achète finalement un mouton, et le jette à l’au. Tout le troupeau rejoint son congénère. Et même Dindenault qui se noie en essayant de les retenir et de les sauver. Panurge ne s’occupe que de son amour propre blessé et cultive sa vengeance au détriment de tout le troupeau. Dindenault ne s’occupait que de son profit et sa démarche au profit de son capital tombé à l’eau n’entraînera rien d’autre que sa propre mort, sans rien sauver du troupeau.
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« Si je ne vois pas, je ne croirai pas »
Au terme de cette octave de Pâques, nous voici à nouveau avec les apparitions du Christ ressuscité. Elles ne sont pas si nombreuses dans l’Evangile selon saint jean, trois en tout, 2 à Jérusalem, une au bord du lac de Galilée.
Les deux qui nous sont présentées ici sont riches. Nous pourrions rester longtemps avec ce beau texte. Il y a le don de la paix, donné à 3 reprises, qui est plus qu’une salutation, mais le don premier que le Christ ressuscité fait à ses disciples. Il y a leur cœur mêlé de joie et de crainte, d’allégresse et de lenteur à croire. Et il y a ce binôme de 2 verbes : voir et croire.