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Billets du père - Page 6

  • Philosophie politique

    schuman.jpg

    Une leçon de philosophie politique n'est jamais de trop, surtout en des périodes où le politique se résume à l'économique, ou à la gestion des imprudents qui prêtent à des prêteurs finalement non solvables. J'ai retrouvé cette belle citation de Robert Schuman pour lequel certains se souviendront de ma prédilection.

    La démocratie doit son existence au christianisme. Elle est née le jour où l’homme a été appelé à réaliser dans son existence temporelle la dignité de la personne humaine, dans la liberté individuelle, dans le respect des droits de chacun et par la pratique de l’amour fraternel

    Robert Schuman, Pour l'Europe, III, p. 68

  • Toussaint (1)

    bernardclairvaux.jpgJe ne résiste pas à l'envie de vous laisser ce superbe commentaire de saint Bernard (un bourguignon, faut-il le rappeler ?) pour la Toussaint. Les saints sont des compagnons et des intercesseurs. Bien autre chose que les feu folets terrifiants habillés (pardon déguisés) et armés de citrouilles (chez moi on les mange en soupe), dont le consumérisme ambiant s'était délecté il y a quelques années. Feu Halloween ! Vive HolyWins !

    La voici :

    Pourquoi notre louange à l'égard des saints, pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette fête même que nous célébrons ? Que leur font ces honneurs terrestres, alors que le Père du ciel, en réalisant la promesse du Fils, les honore lui-même ? De nos honneurs les saints n'ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c'est pour nous que cela importe, non pour eux. [...] Pour ma part, je l'avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent désir [...]

    Le premier désir, en effet, que la mémoire des saints éveille, ou plus encore stimule en nous, le voici : nous réjouir dans leur communion tellement désirable et obtenir d'être concitoyens et compagnons des esprits bienheureux, d'être mêlés à l'assemblée des patriarches, à la troupe des prophètes, au groupe des Apôtres, à la foule immense des martyrs, à la communauté des confesseurs, au choeur des vierges, bref d'être associés à la joie et à la communion de tous les saints. [...] Cette Eglise des premiers-nés nous attend, et nous n'en aurions cure ! Les saints nous désirent et nous n'en ferions aucun cas ! Les justes nous espèrent et nous nous déroberions !

    Réveillons-nous enfin, frères ; ressuscitons avec le Christ, cherchons les réalités d'en haut ; ces réalités, savourons-les. Désirons ceux qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu'ils comptent sur nous, acourrons avec nos désirs spirituels. {...] Ce qu'il nous faut souhaiter, ce n'est pas seulement la compagnie des saints, mais leur bonheur, si bien qu'en désirant leur présence, nous ayons l'ambition aussi de partager leur gloire, avec toute l'ardeur et les efforts que cela suppose. Car cette ambition-là n'a rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle gloire. [...]

    Et voici le second désir dont la commémoration des saints nous embrase : voir, comme eux, le Christ nous apparaître, lui qui est notre vie, et paraître, nous aussi, avec lui dans la gloire. Jusque-là, il ne se présente pas à nous comme il est en lui-même, mais tel qu'il s'est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais ceinte par les épines de nos péchés [...] Il serait honteux que, sous cette tête couronnée d'épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l'honneur que celle de la dérision. [...] Viendra le jour de l'avènement du Christ : alors on n'annoncera plus sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre vie est cachée avec lui. La Tête apparaîtra dans la gloire, et avec elle les membres resplendiront de gloire, lorsque le Christ restaurera notre corps d'humilité pour le configurer à la gloire de la Tête, puisque c'est lui la Tête.

    Cette gloire, il nous faut la convoiter d'une absolue et ferme ambition. [...] Et vraiment, pour qu'il nous soit permis de l'espérer, et d'aspirer à un tel bonheur, il nous faut rechercher de tout coeur l'aide et la prière des saints : ce qui est au-dessus de nos forces puisse-t-il nous être donné par leur intercession !

  • Quand Dieu parle (1)

    bible_light.jpgQuand un ami vous parle, cela vaut la peine de l'écouter, pas seulement par politesse, mais parce qu'il parle. Dieu parle, c'est une réalité que l'histoire de la Révélation nous transmet. Un professeur de l'ICP disait, avec un ton inimitable (encore que !) : "Le message, c'est qu'il y a message".

    A l'heure de la multiplicité des messages et des signaux, à l'heure du grand bruit médiatico-numérique, l'humble Parole de Dieu se fraye un chemin dans nos agoras encombrées d'idées toutes faites et de slogans politiquement ou socialement corrects. "A temps et à contre-temps" enseignait saint Paul à son disciple Timothée. Décidément non, la Parole de Dieu n'est pas à la mode. Et pourtant, elle ne cesse d'attendre d'être proposée et écoutée. "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute" demandent encore de nombreux jeunes Samuels aujourd'hui.

    Premier d'une série : un quizz sur l'Evangile pour tester vos connaissances et, le cas échéant, ouvrir la Parole de Dieu, pas tellement pour gagner une compétition (qui n'en est d'ailleurs pas une) que de donner à Dieu la possibilité de vous parler.

  • Sts Michel, Gabriel et Raphaël

    Le monde invisible se rappelle à nous en ce jour. Créé par Dieu, voulu proche de nous, le monde invisible accueille ceux que le Seigneur a voulu nous donner comme compagnons de route. Sans les voir, ni les toucher, nous croyons à leur présence toute spirituelle. Trois d'entre eux rendent suffisamment visible l'oeuvre de Dieu pour ouvrir une porte à nos sens avides de signes sensibles.

    Parmi  eux, Raphaël a une place plus discrète. Pas de grand combat eschatologique, à la différence de Michel. Pas de grande nouvelle du salut  à annoncer, à la différence de Gabriel. Pourtant, ni plus, mais ni moins, il apporte un salut sous le mode d'une guérison dont le jeune Tobie va être le ministre. "Dieu guérit" dit l'étymologique hébraïque du nom de l'archange. Il faudrait ajouter "en brûlant", comme les Séraphins. Témoin de la présence brûlante et consolante de Dieu, l'archange donne une guérison que personne n'attendait plus. Ni le vieux Tobie dans la prison de sa cécité, ni la jeune Sarah dans les tourments de sa malédiction n'attendait plus cette heureuse délivrance. Malgré leur supplication insistante, malgré leurs pleurs et leurs détresse, le salut vient à l'improviste. L'invisible affleure pour que le monde visible retrouve sa splendeur.

    Quel est ton tourment ? semble demander l'archange. Il n'en est aucun que sa médiation ne puisse ni porter devant Dieu, ni t'apporter une guérison.

    Quel est ton tourment ?

    arch_raphael.jpgPoint de voyage vers les sources
    Que les anges déjà n'escortent ;
    Point de combat contre les ombres
    Qu'ils n'appuient, en prêtant main forte.

    Aucune veille dans la nuit
    Qu'ils n'entourent de leur silence,
    Et point de course vers l'aurore
    Qu'ils ne tracent et ne devancent.

    Point de prière ni de cri
    Qu'ils n'élèvent devant le Père ;
    Même la mort la plus obscure,
    Ils l'orientent vers la lumière.

    Anges de Dieu, ses messagers,
    Qui veillez au seuil de son temple,
    Tournez vers Lui notre louange,
    Quand de loin nos yeux Le contemplent.

  • Aux sources (1)

    Jean-Paul II, Le pèlerinage aux lieux qui sont liés à l'histoire du salut, texte du 29 juin 1999

    J_Pope.jpgIl est certain que les lieux qui rappellent la vie terrestre du Sauveur sont beaucoup plus nombreux et que beaucoup mériteraient d'être visités. Comment, par exemple, oublier le mont des Béatitudes, ou le mont de la Transfiguration, ou Césarée de Philippe, région où Jésus confia à Pierre les clefs du Royaume des cieux, le constituant fondement de son Eglise ? En Terre Sainte, du nord au sud, on peut dire que tout rapelle le Christ. Mais je devrai me contenter des lieux les plus représentatifs, et Jérusalem, en quelque sorte, les résume tous. Là, s'il plaît à Dieu, j'ai l'intention de m'abîmer dans la prière, portant dans mon coeur toute l'Eglise. Là, je contemplerai les lieux où le Christ a donné sa vie et l'a ensuite reprise dans la résurrection, nous faisant le don de son Esprit. Là, je voudrai crier encore une fois la grande et consolante certitude que "Dieu a tant aimé le onde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle".

    La suite est ici