Vous connaissez cette citation du prologue de St Jean. Nous l’entendons chaque année au matin de Noël quand nous méditons cette manifestation du Verbe incarné dans la personne de Jésus.
Les siens ne l’ont pas reçu. C’est bien le climat de l’Evangile de ce jour. Après des premiers dé »buts assez prometteurs, la route de la prédication du Royaume ramène Jésus à Nazareth. Mais surtout il est précédé d’une réputation qui semble l’auréoler : le grand prophète qui a un discours de sagesse, le thaumaturge qui fait des guérisons.

Je vous raconte une histoire. Dans l’Eglise orthodoxe russe, il y a un saint très connu, Saint Séraphin de Sarov, qui est un moine staretz, mort en 1833. Très connu pour son charisme rayonnement, ses miracles, ses conseils, sa vie mystique. Quand à la fin de sa fin, son disciple lui a demandé de mettre par écrit tout son enseignement, il n’a dit qu’une chose : « le plus important, c’est l’acquisition du Saint Esprit » !
Nous voici ce dimanche avec ce testament du Christ. Au soir de sa Passion, après avoir lavé les pieds de ses disciples, après avoir annoncé la trahison de l’un d’entre eux, et avant cette Passion, cette offrande libre et volontaire, voici comme le cœur de son enseignement, la fine pointe de ce qu’il veut ultimement léguer à ses disciples, son commandement unique : aimez-vous les uns les autres. Ce n’est plus l’heure des enseignements, ni des miracles, c’est l’heure du testament