Nous voici entrés dans le temps de l’Avent. Je ne sais quel parfum et quelle couleur il a pour vous. Un parfum de vin chaud, de cannelle et pain d’épices. Des couleurs verte et rouge, des lumières de bougies dans la nuit. Et du reste, nos rues se sont illuminées. Les arbres de Noël commencent à pousser ici et là, même dans le chœur de notre église. La crèche fait son apparition. Et hier soir ici même, les santons se sont animés pour la joie des grands et des petits. Et bientôt on va nous parler de la magie de Noël. Magie de lumière et de fête. Magie de retrouvailles. On mangera, on boira. Pas tous hélas.
Homélies - Page 19
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La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche
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« Ce ne sera pas aussitôt la fin »
Vous allez sans doute quelquefois au cinéma, en choisissant des films selon vos goûts. Je ne sais si vous appréciez le cinéma américain, et notamment ce cinéma de style apocalyptique. Plus de 300 films ces 15 dernières années.
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"Aujourd'hui le salut est entré dans cette maison !"
Dans sa montée à Jérusalem, Jésus passe à Jéricho. Il y fait cette rencontre étonnante que seul l’évangéliste saint Luc rapporte. Zachée est vu, discerné par celui qu’il veut voir, peut-être sans se faire voir lui-même.
Je dis rencontre étonnante, parce qu’elle aurait pu ne pas se produire. L’homme a une fonction publique de collecteur d’impôt, à la solde de l’occupant, malhonnête au point de s’enrichir sur le dos des impôts collectés, bref un pécheur public. En plus, sa petite taille l’empêchait de voir et d’être vu. Il n’empêche : Zachée est discerné par le seul Maître, alors même qu’il voulait simplement voir passer Jésus de Nazareth. C’est ce qui va arriver : Jésus va passer, il va passer dans son existence. Alors il laisse ses biens aux pauvres, la moitié seulement, celle qu’il avait accumulée à titre personnel, le reste appartient à l’occupant ; il accueille le Christ dans sa maison, à sa table. Oui vraiment, le salut est advenu pour ce pécheur, aujourd’hui même.
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« Le Fils de l’homme, quand il viendra trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
Nous voici ce matin avec cette finale de l’Evangile entendu il y a un instant, qui consiste en une question somme toute assez dramatique. La question est vive, elle est brûlante. Elle est dramatique dans sa formulation, alors qu’elle est posée par le Christ à ses disciples avant même sa montée à Jérusalem et son mystère pascal. Et déjà on peut dire que ce retour glorieux du Christ ne suscitera pas immédiatement la foi des disciples et des Apôtres. Fuite à la Passion, incrédulité à la résurrection.
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« Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin »
En ce dimanche de rentrée paroissiale, nous voici avec cet Evangile et cette parabole. Voici un texte qui peut nous paraître un peu difficile au premier abord ; je dis difficile, voire un peu rude à entendre. De quoi nous parle-t-on ?
Un riche et un pauvre. L’un menant une vie de luxe. L’autre condamné à mendier. L’un vêtu de pourpre et de lin fin, faisant des festins somptueux L’un, réduit à la misère devant le portail du riche, résolument indifférent à la misère de ce pauvre. Un gouffre déjà les sépare. Voilà leur vie sur terre.