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Caritas Christi urget nos ! - Page 87

  • Le dimanche, c'est sacré !

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    Le diocèse d'Angers ouvre un site consacré à la défense du dimanche.
    Dans une société où la répartition habituelle des temps sociaux a été investie par une culture du consumérisme, des loisirs, mais également d'une sphère privée séculariée, la question du dimanche est plus que jamais d'actualité. L'accroissement des inégalités sociales peut en être plus que craint. Michel Lallement, chercheur au CNAM, le disait déjà dans son livre "Temps, travail et modes de vie" en 2003.
    Le discours d'ouverture de l'assemblée plénière des évêques à Lourdes a donné au Cardinal Vingt-Trois quelques passages directs sur cette question. Je les livre à votre réflexion. A suivre.

    SIGEVINGTTROIS__20080217_apx_470__w_ouestfrance_.jpg"(...) La gestion sociale du temps est confrontée elle aussi aux limites humaines. Les projets de dérogations nombreuses et légales au repos dominical s'inscrivent dans la perspective des mutations de notre société vers une norme du rendement maximum sans mesurer assez les coûts humains des changements envisagés. Nous n'oublions pas que déjà un nombre important de nos concitoyens sont astreints au travail dominical, notamment dans certains services publics. Mais précisément, il s'agit d'une astreinte en faveur du service de tous. Etendre cette astreinte par une possibilité laissée au « libre choix » se réfère à un autre mobile : développer le rendement d'un certain nombre de secteurs d'activités économiques et miser sur l'appât du gain pour convaincre. Gagner plus doit-il devenir le principal objectif de l'existence ?

    Que les chrétiens ne soient pas favorables à une extension du travail le dimanche ne surprendra personne. Pour eux, le Jour du Seigneur n'est pas un jour férié comme les autres. C'est le Jour de la Résurrection qu'ils célèbrent dans la joie et la fraternité. Cette obligation du repos dominical suppose de renoncer à d'autres activités, fussent-elles très rémunératrices. Le dimanche est aussi le jour d'une vie familiale plus intense et plus riche. Comment peut-on souhaiter que le tissu familial soit plus riche et plus structurant pour la vie sociale, si chacun des membres de la famille est retenu ailleurs par son travail ? Est-il normal que pour gagner honnêtement sa vie on soit invité à renoncer à la qualité de la vie ? Si des dispositions législatives généralisaient le champ du travail dominical, les dommages humains et sociaux qui en découleraient seraient sans commune mesure avec le profit économique qui peut en résulter. Ce serait une mesure supplémentaire dans la déstructuration de notre vie collective qui ne toucherait pas seulement les chrétiens.(...)"

    Cardinal André Vingt-Trois, 4 novembre 2008, discours d'ouverture de l'assemblée plénière des évêques de France, Lourdes

  • La nuit comme le jour est lumière

    nepleurepasomere.jpgAujourd’hui, nous sommes invités à prière de façon plus soutenue pour tous les fidèles défunts. Tous ceux qui nous précèdent sur le chemin de la sainteté que nous avons célébré hier. Tous ceux de nos familles, de nos amis, de nos connaissances, de nos communautés, tous ceux connus ou inconnus qui nous ont quittés et pour lesquels nous demandons à Dieu qui les accueille. Donne-leur, Seigneur le repos éternel. Nous veillons avec eux, nous veillons pour eux. C’est donc une œuvre de charité, d’ultime manifestation de notre amour pour eux que de demander pour eux ce que nous souhaitons pour nous-mêmes : être avec Dieu, demeurer en Lui.

    Au début de notre route, comme de la leur, il y la naissance. L’expérience humaine nous enseigne qu’au terme de ce pèlerinage terrestre il y a la mort, violente et brutale certaine fois, douce et paisible d’autre fois. Mais il y cette borne commune pour chacun. Or, nous ne pouvons en rester à cette simple expérience humaine. C’est d’ailleurs le sens de la première lecture que nous avons entendue tout à l’heure : Dieu nous a créé pour une existence impérissable. Celui qui ne réfléchit pense que les morts sont morts, alors qu’ils sont dans la paix. Ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour. Je ne sais pas ce comment ces quelques lignes de la Parole de Dieu résonne en vous. Mais elles me font l’effet d’une douce conviction qui est présentée avec force et simplicité. Il faut imaginer le contraste ! La foi juive jusqu’alors pensait qu’il n’y avait d’autre espérance, d’autre récompense, d’autre rétribution à attendre que le bonheur dans cette vie, voilà que le ciel s’ouvre. Il y a autre chose à espérer : paix de ceux qui demeurent auprès de Dieu, qui accorde grâce et miséricorde. Au lieu d’une vie bornée par la mort, il y a la promesse d’une immortalité.

    A ce moment-ci, il faudrait déjà souligné l’extraordinaire actualité de cette affirmation. Il y a autre chose à attendre au-delà des portes de la mort. La mort physique ne vient pas clore une histoire personnelle. Elle ne vient pas tarir la source de ce qui nous est promis. Voilà qui pourrait éclairer tout à fait différemment une culture contemporaine qui veut jouir au maximum des biens de cette vie, avant que la mort ne vienne comme nous les dérober. Le consumérisme ambiant, celui qui s’étale dans les zones commerciales, ou dans les différents espaces publicitaires, vient aviver presque frénétiquement notre désir humain d’être rempli dès ici-bas, et même uniquement ici-bas. Mangeons et buvons car demain nous mourrons dit le prophète Isaïe. Décidément non, la foi biblique vient renverser ouvrir une histoire personnelle en nous désignant une lumière et une promesse bien au delà des frontières visible de nos pèlerinage terrestre. La ténèbre n’est point ténèbre devant toi, la nuit comme le jour est lumière.

    Mais il y a un second aspect sur lequel je veux m’arrêter. Notre naissance a ouvert un chemin qui nous conduit à la mort physique. Mais le baptême a fait l’inverse : il nous a retourné ce cycle pour aller vers la vie. De la mort à la vie. Le baptême est précisément ce plongeon dans les eaux de la mort en vue de renaître à une vie nouvelle dans le Christ. Le P. Dufour le disait hier à propos de chemin de sanctification : perfectionnement de la charité qui passe par un combat, une mort.

    Avec ses différents rites, le baptême déploie cette réalité du passage de la mort à la vie : passage par l’eau pour une vie nouvelle, le vêtement blanc, le parfum de bonne odeur, la lumière du Christ. Ces symboles qui nous ont introduit à la vie nouvelle nous habitent et restent présents tout au long de nos vies de baptisés. Il n’est pas étonnant de les retrouver dans la célébration des funérailles chrétiennes : l’aspersion par l’eau bénite qui rappelle celle de notre baptême et de nos professions de foi pascales ; le parfum de bonne odeur de l’encens qui monte comme notre prière et qui se répand comme le parfum répandu sur les pieds du Christ par la pécheresse ; enfin la lumière du Christ qui vient éclairer la nuit de ceux dont les yeux se sont fermés. La ténèbre n’est point ténèbre devant toi, la nuit comme le jour est lumière.

    Voilà l’espérance dont parlait saint Paul dans la seconde lecture : ceux qui se sont endormis, Dieu à cause de Jésus les emmènera avec son Fils. Parce qu’ils ont été plongés dans la mort et la résurrection de son Fils, dans la mesure où ils ont été configurés à lui dans une vie de charité, Dieu les emmènera. Il les ressuscitera.

    Cette espérance nous confère une grande responsabilité : celle d’être des veilleurs pour nous-mêmes et pour les autres. Être des veilleurs pour nous-mêmes, parce que nous ne savons ni le jour ni l’heure de notre passage. Être des veilleurs pour les autres, en particulier pour notre frères et sœurs défunts, parce que nous voulons pour eux, ce que nous désirons pour nous-mêmes : qu’ils demeurent en Dieu, qu’ils soient purifiés comme l’or au creuset et que brille leur charité.

    La lampe qui brille sur les tomes de nos défunts en est le signe : signe de notre foi et de notre prière vive pour eux, signe de notre affection pour eux, signe de e que nous voulons pour eux : La ténèbre n’est point ténèbre devant toi, la nuit comme le jour est lumière.

     

     

  • Chevaliers de la table ronde...

    6f4bc274-a660-11dd-adba-256d16a54e6b.jpgUn article du Figaro de ce jour (bonjour la grève des NMPP !) donne un article qui bouleverse quelques idées reçues. Les faits sont donc là. A votre santé !

    Bonne lecture aux bourguignons (natifs ou d'adoption)

  • Toussaint (1)

    bernardclairvaux.jpgJe ne résiste pas à l'envie de vous laisser ce superbe commentaire de saint Bernard (un bourguignon, faut-il le rappeler ?) pour la Toussaint. Les saints sont des compagnons et des intercesseurs. Bien autre chose que les feu folets terrifiants habillés (pardon déguisés) et armés de citrouilles (chez moi on les mange en soupe), dont le consumérisme ambiant s'était délecté il y a quelques années. Feu Halloween ! Vive HolyWins !

    La voici :

    Pourquoi notre louange à l'égard des saints, pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette fête même que nous célébrons ? Que leur font ces honneurs terrestres, alors que le Père du ciel, en réalisant la promesse du Fils, les honore lui-même ? De nos honneurs les saints n'ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c'est pour nous que cela importe, non pour eux. [...] Pour ma part, je l'avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent désir [...]

    Le premier désir, en effet, que la mémoire des saints éveille, ou plus encore stimule en nous, le voici : nous réjouir dans leur communion tellement désirable et obtenir d'être concitoyens et compagnons des esprits bienheureux, d'être mêlés à l'assemblée des patriarches, à la troupe des prophètes, au groupe des Apôtres, à la foule immense des martyrs, à la communauté des confesseurs, au choeur des vierges, bref d'être associés à la joie et à la communion de tous les saints. [...] Cette Eglise des premiers-nés nous attend, et nous n'en aurions cure ! Les saints nous désirent et nous n'en ferions aucun cas ! Les justes nous espèrent et nous nous déroberions !

    Réveillons-nous enfin, frères ; ressuscitons avec le Christ, cherchons les réalités d'en haut ; ces réalités, savourons-les. Désirons ceux qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu'ils comptent sur nous, acourrons avec nos désirs spirituels. {...] Ce qu'il nous faut souhaiter, ce n'est pas seulement la compagnie des saints, mais leur bonheur, si bien qu'en désirant leur présence, nous ayons l'ambition aussi de partager leur gloire, avec toute l'ardeur et les efforts que cela suppose. Car cette ambition-là n'a rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle gloire. [...]

    Et voici le second désir dont la commémoration des saints nous embrase : voir, comme eux, le Christ nous apparaître, lui qui est notre vie, et paraître, nous aussi, avec lui dans la gloire. Jusque-là, il ne se présente pas à nous comme il est en lui-même, mais tel qu'il s'est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais ceinte par les épines de nos péchés [...] Il serait honteux que, sous cette tête couronnée d'épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l'honneur que celle de la dérision. [...] Viendra le jour de l'avènement du Christ : alors on n'annoncera plus sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre vie est cachée avec lui. La Tête apparaîtra dans la gloire, et avec elle les membres resplendiront de gloire, lorsque le Christ restaurera notre corps d'humilité pour le configurer à la gloire de la Tête, puisque c'est lui la Tête.

    Cette gloire, il nous faut la convoiter d'une absolue et ferme ambition. [...] Et vraiment, pour qu'il nous soit permis de l'espérer, et d'aspirer à un tel bonheur, il nous faut rechercher de tout coeur l'aide et la prière des saints : ce qui est au-dessus de nos forces puisse-t-il nous être donné par leur intercession !

  • Quand Dieu parle (1)

    bible_light.jpgQuand un ami vous parle, cela vaut la peine de l'écouter, pas seulement par politesse, mais parce qu'il parle. Dieu parle, c'est une réalité que l'histoire de la Révélation nous transmet. Un professeur de l'ICP disait, avec un ton inimitable (encore que !) : "Le message, c'est qu'il y a message".

    A l'heure de la multiplicité des messages et des signaux, à l'heure du grand bruit médiatico-numérique, l'humble Parole de Dieu se fraye un chemin dans nos agoras encombrées d'idées toutes faites et de slogans politiquement ou socialement corrects. "A temps et à contre-temps" enseignait saint Paul à son disciple Timothée. Décidément non, la Parole de Dieu n'est pas à la mode. Et pourtant, elle ne cesse d'attendre d'être proposée et écoutée. "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute" demandent encore de nombreux jeunes Samuels aujourd'hui.

    Premier d'une série : un quizz sur l'Evangile pour tester vos connaissances et, le cas échéant, ouvrir la Parole de Dieu, pas tellement pour gagner une compétition (qui n'en est d'ailleurs pas une) que de donner à Dieu la possibilité de vous parler.