UA-63987420-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Caritas Christi urget nos ! - Page 90

  • Mon repas est prêt : venez aux noces

     

    A2511.jpg

    28ème dimanche du Temps ordinaire : nous voici avec une nouvelle parabole du Royaume (Mt 22, 1-14), comme le précise le début du passage choisi par la liturgie : « Le Royaume des cieux est comparable à… ». Comme dimanche dernier, il s’agit d’une parabole où Jésus veut introduire ses auditeurs à la réalité de sa présence, la réalité de ce qu’Il est : le Royaume de Dieu parmi vous. Contexte très polémique, parce qu’Il n’est pas reçu. Contexte dramatique parce que cette réalité ne se fait pas sans opposition. La parabole de dimanche dernier annonçait le meurtre du Fils par les vignerons homicides. Celle de ce dimanche, dans un même climat de meurtre et de refus, annonce que le Royaume sera donné à d’autres que les invités premiers, dédaigneux et méprisants de l’invitation du Roi. Mais entrons plus avant dans l’intelligence spirituelle de cette parabole.

    Il s’agit donc d’un banquet dressé et offert. Banquet qui est l’expression de la bonté et de la générosité du Roi. Cette bonté généreuse, magnanime et gratuite est déjà évoqué dans la première lecture où la Sagesse annonce le festin de viandes grasses et de vins capiteux préparé sur la montagne. Tous sont invités, nul n’est rejeté. Comme pour nos tables domestiques, la joie de l’hôte est la réponse de ceux qui y sont invités. C’est là que le drame pointe. Les invités tardent, ils renâclent, finalement ils refusent, dédaignent l’invitation pour des motifs temporels et vont jusqu’à tuer les serviteurs envoyés vers eux, attirant par là une sanction terrible, jusqu'à l’incendie de leur ville. Les témoins des épisodes de 70 ap JC ont du lire l’évènement en lien avec ces paroles de Jésus. C’est dire combien, à la bonté généreuse du Roi, répond l’ingratitude folle et mortifère de ceux qui en étaient pourtant les bénéficiaires.

    Dans sa montée vers sa Passion, qui est le cadre et le contexte précis de ces paraboles du Royaume, le Seigneur Jésus annonce le rejet dont il est déjà la victime. Voici donc que s’approche le banquet préparé par Dieu, le repas des Noces du Fils unique, le repas des Noces de l’Agneau. L’invitation est large, nul n’en exclu, nul n’en est indigne. Juifs et non-juifs dit la première lecture. Bons et méchants dit l’Evangile. Parce les pensées de Dieu sont plus grandes que nos pensées, il nous faut comprendre combien la magnanimité de Dieu est large et généreuse. Elle se déploie jusqu’à aujourd’hui et cette table eucharistique où il ne dédaigne pas ni nous inviter, ni faire de nous des commensaux, ceux pour qui il prépare lui-même le festin. Heureux tous ceux qui y sont invités, voilà qui pourra habiter notre prière au long de cette semaine de prière pour la mission de l’Eglise. Tous y sont invités.

    Mais, il y a plus : Bienheureux ceux qui consentent à y participer. Il y a un autre aspect sur lequel je ne veux pas passer trop vite. La fin de la parabole présente un homme qui n’a pas revêtu le vêtement de noces et qui ne répond pas à l’interpellation du Roi.

    Vous savez comme moi combien la liberté humaine est tortueuse à certains moments. Le cœur de l’homme et compliqué et malade dit le ptophète Jérémie. C’est donc une chose belle et grande d’être invité. Mais c’est autre chose de répondre à cette invitation, non seulement extérieurement, mais également en y accordant nos sentiments et nos dispositions intérieur. Cet homme n’avait pas le vêtement de noces et en plus il n’a pas répondu à l’interpellation du Roi, en gardant le silence. Saint Augustin s’interroge longuement sur ce vêtement de noces. Quel est-il ? Paraphrasant St Paul dans l’hymne à la charité, il commente donc. S’il me manque l’amour, je ne suis rien. S’il me manque une réponse d’amour à l’invitation aimante de Dieu, je ne suis rien. J’aurai beau déployer mon activité, parler toutes les langues, s’il me manque cette réponse aimante à la sollicitation aimante de Dieu, je ne suis rien. Réponse libre et donc d’autant plus précieuse.

    Heureux les invités au festin des Noces de l’Agneau. Bienheureux ceux qui répondent par amour à cette invitation. Ils réjouissent le cœur de Dieu qui veut généreusement nous combler et nous communiquer son amour. Voilà un point important de cette parabole : entrer dans la joie de Dieu, répondre par amour à l’amour prévenant du Père, vouloir que l’amour réponde à l’amour, que l’amour soit aimé. Voici qui pourrait nous faire regarder notre participation dominicale et même quotidienne à l’Eucharistie d’une autre manière. Nous répondons à l’invitation du Père.

  • 2008 ou 1929 ?

    Effondrement_du_dollar_2008.jpgSoyons clair : que la grande majorité des Bourses occidentales perdent près de 40 % de leur indice de valeur en quelques jours relève du fait historique. Mes quelques connaissances en politique financière et bancaire remontent à l'époque où les cotations se faisaient encore à la corbeille (si, si !), mais elles ne sont pas si obsolètes.

    Plusieurs spécialistes ont fait le lien entre la crise de ces dernières semaines (mais il faudrait remonter à plusieurs mois, sans compter la précédente crise des marchés asiatiques ou celle de la bulle numérique d'il y a quelques années) et la crise de 1929. L'histoire retient notamment le jeu des participations croisées qui ont provoquées l'éffrondement en chaînes du système bancaire. D'autres ont cru bon de considérer ces premiers pour des néophytes, voire des ignorants. A suivre tout de même. Marc B. ne dira pas le contraire (j'espère qu'il réagira).

    Pour l'heure, des sommes colossales disparaissent, sans compter les dettes publiques qui seront tôt ou tard reportées sur le contribuable : on parle de 2.000 $ par américain au sujet du plan Paulson.

    Au milieu de ces réalités qui passent, voire trépassent, la voix de l'Eglise se fait entendre. Qui l'écoutera ? Je vous laisse deux textes suggestifs :

    Le premier

    Le second

    Et un troisième pour la route

  • L'arrivée du brouillard

    2233471150_8c6e126900.jpg?v=1201810552La météo l'avait annoncé, les oracles de tous genres l'avaient commenté, des lorrains sarcastiques s'étaient même étonnés de mon ignorance... Bref, il est arrivé ce matin : le brouillard dijonnais. La petite brume matinale dont les météorologues annoncent toujours la dissipation à venir. De fait elle est venue.

    Pour me faire pardonner mon ironie, je vous laisse une chanson d'automne...

    http://video.google.fr/videosearch?q=barbara%20solitude&ie=UTF-8&oe=utf-8&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a&um=1&sa=N&tab=wv#

  • La religion est-elle instrumentalisée ?

    mccain_obama.jpgUn lecteur assidu de Toqueville aurait pu l'écrire avant moi. La place de la religion aux Etats Unis d'Amérique est décidemment dépaysante, surtout pour un européen et encore plus pour un français du XXIème siècle.

    Les débats indirects entre les candidats à l'élection présidentielle toute proche l'illustrent à leur manière. Religion de la famille dans un cas, religion du pays dans l'autre. Evolutionnisme déclaré pour l'un, créationnisme anciennement professé puis officiellement détracté pour l'autre. Argumentation catho-socio-humanitaro-généreuse d'un côté, présentation nationalo-libéralo-moralo-interventioniste de l'autre.

    On l'aura compris, la religion s'invite dans les élections américaines, sans complexe aucun. Les 'professions de foi' des deux candidats suscitées par le mensuel catholique américain Catholic Digest sont loin d'être inintéressantes. Elles montrent comment la foi et les valeurs sont des produits électoraux. A suivre...

    Pour en savoir plus

    Pour en savoir plus (bis), voici une émission intéressante diffusée sur France 2 le 28 septembre

  • Sts Michel, Gabriel et Raphaël

    Le monde invisible se rappelle à nous en ce jour. Créé par Dieu, voulu proche de nous, le monde invisible accueille ceux que le Seigneur a voulu nous donner comme compagnons de route. Sans les voir, ni les toucher, nous croyons à leur présence toute spirituelle. Trois d'entre eux rendent suffisamment visible l'oeuvre de Dieu pour ouvrir une porte à nos sens avides de signes sensibles.

    Parmi  eux, Raphaël a une place plus discrète. Pas de grand combat eschatologique, à la différence de Michel. Pas de grande nouvelle du salut  à annoncer, à la différence de Gabriel. Pourtant, ni plus, mais ni moins, il apporte un salut sous le mode d'une guérison dont le jeune Tobie va être le ministre. "Dieu guérit" dit l'étymologique hébraïque du nom de l'archange. Il faudrait ajouter "en brûlant", comme les Séraphins. Témoin de la présence brûlante et consolante de Dieu, l'archange donne une guérison que personne n'attendait plus. Ni le vieux Tobie dans la prison de sa cécité, ni la jeune Sarah dans les tourments de sa malédiction n'attendait plus cette heureuse délivrance. Malgré leur supplication insistante, malgré leurs pleurs et leurs détresse, le salut vient à l'improviste. L'invisible affleure pour que le monde visible retrouve sa splendeur.

    Quel est ton tourment ? semble demander l'archange. Il n'en est aucun que sa médiation ne puisse ni porter devant Dieu, ni t'apporter une guérison.

    Quel est ton tourment ?

    arch_raphael.jpgPoint de voyage vers les sources
    Que les anges déjà n'escortent ;
    Point de combat contre les ombres
    Qu'ils n'appuient, en prêtant main forte.

    Aucune veille dans la nuit
    Qu'ils n'entourent de leur silence,
    Et point de course vers l'aurore
    Qu'ils ne tracent et ne devancent.

    Point de prière ni de cri
    Qu'ils n'élèvent devant le Père ;
    Même la mort la plus obscure,
    Ils l'orientent vers la lumière.

    Anges de Dieu, ses messagers,
    Qui veillez au seuil de son temple,
    Tournez vers Lui notre louange,
    Quand de loin nos yeux Le contemplent.