UA-63987420-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi, ne peut pas être mon disciple

57c87ccdb68ddd9ea04bc4f9198c6cb7fc834ed0Aux foules qui le suivent, le Christ annonce la couleur. Suivre Jésus, c’est bien, c’est beau, c’est même ce qu’il attend, mais il annonce la condition essentielle du disciple. Porter la croix, renoncer à tous ses biens, le suivre là où il va.

Peut-être que Jésus avait perçu l’ambiguité dans laquelle les foules nombreuses s’étaient mises en marche derrière le Maître de Galilée. Les miracles, (ah les miracles), les belles paroles d’enseignement (heureux…), le pardon des péchés, l’expulsion des démons et tant d’autre faits merveilleux qui viennent souvent réenchanter la vie et l’attente de tous ces gens. Et fait, comme on les comprend. A ceux qui ont faim, il donne à manger. Et comment ! A ceux qui sont oppressés par la maladie ou le deuil, il donne une guérison, il donne une consolation. Ce qui n’est pas rien. Il semble qu’il ouvre le ciel, il redonne l’espoir du Royaume de justice et de paix. Il fait place aux petits, aux pauvres, aux exclus de toutes sorte. Qui dit mieux ? Qui fait mieux ?

Et les foules le suivent… Nombreuses, venant des régions environnantes. Je dis qu’elles le suivent, parce que l’Evangile le précise. On ne vient pas simplement à lui qui serait statique et sédentaire ; on le suit, parce qu’il est itinérant, et c’est bien sans condition première : il est en marche vers Jérusalem, et il attend qu’on le suive.

Suivre quelqu’un suppose de ne le voir que de dos, en faisant confiance à la route qui s’ouvre sans cesse devant nous.

Suivre quelqu’un suppose d’aller là où il décide d’aller. Ce n’est donc pas nous qui traçons l’itinéraire, ni choisissons le terme. Et c’est bien là que les choses se corsent. « Vous voulez me suivre ? » semble-t-il prévenir, « mais savez vous bien qu’elles en sont les conditions ? ».

A Pierre qui avait promis qu’il suivrait le Messie partout où il irait, Jésus demandera s’il en est si sûr. A la mère de Jacques et de Jean qui demande une place pour ses fils, l’un à droite et l’autre à gauche, Jésus demandera s’ils sont sûrs d’accepter de partager son destin, boire à sa coupe.

Mieux s’arrêter tant qu’il est encore temps, pour réfléchir, avant d’aller plus avant sur le chemin de la suite de Jésus. Faute de quoi, on est téméraire, présomptueux, et surtout publiant une fausse monnaie en rebroussant chemin dès que la suite de Jésus s’avérera difficile.

Et elle est difficile. Vous avez remarqué que suivre Jésus n’est pas une assurance contre les maladies. C’est bête et trivial à dire. Mais c’est comme ça. Suivre Jésus n’est pas une assurance contre les soucis, les contrariétés et les épreuves de la vie. A nouveau, c’est comme ça. Suivre Jésus n’est pas une assurance contre la mort physique. Franchement, vous ne croyez pas que cela serait plus marketing qu’il en soit autrement ? Comme il serait plus facile d’être croyant, si la foi nous prémunissait de toute cette source de souffrance dans nos vies ?

Non, décidément non. Le Christ est venu pour notre salut, pas pour notre santé, de quelque nature qu’elle soit. La communion avec le Père et la communion des uns avec les autres, ni plus, ni moins.

Nous qui suivons Jésus, nous pourrions profiter de ce dimanche, et de ces lectures, pour nous interroger sur nos motivations profondes. Qu’est-ce qui nous fait le suivre jour après jour. Sans doute, demeure-t-il un peu d’ivraie avec le bon grain. Finalement peu importe. Déjà nous en serons conscients. Et surtout nous renouvellerons notre désir de le suivre. Je te suivrai Jésus, là où tu iras. Montre-moi le chemin.

Les commentaires sont fermés.