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Billets du père - Page 2

  • Lead kindly light

    Lead, kindly Light, amid th’encircling gloom, lead Thou me on!
    The night is dark, and I am far from home; lead Thou me on!
    Keep Thou my feet; I do not ask to see
    The distant scene; one step enough for me.
    I was not ever thus, nor prayed that Thou shouldst lead me on;
    I loved to choose and see my path; but now lead Thou me on!
    I loved the garish day, and, spite of fears,
    Pride ruled my will. Remember not past years!
    So long Thy power hath blest me, sure it still will lead me on.
    O’er moor and fen, o’er crag and torrent, till the night is gone,
    And with the morn those angel faces smile, which I
    Have loved long since, and lost awhile!

    John Henry Newman, juillet 1833, On sea

    Conduis-moi, douce lumière, parmi l'obscurité qui m'environne, conduis-moi !
    La nuit est sombre, et je suis loin du foyer, conduis-moi !
    Garde mes pas ; je ne demande pas à voir
    Les scènes éloignées : un seul pas est assez pour moi
    Je n'ai pas toujours été ainsi : je n'ai pas toujours prié que tu me conduises ;
    J'aimais choisir et voir mon chemin, mais maintenant conduis-moi.
    J'aimais le jour éclatant, et, malgré mes craintes,
    L'orgueil dominait mon vouloir : ne te souviens pas des années passées.
    Aussi longtemps que Ta puissance m'a béni, aussi longtemps elle me conduira encore,
    À travers landes et marécages, rochers et torrents, jusqu'à ce que la nuit s'achève
    Et qu'avec ce matin sourient ces visages angéliques
    Que j'ai longtemps aimés et perdus pour une heure.
  • La grâce ne pose pas de condition

    babett10.jpg"Le diner de Babette", nouvelle de Karen Blixen, pourrait rejoindre les lectures de ce dimanche pour qui accepte d'y voir l'irruption de la grâce dans l'ordinaire d'une vie. L'irruption se fait au cours d'un repas, où douze convives (tiens, tiens) sont rassasiés par un festin où la servante (tiens, tiens) a tout donné (tiens, tiens). Le discours du général viendra déchirer le voile sur ce que les convives et peut-être même lecteur n'ont pas encore vu de la grâce. C'est que la grâce ne pose pas de condition...

    Alors, le général comprit que le moment était venu de faire un discours. Il se leva très droit dans son bel uniforme.. Nul autre parmi les convives ne s’était levé pour faire un discours. Les vieux membres de la communauté ouvrirent tout grands leurs yeux, dans une joyeuse attente. Ils s’étaient accoutumés à voir des marins et des vagabonds ivres morts par l’effet de la grossière eau-de-vie du pays, mais ils ne reconnurent pas chez le brillant soldat, qui fréquentait les cours princières les traces de l’ivresse due au plus noble vin de ce monde. “ La clémence et la foi se sont rencontrées mes amis! dit le général; la justice et la grâce s’embrassent. ” Il s’exprimait d’une voix forte, entraînée sur les champs de manoeuvres, et qui avait éveillé d’harmonieux échos dans des salons royaux. Cependant, il s’entendait parler d’une façon nouvelle pour lui, et si étrangement émouvante, qu’il dut faire une pause après la première phrase, car il  avait l’habitude de préparer ses discours avec soin, conscient du but qu’il se proposait. Ici, au milieu de la simple congrégation du pasteur, il semblait que le personnage du général et sa poitrine constellée de décorations ne servaient que d’agents de transmission à un message. A un message de la plus haute importance. “ L’homme, mes amis, poursuivit le général est fragile et manque de bon sens. On nous a dit à tous que la grâce se trouve dans tout l’univers. Mais notre sottise humaine et nos connaissances bornées nous font croire que la grâce divine a des limites, et c’est pourquoi nous tremblons. ” Jusqu’à présent, le général n’avait jamais reconnu qu’il pût trembler, et il fut sincèrement surpris, voire choqué, en entendant sa propre voix déclarer le fait.“ Nous tremblons avant d’avoir fait notre choix dans la vie, et après, quand ce choix est fait, nous tremblons encore, de peur d’avoir mal choisi. Mais l’heure arrive où nos yeux s’ouvrent et nous voyons alors que  la grâce n’a pas de bornes.La grâce, mes amis ne nous demande rien: il nous faut seulement l’attendre avec confiance et la recevoir avec gratitude. La grâce, mes frères, ne nous impose pas de conditions et ne distingue en nous rien de particulier; elle nous annonce une amnistie générale. Et, voyez, ce que nous avons choisi nous est donné, et ce que nous avons refusé nous est accordé en même temps. En vérité, ce que nous avons rejeté nous est déversé en abondance. Car la clémence et la foi se sont rencontrées, la justice et la grâce ont échangé un baiser. ”

    Karen Blixen, le diner de Babette

    En prime, l'interprétation par l'auteur elle-même :


  • "Il y a un temps pour tout" : et l'éternité, alors ?

    263-small.jpgLe livre biblique de l'Ecclésiaste nous livre une méditation désabusée sur l'existence. Leconte de Lisle la commente en la renversant : et l'éternité alors ?

     

     

     

     

     

    L’Ecclésiaste a dit : Un chien vivant vaut mieux
    Qu’un lion mort. Hormis, certes, manger et boire,
    Tout n’est qu’ombre et fumée. Et le monde est très vieux,
    Et le néant de vivre emplit la tombe noire.

    Par les antiques nuits, à la face des cieux,
    Du sommet de sa tour comme d’un promontoire,
    Dans le silence, au loin laissant planer ses yeux,
    Sombre, tel il songeait sur son siège d’ivoire.

    Vieil amant du soleil, qui gémissais ainsi,
    L’irrévocable mort est un mensonge aussi.
    Heureux qui d’un seul bond s’engloutirait en elle !

    Moi, toujours, à jamais, j’écoute, épouvanté,
    Dans l’ivresse et l’horreur de l’immortalité,
    Le long rugissement de la Vie éternelle.

  • Terre Sainte 2009 : c'est parti !

    logo.jpgCe blog prend quelques semaines de silence, et pour cause ! Je rejoins 1684 pèlerins en Terre Sainte. "Aux Sources" est le thème de ces 10 jours pour plonger dans les racines de la foi et de la Parole de Dieu. Si vous le permettez, j'emporte vos intentions de prière et chacune de vos personnes sur ces lieux où le Verbe s'est fait chair pour nous rendre participants de la nature divine.

    Que ce pélé soit une source pour chacun : source de joie et de ferveur renouvelée, source d'attachement profond au Christ et à l'Eglise, source d'un engagement à sa suite. Ensuite, ce sera silence radio pour un temps de vacances. A bientôt sur ce blog. En attendant, vous pouvez toujours laisser vos commentaires.

    Pour suivre le pélé jour après jour, c'est ici.

    On peut écouter le chant du pélé et lire la partition également.

  • La procrastination, c'est...

    Merci à Pierre T d'avoir signalé ce lien. Certains s'y reconnaîtront. D'autres pas. Peu importe. Peut-être que la prorcastination, c'est également alimenter un blog, ou lire un blog...