UA-63987420-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Caritas Christi urget nos ! - Page 41

  • Sylt (wer kommt ?)

    sylt.jpg

  • Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?

    pri%C3%A8re.jpgLa question, la dernière de l’Evangile lue à l’instant, est insistante et terrible. Elle peut éclairer notre intention profonde en ce jour où nous clôturons la semaine missionnaire. Que la foi soit diffusée sur toute la surface de la terre. Que le nom du Christ soit connu, annoncé, proclamé. Que la Parole soit annoncée à temps et à contre temps. Qu’elle résonne dans les cœurs, sur les places et au plus profond des familles, des quartiers, des lieux de travail et de vie d’un plus grand nombre. Voilà bien l’intention précise de l’Eglise en ce jour. Elle rejoint ce à quoi depuis plusieurs années nos pasteurs, évêques et papes, veulent nous rendent sensibles, à savoir la nouvelle évangélisation. La mission nous concerne ici, parce qu’il importe au Seigneur qu’ici, il soit connu, annoncé, aimé, proclamé. Le dernier synode des évêques, les initiatives ça ou là, mais également toute la vie de l’Eglise, et finalement notre vie à chacun tournée vers cette intention : que le Christ soit proclamé

    « Le Fils de l’homme, quand il viendra trouvera-t-il la foi sur la terre ? ». Mais on peut entendre cette question du Seigneur d’une autre manière, plus inquiète, plus insicise. Quand il viendra, trouvera-t-il encore un croyant ? Pas 50, pas 40, pas 10 comme le marchandait Abraham, mais un croyant ? Trouvera-t-il la confiance, la ferveur, l’abandon, l’espérance ? Trouvera-t-il des cœurs prêts à l’aventure de la foi, à l’audace de la charité, au pari de l’espérance ? La question est posée pour chacun de nous. Et un marqueur tout simple est proposé par les lectures de ce jour.

    Dans l’Evangile, la question du Christ fait immédiatement suite, vous l’avez entendu, à un encouragement à prier sans se décourager. Saint Paul le dit lui-même : priez sans cesse. Et la 1ère lecture nous a montré la puissance de la prière d’intercession de Moïse, malgré sa fatigue et son découragement.

    Prier sans se décourager, prier sans se lasser,… voilà qui nous est doux à entendre et finalement pas si confortable. Doux à entendre parce que, finalement, à force d’entendre que la prière ne doit pas être seulement une prière de demande, mais également une prière de remerciement, d’action de grâce ou encore de louange gratuite, nous en étions (peut-être) à nous interroger sur notre prière. Suis-je encore en droit de demander ? Pour moi ou pour les autres. Merci, pardon, s’il te plait. Si j’ai tant de mal à dire merci ; s’il m’est difficile de demander pardon, puis-je encore demander quelque chose à Dieu ? Finalement ce que dit le Christ nous est doux à entendre. J’ai le droit de demander.

    Doux, mais pas si confortable. J’ai le droit de demander, de supplier. J’ai même le devoir d’intercéder, le devoir de lasser Dieu par mes demandes répétées. Dieu veut être sollicité par nos libertés en devenir. Il consent à être importuné jour et nuit par nos demandes, quelles qu’elles soient, même si elles sont mêlées de bon grain et d’ivraie. Il le dit d’ailleurs dans un autre passage « Si donc, vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent ? » (Lc 11,23).

    Et voici qu’en ce dimanche des missions, nous sommes simplement renvoyé à notre prière, et à notre prière de demande. Où en sommes-nous ? Nous pouvons nous raconter des histoires sur notre foi. Le Seigneur nous interpelle ce dimanche sur la réalité de notre prière de demande. Es-tu assez humble et petit pour demander ? Es-tu assez confiant pour oser t’en remettre à un autre que toi ? Oseras-tu descendre de ton piédestal pour t’abandonner à moi ? Oseras-tu me présenter tes désirs, tes angoisses, tes soucis, tes peurs, tes demandes. Oseras-tu me solliciter. Il y a un orgueil sournois à s’en remettre à soi-même, pensant secrètement que l’on se débrouillera bien seul, psychologie pas seulement masculine.

    Pour finir, je laisse cette belle prière que m’habite depuis que je l’ai reçu d’un moine d’une abbaye cistercienne. Elle m’aide à porter au Seigneur tout ce que je ne peux pas dire ou faire :

    Ce que mon cœur désire pour ceux que j'aime, d'une ardeur inquiète et impuissante, Seigneur Jésus, Tu le leur donneras mieux que moi, si cela est bon pour eux. Ce que ma bouche ne saurait leur faire comprendre, j'ai la ressource de Te le confier, ô Christ, qui le leur diras quelque jour à leur cœur. C'est sur cette réalité invisible de la grâce divine et de Ton action toute puissante, Seigneur Jésus, que sont fondées ma foi et ma prière.

  • Vivre la réconciliation

    Comme c'est le thème des retraites d'un jour de cette année 2013-2014, je ne résiste pas à poster cette vidéo, trouvée par hasard sur la Toile. A suivre

  • Nul n'est disciple

    280px-L%27abb%C3%A9_M%C3%A9na_et_le_Christ_01.JPGNul n’est disciple
    Hormis le serviteur.
    Nul n’est lumière
    Sans l’amour indicible
    Qui, dans le frère,
    Découvre le Seigneur.

    Nul ne console
    A moins d’avoir souffert.
    Nul ne témoigne,
    S’il ne vit la Parole
    Où l’homme gagne
    Sa joie, quand il se perd.

    Nul n’est tendresse
    A moins d’être blessé.
    Nul ne pardonne
    S’il n’a vu sa faiblesse,
    Qui l’abandonne
    Aux mains du Transpercé.

    Nul ne partage,
    S’il n’a donné son tout.
    Nul ne peut dire
    La folie du message,
    S’il ne se livre
    Lui-même jusqu’au bout.

    Nul n’est semence
    A moins d’être semeur:
    Point de récolte
    Sans le temps du silence,
    Car tout apôtre
    Devient le grain qui meurt.

    Texte CFC (f. Marie et s. Marie-Pierre)
    STD 1979
    LMH PTP Lit 107

  • Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi, ne peut pas être mon disciple

    57c87ccdb68ddd9ea04bc4f9198c6cb7fc834ed0Aux foules qui le suivent, le Christ annonce la couleur. Suivre Jésus, c’est bien, c’est beau, c’est même ce qu’il attend, mais il annonce la condition essentielle du disciple. Porter la croix, renoncer à tous ses biens, le suivre là où il va.

    Peut-être que Jésus avait perçu l’ambiguité dans laquelle les foules nombreuses s’étaient mises en marche derrière le Maître de Galilée. Les miracles, (ah les miracles), les belles paroles d’enseignement (heureux…), le pardon des péchés, l’expulsion des démons et tant d’autre faits merveilleux qui viennent souvent réenchanter la vie et l’attente de tous ces gens. Et fait, comme on les comprend. A ceux qui ont faim, il donne à manger. Et comment ! A ceux qui sont oppressés par la maladie ou le deuil, il donne une guérison, il donne une consolation. Ce qui n’est pas rien. Il semble qu’il ouvre le ciel, il redonne l’espoir du Royaume de justice et de paix. Il fait place aux petits, aux pauvres, aux exclus de toutes sorte. Qui dit mieux ? Qui fait mieux ?

    Et les foules le suivent… Nombreuses, venant des régions environnantes. Je dis qu’elles le suivent, parce que l’Evangile le précise. On ne vient pas simplement à lui qui serait statique et sédentaire ; on le suit, parce qu’il est itinérant, et c’est bien sans condition première : il est en marche vers Jérusalem, et il attend qu’on le suive.

    Suivre quelqu’un suppose de ne le voir que de dos, en faisant confiance à la route qui s’ouvre sans cesse devant nous.

    Suivre quelqu’un suppose d’aller là où il décide d’aller. Ce n’est donc pas nous qui traçons l’itinéraire, ni choisissons le terme. Et c’est bien là que les choses se corsent. « Vous voulez me suivre ? » semble-t-il prévenir, « mais savez vous bien qu’elles en sont les conditions ? ».

    A Pierre qui avait promis qu’il suivrait le Messie partout où il irait, Jésus demandera s’il en est si sûr. A la mère de Jacques et de Jean qui demande une place pour ses fils, l’un à droite et l’autre à gauche, Jésus demandera s’ils sont sûrs d’accepter de partager son destin, boire à sa coupe.

    Mieux s’arrêter tant qu’il est encore temps, pour réfléchir, avant d’aller plus avant sur le chemin de la suite de Jésus. Faute de quoi, on est téméraire, présomptueux, et surtout publiant une fausse monnaie en rebroussant chemin dès que la suite de Jésus s’avérera difficile.

    Et elle est difficile. Vous avez remarqué que suivre Jésus n’est pas une assurance contre les maladies. C’est bête et trivial à dire. Mais c’est comme ça. Suivre Jésus n’est pas une assurance contre les soucis, les contrariétés et les épreuves de la vie. A nouveau, c’est comme ça. Suivre Jésus n’est pas une assurance contre la mort physique. Franchement, vous ne croyez pas que cela serait plus marketing qu’il en soit autrement ? Comme il serait plus facile d’être croyant, si la foi nous prémunissait de toute cette source de souffrance dans nos vies ?

    Non, décidément non. Le Christ est venu pour notre salut, pas pour notre santé, de quelque nature qu’elle soit. La communion avec le Père et la communion des uns avec les autres, ni plus, ni moins.

    Nous qui suivons Jésus, nous pourrions profiter de ce dimanche, et de ces lectures, pour nous interroger sur nos motivations profondes. Qu’est-ce qui nous fait le suivre jour après jour. Sans doute, demeure-t-il un peu d’ivraie avec le bon grain. Finalement peu importe. Déjà nous en serons conscients. Et surtout nous renouvellerons notre désir de le suivre. Je te suivrai Jésus, là où tu iras. Montre-moi le chemin.