C'est bientôt le Carême. Les dominicains de Lille proposent une "Retraite dans la ville". Quelques teasers en donnent l'esprit. Voici le premier ! Merci à eux.
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C'est bientôt le Carême. Les dominicains de Lille proposent une "Retraite dans la ville". Quelques teasers en donnent l'esprit. Voici le premier ! Merci à eux.
Voici la dernière partie de cette retraite donnée par le pape Jean-Paul II aux prêtres, diacres et séminaristes, le 6 octobre 1986 (voir article 17 janvier). Qui la lira toute entière sera peut-être également saisi par sa simplicité et son actualité.
Comment pourrions-nous remédier a la crise spirituelle de notre temps si nous ne prenions pas nous-mêmes les moyens d’une union profonde et constante au Seigneur dont nous sommes les serviteurs? Dans le Curé d’Ars, nous avons un guide hors pair. Il disait: “Le prêtre est avant tout un homme de la prière... C’est la réflexion, l’oraison, l’union à Dieu qu’il nous faut”.
Ce ne pas sans raison que nos directeurs spirituels ont insisté sur un temps d’oraison donné chaque jour, gratuitement, en présence du Seigneur, sur l’écoute quotidienne de la Parole de Dieu, sur la louange et l’intercession, au nom de l’Eglise, par la prière de la liturgie des Heures, sur la façon de célébrer quotidiennement l’Eucharistie, sur la prière mariale: quelle admiration avait pour la Vierge le Curé d’Ars: “Ma plus vieille affection”! Et quelle confiance: “Il suffit de se tourner vers Elle pour être exaucé”! Je pense encore à des moments réguliers de retraite pour laisser à l’Esprit de Dieu la possibilité de nous pénétrer, de nous “vérifier”, et nous aider à discerner l’essentiel de notre vocation.
La rencontre quotidienne des beautés et des misères humaines, dans notre ministère, est évidemment à intégrer dans notre prière; elle peut la nourrir, à condition de tout rapporter au Seigneur, “pour sa gloire”.
Tous nos engagements sacerdotaux prennent un nouveau relief dans la lumière de cette vitalité spirituelle:
– le célibat, signe de notre disponibilité sans limite au Christ et aux autres; – une pauvreté réelle, qui est participation à la vie du Christ pauvre et à la condition des pauvres, comme l’a montré le Père Chevrier; – l’obéissance, qui traduit notre service en Eglise; – l’ascèse nécessaire à toute vie, à commencer par celle du ministère quotidiennement accompli; – l’acceptation des épreuves qui surviennent et même des mortifications volontaires offertes avec amour pour les âmes: le Curé d’Ars a fait l’expérience de cette parole du Seigneur: “Il y a des démons que ne se chassent que par le jeûne et la prière”. Mais, direz-vous, où trouver l’énergie pour tout cela? Certes, nous ne sommes pas dispensés d’être des hommes de courage. Mais “le joug est doux et le fardeau léger” si notre courage s’appuie sur la foi, sur la confiance que le Seigneur n’abandonnera pas ceux qui se sont livrés à lui: “Dieu est plus grand que notre cœur”.
La proximité de l'investiture du nouveau président américain n'est sans doute pas sans lien avec la fin annoncée des hostilités dans la bande de Gaza, tout comme les prochaines élections législatives israëliennes avec le début de ces opérations militaires (cf Le Figaro du 14 janvier).
En allant comme pèlerin en Terre Sainte, nous répondons à l'invitation des évêques, qui redisaient encore le 15 janvier dernier : "Intensifiez vos prières pour la paix. N'ayez pas peur. Venez en pèlerins sur cette terre, rencontrer les communautés chrétiennes qui y habitent. Ne cessez pas de demander à vos gouvernements de faire de la paix entre Palestiniens et Israéliens une de leurs priorités principales."
Un confrère a trouvé cette vidéo du cardinal Lustiger qui parle du pèlerinage comme du "huitième sacrement".
L'été prochain à Jérusalem !
Once in royal David's city
stood a lowly cattle shed,
where a mother laid her baby
in a manger for his bed:
Mary was that mother mild,
Jesus Christ her little child.
C'est de nuit que le Seigneur déchire les cieux pour manifester son oeuvre. C'est vrai dans la nuit de la création quand il crée la lumière du premier jour. C'est dans la nuit de Bethléem, quand il crée le nouvel Adam. C'est vrai dans la nuit de Pâques quand il restaure une création blessée.
Les chants et les lumières feront reculer les ténèbres de nos nuits en cette vigile où nous accueillons l'Enfant-Roi. Aucune nuit ne saurait y résister, car le Seigneur vient !
Qu'Il nous ravisse au point de nous communiquer Sa paix et Sa force ! Heureux et saint Noël !
Tu l’as entendu, ô Vierge, tu concevras et enfanteras un fils, non d’un homme - tu l’as entendu - mais de l’Esprit Saint. L’ange, lui, attend ta réponse : il faut qu’il retourne vers celui qui l’a envoyé. Nous attendons nous aussi, ô Notre-Dame. Accablés misérablement par une sentence de condamnation, nous attendons une parole de pitié. Or voici : elle t’est offerte, la rançon de notre salut. Consens : nous sommes libres. Dans le Verbe éternel de Dieu nous avons tous été créés ; mais hélas ! la mort fait son oeuvre en nous. Une brève réponse de toi suffit pour nous recréer, de sorte qu’à la vie nous soyons rappelés…
Ne tarde plus, Vierge Marie, donne ta réponse. O Notre-Dame, prononce-la cette parole que la terre, les enfers, les cieux-mêmes attendent. Vois : le Roi et Seigneur de l’univers, lui qui a désiré ta beauté, désire avec non moins d’ardeur le oui de ta réponse ; à ton consentement il a voulu suspendre le salut du monde. Tu lui as plu par ton silence ; tu lui plairas davantage à présent par ta parole. Voici que lui-même de là-haut t’interpelle « O la plus belle des femmes, fais-moi entendre ta voix » (cf. Ct. 2, 13-14)… Oui, réponds vite à l’ange, ou plutôt, par l’ange au Seigneur. Réponds une parole, et accueille le Verbe ; prononce ta propre parole, et conçois le Verbe divin ; émets une parole passagère, étreins le Verbe éternel !…
Vierge prudente, si ta réserve fut agréable à Dieu dans le silence, plus nécessaire est maintenant l’accord de ta parole. Heureuse Vierge, ouvre ton coeur à la foi, tes lèvres à l’assentiment, ton sein au Créateur. Voici qu’au dehors le désiré des nations frappe à ta porte… Lève-toi, cours, ouvre-lui : lève-toi par la foi, cours par l’empressement à sa volonté, ouvre-lui par ton consentement.
« Voici, dit-elle, la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. »
Saint Bernard (1091-1153)
moine cistercien et docteur de l’Eglise, Homélie 4 sur le ‘Missus est’, 8-9