Et nous voici au seuil de la Nativité. Demain soir, nous célébrons la naissance de l’Enfant-Roi, celui qui vient réaliser les promesses de Dieu pour toute l’humanité. Mais ce 4ème dimanche, ce dimanche où nos couronnes de l’Avent s’embrasent, nous le passons avec la Vierge Marie et cette année, avec le récit de la Visitation, la visite à sa cousine Elisabeth. Dans l’Evangile selon saint Luc, ce récit suit immédiatement celui de l’Annonciation, l’annonce de l’ange à Marie à Nazareth.
Et nous voici avec cette rencontre si belle et si douce dans l’atmosphère d’un petit village de village, peut-être celui d’Ein Karim à quelques kilomètres à l’Ouest de Jérusalem.
Vous connaissez ce début des contes, ceux de Grimm ou d’Andersen. Ces contes commencent de façon si abrupte, sans indication de temps ou de lieu. C’est l’histoire d’un roi ou d’un pauvre, c’est l’histoire d’une princesse ou d’un paysan. Ce sont des histoires qui racontent quelque chose de l’expérience humaine, des histoires qui content une situation dont la morale nous sera dévoilée à la fin. Quand je dis que c’est une histoire, en fait, c’est tout sauf une histoire. Sans vouloir vous choquer, Blanche Neige n’a jamais existé, ni Peter Pan, ni Cendrillon, ni la Belle et la Bête.
Nous venons d’entendre ce cri adressé à Jésus qui monte vers Jérusalem. C’est que Jésus est pressé d’arriver à Jérusalem pour accomplir son ministère public. La route passe par le bel oasis, encore maintenant, de Jéricho. Ce n’est pas un lieu perdu, c’est une ville luxuriante, le palais d’hiver du roi Hérode à l’entrée de la route qui monte vers la Ville sainte.