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Caritas Christi urget nos ! - Page 72

  • Catéchèse de Benoit XVI de ce jour sur Siméon le Théologien

    christ.jpg(...) Un point sur lequel réfléchir, chers frères et sœurs ! Siméon le Théologien, ce saint moine oriental nous rappelle tous à une attention à la vie spirituelle, à la présence cachée de Dieu en nous, à la sincérité de la conscience et à la purification, à la conversion du cœur, afin que l'Esprit Saint devienne réellement présent en nous et nous guide. Si, en effet, on se préoccupe à juste titre de prendre soin de notre croissance physique, humaine et intellectuelle, il est encore plus important de ne pas négliger la croissance intérieure, qui consiste dans la connaissance de Dieu, dans la véritable connaissance, non seulement apprise dans les livres, mais intérieure, et dans la communion avec Dieu, pour faire l'expérience de son aide à tout moment et en toute circonstance. Au fond, c'est ce que Syméon décrit lorsqu'il rapporte son expérience mystique. Déjà, lorsqu'il était jeune, avant d'entrer au monastère, tandis qu'une nuit, chez lui, il prolongeait ses prières, en invoquant l'aide de Dieu pour lutter contre les tentations, il avait vu la pièce emplie de lumière. Puis, lorsqu'il entra au monastère, on lui offrit des livres spirituels pour s'instruire, mais leur lecture ne lui procurait pas la paix qu'il recherchait. Il se sentait - raconte-t-il - comme un pauvre petit oiseau sans aile. Il accepta cette situation avec humilité, sans se rebeller, et alors les visions de lumière commencèrent à nouveau à se multiplier. Voulant s'assurer de leur authenticité, Syméon demanda directement au Christ : « Seigneur, est-ce toi qui es vraiment ici ? ». Il sentit retentir dans son cœur la réponse affirmative et en fut réconforté au plus au point. « Ce fut, Seigneur, - écrira-t-il par la suite - la première fois que tu me jugeas, moi, fils prodigue, digne d'écouter ta voix ». Toutefois, pas même cette révélation ne réussit à lui apporter la tranquillité. Il se demandait plutôt si cette expérience ne devait pas elle aussi être considérée comme une illusion. Un jour, enfin, un événement fondamental pour son expérience mystique eut lieu. Il commença à se sentir comme « un pauvre qui aime ses frères » (ptochós philádelphos). Il voyait autour de lui de nombreux ennemis qui voulaient lui tendre des pièges et lui faire du mal, mais, en dépit de cela il ressentit en lui un intense élan d'amour pour eux. Comment l'expliquer ? Bien sûr, un tel amour ne pouvait venir de lui-même, mais devait jaillir d'une autre source. Syméon comprit qu'il provenait du Christ présent en lui et tout lui apparut clair : il eut la preuve certaine que la source de l'amour en lui était la présence du Christ et qu'avoir en soi un amour qui va au-delà de mes intentions personnelles indique que la source de l'amour se trouve en moi. Ainsi, d'un côté, nous pouvons dire que sans une certaine ouverture à l'amour, le Christ n'entre pas en nous, mais de l'autre, le Christ devient source d'amour et nous transforme. Chers amis, cette expérience reste véritablement importante pour nous aujourd'hui, pour trouver les critères qui nous indiquent si nous sommes réellement proches de Dieu, si Dieu est présent et vit en nous. L'amour de Dieu croît en nous si nous demeurons unis à Lui à travers la prière et l'écoute de sa parole, à travers l'ouverture du cœur. Seul l'amour divin nous fait ouvrir notre cœur aux autres et nous rend sensibles à leurs besoins nous faisant considérer chacun comme nos frères et sœurs, et nous invitant à répondre à la haine par l'amour et à l'offense par le pardon.

    En réfléchissant sur cette figure de Syméon le Nouveau Théologien, nous pouvons observer encore un élément supplémentaire de sa spiritualité. Sur le chemin de vie ascétique qu'il a proposé et parcouru, la profonde attention et concentration du moine sur l'expérience intérieure confère au Père spirituel du monastère une importance essentielle. Le jeune Syméon lui-même, comme on l'a dit, avait trouvé un directeur spirituel, qui l'aida beaucoup et dont il conserva une très grande estime, au point de lui réserver, après sa mort, une vénération également publique. Et je voudrais dire que l'invitation à avoir recours aux conseils d'un bon père spirituel, capable d'accompagner chacun dans la connaissance profonde de soi, et de le conduire à l'union avec le Seigneur, afin que son existence se conforme toujours plus à l'Evangile, demeure valable pour tous - prêtres, personnes consacrées et laïcs, et en particulier les jeunes. Pour aller vers le Seigneur, nous avons toujours besoin d'un guide, d'un dialogue. Nous ne pouvons pas le faire seulement avec nos réflexions. Et trouver ce guide est également le sens du caractère ecclésial de notre foi. (...)

  • L'Eglise sait-elle communiquer ?

    La question est lancinante, surtout dans un climat d'hypermédiatisation, d'hypercommunication. Une initiative à noter avec les parcours Alpha qui diffusent ce clip dans les salles de cinéma du 3 au 23 septembre.

  • H1N1

    1345303-1775888.jpgÇa ne prévient pas quand ça arrive
    Ça vient de loin
    Ça c'est promené de rive en rive
    La gueule en coin
    Et puis un matin, au réveil
    C'est presque rien
    Mais c'est là, ça vous ensommeille
    Au creux des reins...

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  • Le don et le donateur

    mains.jpg« Alors vous vivrez, vous entrerez en possession du pays que vous donne le Seigneur, le Dieu de vos pères »

    Vous n'avez peut-être pas fait attention à cette phrase de la première lecture. Ce n'est que la première lecture, elle annonce un thème qui sera développé dans l'Evangile. Alors nous attendrons paisiblement l'Evangile et l'homélie intelligente que va nous faire le prédicateur du jour.

    Invitation au voyage : le peuple hébreu avait quitté l'Egypte, il avait erré 39 ans dans le désert et voilà que la dernière année, il se prépare enfin à entrer en Terre promise. Le moment est solennel : il est rapporté dans les premiers chapitres du Deutéronome. Lui qui ne sait pas parler, Moïse prononce un grand discours. Que leur dit-il : souvenez-vous ! Souvenez de ce que Dieu a fait pour vous. Souvenez-vous de l'itinéraire ! Souvenez-vous de l'eau donnée dans le désert, de la manne et des cailles qui vous ont nourris quand vous aviez faim et que vous vous êtes plaint ! Souvenez-vous des peuples que vous avez rencontrés sur votre route et Dieu dont vous a protégés ou contre lequel il a permis votre victoire. Souvenez-vous, souvenez-vous en donc au moment où vous allez enfin entrer en terre promise !

    Autrement dit : souvenez-vous donc de Dieu à travers ce qu'il a fait pour vous. Souvenez de la main qui donne et pas seulement de ce qu'elle a donné ! L'avertissement est solennel. Il peut paraître évident, mais remarquez bien qu'il n'est pas complètement déplacé. C'est que l'expérience de gouvernement de Moïse parlera aux parents ou aux éducateurs que vous êtes : il sait qu'éduquer, c'est répéter !

    On se répète: Souvenez-vous de Dieu et de tout ce qu'il a fait pour vous ! Activez puissamment votre mémoire spirituelle, au moment même où vous allez enfin être les destinataires de tout ce qu'il veut vous donner. La tendance, pour ne pas dire la tentation, est grande de ne retenir que les dons, au détriment du donateur.

    Il ne faut pas croire que cela soit plus facile pour le peuple d'Israël, que pour les disciples du Christ. Il suffit de se souvenir de leur réaction après la multiplication des pains, ou même après la résurrection ("vas-tu rétablir maintenant la royauté en Israël ?").

    Pourtant, il y a un autre aspect plus délicat qui rend cette distinction entre les dons et le donateur difficile.

    L'expérience d'Israël est l'expérience d'un Dieu qui s'est fait proche, au point d'intervenir quand le peuple a crié vers lui. Il a donné le salut. Il a donné la libération d'Egypte. Il a donné la terre. Quand il donne, Dieu manifeste ce qu'il est : tendre et compatissant, miséricordieux. Les dons de Dieu témoignent de ce qu'il est. Les dons sont donnés pour parler de Dieu. Il est prodigue.

    Mais il y a plus. Les dons sont indissociables du donateur. Dieu donne et il se donne. La révélation qu'il fait de sa Loi n'est peut-être qu'une étape dans sa pédagogie d'éducation du peuple hébreu. Il n'empêche, que c'est une révélation de ce qu'il est : saint. D'où l'avertissement : "soyez saints, comme je suis saint". Il donne la Loi, qui sort de lui comme un éclat de sa sainteté.

    Evidemment, cette identité entre les dons et le donateur éclate dans la personne du Fils. Dieu donne et se donne. Il donne son amour et il se donne par amour. C'est vrai dans l'Eucharistie que nous allons recevoir dans un instant. Ce n'est pas moins vrai dans la Parole méditée et célébrée en cet instant. Dieu donne ses dons et il se donne dans ses dons. C'est la modalité profonde de l'alliance qu'il établit pour nous.

    Il faut en tirer une conclusion : Dieu n'a cessé de se donner à nous à travers tout ce qu'il nous a donné jusqu'à ce jour. La vie reçue, l'amour de nos parents, l'affection de nos proches, les talents reçus et entretenus, je laisse à chacun le soin de compléter cette liste, je ne voudrais pas être indiscret. Bref, dans tout ce que nous avons reçu, Dieu s'est donné à nous.

    Entrons donc en toute confiance dans cette relation d'alliance où nous nous les destinataires de cette donation de Dieu. Demandons pardon pour notre manière maladroite de donner, en reprenant ou en refusant de nous donner plus avant. Apprends-nous Seigneur à vivre de tes dons et à nous donner sans mesure, avec une infinie confiance.

     

  • 4 septembre : saint Moïse

    Mont-Nebo-copie-1.jpgJe sais bien qu'aucun de vos calendriers liturgiques ne parlent de cette fête. Et pourtant, le diocèse de Jérusalem fête ce patriarche ce jour. A cette occasion, la Custodie organise un pèlerinage au Mont Nébo, en Jordanie. La preuve ici

    L'endroit est magnifique : on y est baigné dans la lumière (surtout au mois d'août) et dans le silence. La basilique du IVème y contient une mosaïque qui dévoile des scènes de la vie de la région à cette époque. En contrebas un petit convent franciscain est une véritable musée archéologique en plein air. On y est accueilli par un café italien et un jus de mangue maison au milieu de chapiteaux du V° ou de fragments de mosaïques en attente de restauration. Quant à la vue, c'est celle qu'a eu Moïse (cf livre du Deutéronome 34, 1-6).