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Caritas Christi urget nos ! - Page 39

  • Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière

    IMG_0307.JPGEn Bourgogne, comme dans d’autres régions, la lumière du matin arrive doucement. Elle pointe, elle irise peu à peu le soleil, et très progressivement elle s’installe avant que le soleil lui-même jette ses premiers feux. Il en est de même pour le soleil de gloire qu’est le Christ, dans la manifestation progressive du Royaume de salut qu’il instaure.

    Ce verset d’Isaïe, nous l’avons déjà entendu. Souvenez-vous c’était la nuit de Noël. « Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi ». (Is 9,1). Et pour Israël d’abord et pour l’humanité ensuite, le voici donc ce rayonnement de Dieu, cette manifestation éclatante de l’amour d’un Dieu qui se fait proche.

    Ce dimanche, les lectures semblent être en décalage avec cette affirmation qui nous est pourtant si familière : pour Israël d’abord, pour l’humanité toute entière ensuite. Le texte d’Isaïe et l’Evangile s’intéressent plutôt aux périphéries, pour reprendre cette expression si familière du pape François.  Les périphéries, quelles périphéries me direz-vous.

    La Galilée, cette région du Nord d’Israël, loin du foyer religieux qu’est Jérusalem avec le Temple. La Galilée des nations comme on l’appelait au 1er siècle. La Galilée, mi-juive, mi païenne, soumise à toutes les influences étrangères, influences commerciales (à cause de la route qui relie l’Egypte à Damas), influences militaires en tous genres, influences culturelles et même religieuses. On trouve à quelques kilomètres de Capharnaüm des synagogues du 3ème siècle où la décoration mêlent des symboles juifs et des symboles païens. La Galilée, carrefour des nations semblent être ce peuple périphérique qui habite les ténèbres, pour les quels le Christ lui-même vient dévoiler sa lumière.

    Et comment le fait-il ? Il s’installe à ce carrefour. Il se plante, pardon pour l’expression à ce lieu stratégique, pour y établir au moins provisoirement, sa demeure. Loin, de Bethléem où il ne retournera pas. Loin de Nazareth où il n’a pas été reçu, alors que c’est sa propre patrie. Loin de Jérusalem parce que  pour mieux y faire entendre sa voix. Déjà Jean-Baptiste s’était installé à la périphérie des zones habitées, à l’entrée du désert, pour y faire entendre l’appel brûlant à la conversion. Le Christ s’installe à Capharnaüm pour y établir le Royaume de Dieu, qui est décidément tout proche. Il habite la maison de Pierre. Il arpente les sentiers de Galilée. Il s’assied sur la montagne. Il marche le long du lac. Il appelle. Il prie. Il guérit, pardonne, exorcise, console. Bref, il est tout proche.

    Il est curieux que le Christ enseigne la proximité du Royaume de Dieu en même qu’il appelle à sa suite. « Je vous ferai pécheurs d’hommes ». Cette proximité du Royaume, ce rayonnement de sa gloire, ne se fait pas sans une collaboration humaine qui va solliciter ces pécheurs, pus tard ce zélote et ce collecteur d’impôts. Sans doute sont-ils les mieux à même à comprendre de l’intérieur cette Galilée si bigarrée et si attiédie. En eux-mêmes, ils consonnent tout autant à l’attente du messie, qu’à la confusion et aux ténèbres qui enveloppent les cœurs. Eux aussi marchaient dans les ténèbres. Pour eux d’abord s’est levée une grande lumière.

    Il n’est pas très difficile de nous identifier à eux, nous qui vivons à la périphérie de notre propre identité d’enfants de Dieu, nous qui sommes partagés, et qui, peu ou prou, marchons et boitons dans ce pays des ombres et des ténèbres. Quand je dis qu’il n’est pas difficile de nous identifier à eux, je ne pense pas seulement au fait que cette lumière s’approche de nous, ce qui est déjà source d’émerveillement et de gratitude. Nous pouvons nous identifier à eux, au point même où il vient nous appeler dans les périphéries où nous sommes pour faire de nous ses amis, ses collaborateurs et ceux qui sont appelés à sa suite. Je ferai de vous des pécheurs d’hommes. Pécheurs ils sont. Pécheurs d’hommes ils seront. La théologie y voit un des fondements du ministère apostolique.

    Nous pouvons nous identifier à eux, en ce sens que le Maître de Galilée vient nous chercher là où nous sommes pour nous amener à sa suite et au service de la proximité de son Royaume. En un sens, il a besoin de notre disponibilité concrète pour que la proximité de son Royaume illumine et visite toute périphérie.

    Il a besoin de nous individuellement et communautairement pour manifester la beauté du salut, la bonté de sa miséricorde et l’unité dans la charité. Il a besoin du témoignage de notre unité comme témoignage rendu à son amour. Alors nous comprenons, après cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, qu’il n’y ait pas de divisions entre nous ; que nous soyons en parfaite harmonie de pensée et de sentiments. Que tous nous appartenions au Christ, et non à Paul, ou à Pierre ou à Apollos. La lumière qui se lève ne se divise pas. Elle une et elle unifie.

  • Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ?

    Une-etoile-a-suivre_image_article.jpgNous voici en cette fête de l’Epiphanie avec cette question des mages. Où est-il ce roi de gloire qui vient de naître ? Où est-il le Messie promis par Dieu, attendu par Israël ? Où est-il ? Quels sont les signes donnés pour le reconnaître ?

    Il est à Bethléem ce que nous avons contemplé à Noël. Restons-y encore un peu, puisque c’est à Bethléem que la liturgie de l’Epiphanie nous ramène aujourd’hui pour répondre aux mages : l’Enfant-Roi n’est pas à Jérusalem auprès du Roi Hérode, il est à Bethléem comme l’indique l’Écriture, il est sous cet astre miraculeux qui indique le lieu de sa manifestation. La longue quête de ces mages venus d’Orient, littéralement du pays du Soleil levant, aboutit donc à Bethléem, mais en étant instruits et guidés par ces deux signes que sont l’étoile et l’Écriture.

    D’abord l’étoile. Le texte de l’Évangile de ce jour est très riche du point de vue de la diversité des signes utilisés par Dieu pour guidés ces mages : l’étoile qui s’est levée, la joie éprouvée, le songe au moment du départ. Signes extraordinaires. Signes merveilleux pour ces hommes des nations, c’est dire des païens qui n’ont pas eux accès à l’Alliance conclue par Dieu au Sinaï, ces hommes donc sont gratifiés (au sens fort) d’une certaine expérience de Dieu, ou plutôt d’une certaine connaissance que Dieu leur donne. L’Ancien Testament ne méconnaît pas complètement ces hommes qui, bien que n’appartenant pas au peuple élu, bénéficient d’une relation tout à fait particulière avec le Dieu trois fois saint. Le prophète païen Balaam dans ses annonces du Messie ; le roi Cyrus que Isaïe n’hésite pas à appeler le Messie de Dieu. Ces mages comme ces quelques hommes qui les ont précédés nous sont précieux : ils indiquent que le don de Dieu est appelé à déborder bien delà de l’élection première. Dieu peut aller chercher loin, bien au-delà des limites visibles de l’élection. Et cela fait également partie de la Révélation.

    Mais il y a plus : ces mages sont les prémices des nations qui sont appelées à venir se prosterner devant le vrai Roi. Par ce geste, ils réalisent toutes les prophéties universalistes d’Isaïe ou de Zacharie. Plusieurs siècles avant la manifestation de la gloire du Verbe, ces prophètes avaient annoncé l’universalité du salut : « les nations marcheront vers ta lumière et les rois, vers la clarté de ton aurore ». Mus par leur intelligence et la prévenance de la grâce divine, ces mages ouvrent le chemin des païens que nous étions presque tout pour entrer dans l’Alliance nouvelle et éternelle.

    Il y a un autre signe, qui est celui de l’Écriture. Remarquons que l’étoile les amène à Jérusalem, et non d’abord à Bethléem. L’étoile amène ces mages à Hérode, ainsi qu’aux scribes, c’est à dire à l’Écriture. Par là, les mages deviennent en quelque sorte les messagers pour Israël de la nouvelle de l’avènement du Messie. Moyen détourné me direz-vous ? Pourtant c’est ce moyen que le Seigneur choisit pour annoncer à Israël l’accomplissement de la promesse. Une prophétie très imagée de Zacharie annonce « En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement en disant : ‘Nous voulons aller avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous.’ ». Peu importe le nombre (qui sait ?), mais il est beau de penser que ces mages deviennent ces apôtres indirects du Messie, saisissant le pan du manteau d’Hérode, faisant presque trébucher sa couronne « Nous voulons aller avec toi, car nous avons appris que Dieu est avec toi ». La tête d’Hérode !

    Mais en étant ainsi ramenés aux Écritures, les mages nous indiquent qu’il n’est pas possible d’accéder à l’intelligence du plan de Dieu, sans passer par l’intelligence des Écritures. A la question « Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ? », seule l’Écriture fournit la clé de réponse « A Bethléem, cité de David, la plus petit des clans de Juda… ». Si tout homme, tout peuple est appelé à la reconnaissance du vrai Dieu, tous doivent passer par le chas de l’aiguille, par ce signe ordinaire qu’est l’Écriture. Quelles que soient les songes, les apparitions, ou les déductions, c’est l’Ecriture interprétée par l’Église qui finalement donne l’unique clé de la Révélation de Dieu.

    Depuis 2000 ans, l’Église, l’Etoile des nations qui interprète l’Écriture ne cesse de nous conduire à Bethléem. En cette fête, ne rêvons pas à d’autres signes que celui donné par l’Ecriture en ce jour : l’Ecriture reçue pour elle-même, l’Ecriture lue et méditée. La Parole qui devient vie. La Parole qui se fait chair en nous.

  • Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ?

    Nous voici en cette fête de l’Epiphanie avec cette question des mages. Où est-il ce roi de gloire qui vient de naître ? Où est-il le Messie promis par Dieu, attendu par Israël ? Où est-il ? Quels sont les signes donnés pour le reconnaître ?

    Il est à Bethléem ce que nous avons contemplé à Noël. Restons-y encore un peu, puisque c’est à Bethléem que la liturgie de l’Epiphanie nous ramène aujourd’hui pour répondre aux mages : l’Enfant-Roi n’est pas à Jérusalem auprès du Roi Hérode, il est à Bethléem comme l’indique l’Écriture, il est sous cet astre miraculeux qui indique le lieu de sa manifestation. La longue quête de ces mages venus d’Orient, littéralement du pays du Soleil levant, aboutit donc à Bethléem, mais en étant instruits et guidés par ces deux signes que sont l’étoile et l’Écriture.

    D’abord l’étoile. Le texte de l’Évangile de ce jour est très riche du point de vue de la diversité des signes utilisés par Dieu pour guidés ces mages : l’étoile qui s’est levée, la joie éprouvée, le songe au moment du départ. Signes extraordinaires. Signes merveilleux pour ces hommes des nations, c’est dire des païens qui n’ont pas eux accès à l’Alliance conclue par Dieu au Sinaï, ces hommes donc sont gratifiés (au sens fort) d’une certaine expérience de Dieu, ou plutôt d’une certaine connaissance que Dieu leur donne. L’Ancien Testament ne méconnaît pas complètement ces hommes qui, bien que n’appartenant pas au peuple élu, bénéficient d’une relation tout à fait particulière avec le Dieu trois fois saint. Le prophète païen Balaam dans ses annonces du Messie ; le roi Cyrus que Isaïe n’hésite pas à appeler le Messie de Dieu. Ces mages comme ces quelques hommes qui les ont précédés nous sont précieux : ils indiquent que le don de Dieu est appelé à déborder bien delà de l’élection première. Dieu peut aller chercher loin, bien au-delà des limites visibles de l’élection. Et cela fait également partie de la Révélation.

    Mais il y a plus : ces mages sont les prémices des nations qui sont appelées à venir se prosterner devant le vrai Roi. Par ce geste, ils réalisent toutes les prophéties universalistes d’Isaïe ou de Zacharie. Plusieurs siècles avant la manifestation de la gloire du Verbe, ces prophètes avaient annoncé l’universalité du salut : « les nations marcheront vers ta lumière et les rois, vers la clarté de ton aurore ». Mus par leur intelligence et la prévenance de la grâce divine, ces mages ouvrent le chemin des païens que nous étions presque tout pour entrer dans l’Alliance nouvelle et éternelle.

    Il y a un autre signe, qui est celui de l’Écriture. Remarquons que l’étoile les amène à Jérusalem, et non d’abord à Bethléem. L’étoile amène ces mages à Hérode, ainsi qu’aux scribes, c’est à dire à l’Écriture. Par là, les mages deviennent en quelque sorte les messagers pour Israël de la nouvelle de l’avènement du Messie. Moyen détourné me direz-vous ? Pourtant c’est ce moyen que le Seigneur choisit pour annoncer à Israël l’accomplissement de la promesse. Une prophétie très imagée de Zacharie annonce « En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement en disant : ‘Nous voulons aller avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous.’ ». Peu importe le nombre (qui sait ?), mais il est beau de penser que ces mages deviennent ces apôtres indirects du Messie, saisissant le pan du manteau d’Hérode, faisant presque trébucher sa couronne « Nous voulons aller avec toi, car nous avons appris que Dieu est avec toi ». La tête d’Hérode !

    Mais en étant ainsi ramenés aux Écritures, les mages nous indiquent qu’il n’est pas possible d’accéder à l’intelligence du plan de Dieu, sans passer par l’intelligence des Écritures. A la question « Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ? », seule l’Écriture fournit la clé de réponse « A Bethléem, cité de David, la plus petit des clans de Juda… ». Si tout homme, tout peuple est appelé à la reconnaissance du vrai Dieu, tous doivent passer par le chas de l’aiguille, par ce signe ordinaire qu’est l’Écriture. Quelles que soient les songes, les apparitions, ou les déductions, c’est l’Ecriture interprétée par l’Église qui finalement donne l’unique clé de la Révélation de Dieu.

    Depuis 2000 ans, l’Église, l’Etoile des nations qui interprète l’Écriture ne cesse de nous conduire à Bethléem. En cette fête, ne rêvons pas à d’autres signes que celui donné par l’Ecriture en ce jour : l’Ecriture reçue pour elle-même, l’Ecriture lue et méditée. La Parole qui devient vie. La Parole qui se fait chair en nous.

  • Une joie qui vient d'ailleurs

    icone-de-la-naissance-de-jesus.jpgLe voici donc arrivé ce beau jour de Noël. Jour de fête pour certains, mais pas pour tous. Jour de rassemblement pour beaucoup, mais pas pour tous. Jour de la Nativité du Seigneur, où une joie nous est donnée. De fait, nos rues se sont s’illuminées depuis quelques semaines ; nos intérieurs se sont même parés de mille et unes décorations. En ces jours, les tables se garnissent. C’est la magie de Noël, comme on dit. Et pourtant, nous pressentons qu’il s’agit finalement d’autre chose. Noël c’est l’affaire d’une autre joie, le cadeau d’une autre joie, et même d’une joie que nous ne pouvions nous faire à nous-mêmesUne joie veut entrer dans nos maisons et mêmes dans nos existences. Accueillons la ce matin.

    Pour m’expliquer, je vous invite à venir à la crèche, celle de cette église, celle de vos maisons. Elle est sur votre buffet, dans votre salon ou dans votre chambre. D’une manière toute simple, toute figurative, ces personnages, ces santons sollicitent notre imagination et notre prière. Ils viennent chacun pour sa part composer cette scène de la naissance de Jésus, l’entrée dans le monde du Verbe incarné. Et la voici la joie que rien ne peut nous ravir. C’est celle que Jésus apporte, ou plutôt c’est la joie qu’est Jésus. Il est la joie de Dieu pour nous. Il est le sourire de Dieu pour l’humanité, pour le peuple qui marchait dans les ténèbres comme le disait le texte lu dans la nuit. Il est le sourire de Dieu pour chacun de nous, alors que nous voudrions nous procurer à nous-mêmes un sourire qui nous déride, un sourire que les autres attendent de nous, un sourire commercial certaines fois, un sourire forcé d’autres, surtout quand notre cœur n’y est pas, pour toutes les raisons que la vie et les épreuves de la vie nous imposent.

    Devant nos crèches, nous voici donc devant l’enfant, le cadeau de Dieu, l’amour de Dieu qui s’abaisse à nous, le baiser de Dieu fait à l’humanité. Dieu nous visite dans la faiblesse de notre chair. En ce jour, nous ressentons avec joie que Dieu s’est penché vers nous. Je dis que nous le ressentons, et c’est même plus : nous le croyons. Vous voulez un indice qui vous aide à percevoir que Dieu s’est vraiment penché vers nous. L’indice est tout simple, et même désarmant : c’est la réalité de cet enfant de Bethléem. C’est l’enfant promis. C’est l’enfant que chantent les anges. C’est l’enfant devant lequel les bergers viennent. Celui que les mages viendront adorer. C’est l’enfant donné de façon si inattendue à Marie, la jeune femme de Nazareth. Prenons donc le temps de le regarder cet enfant.

    Je vais vous faire une confidence. J’aime beaucoup ces enfants Jésus de nos crèches, et plus particulièrement ceux qui ouvrent les bras. En poupée de cire ou en santon de Provence, l’enfant semble dire à chacun de nous : « Viens ». « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos ». « Venez à moi » insiste-t-il C’est bien ce qu’il dira tout au long de son pèlerinage terrestre, au bord du lac, sur les sentiers de Galilée, dans les villes et villages et dans les rues de Jérusalem. Venez à moi pour recevoir de moi une joie que rien ne pourra vous ravir, alors que vous cherchez partout ailleurs les raisons d’être et d’agir. Venez à moi pour être guéris, consolés, pardonnés, sauvés. Venez à moi. Je sais bien que cela n’est pas si facile. Lui-même en a fait l’expérience qui l’a mené à la Croix. Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas accueilli.

    A l’entrée de cette messe, nous avons chanté la version française de l’Adeste Fideles. Déjà ce chant nous a invité de façon pressante à venir à la crèche pour « voir le Roi du monde «  et pour « reconnaître ton Dieu, ton Sauveur ». Ce chant, comme nos crèches, tout comme nos liturgies de ce jour ou de chaque dimanche. Tout cela est bien réel. Réellement il s’est incarné pour nous et pour notre salut. Ce n’est pas qu’une belle idée, et encore moins un mythe symbolique. Non réellement, il a pris chair de notre humanité. Réellement, il prend notre condition humaine pour nous communiquer cette vie divine, qui est joie et quelle joie. Lui qui est paix, qui est douceur, qui est amour. Il vient d’un pays étranger pour nous communique cette joie autre.

    Alors, réellement, nous allons venir à Lui. J’insiste : en quittant l’église tout à l’heure, prenant le temps de venir à la crèche pour lui dire à quel point vous désirez venir à Lui. Ou ce soir, devant, la petite crèche de votre salon, prenez le temps de renouveler cette réponse amoureuse à l’invitation qui vous est faites par le petit santon qui vous tend les bras.

    Alors, ce sera vraiment Noël pour vous. Vous serez source de joie pour les autres et pour le monde.

  • Invictus

    218.jpgDans les ténèbres qui m'enserrent,
    Noires comme un puits où l'on se noie,
    Je rends grâce aux dieux quels qu'ils soient,
    Pour mon âme invincible et fière,

    Dans de cruelles circonstances,
    Je n'ai ni gémi ni pleuré,
    Meurtri par cette existence,
    Je suis debout bien que blessé,

    En ce lieu de colère et de pleurs,
    Se profile l'ombre de la mort,
    Et je ne sais ce que me réserve le sort,
    Mais je suis et je resterai sans peur,

    Aussi étroit soit le chemin,
    Nombreux les châtiments infâmes,
    Je suis le maître de mon destin,
    Je suis le capitaine de mon âme.