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Caritas Christi urget nos ! - Page 67

  • Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim

    Au commencement du Carême qui constitue un chemin d'entraînement spirituel intense, la liturgie nous propose à nouveau trois pratiques pénitentielles chères à la tradition biblique et chrétienne. La prière, l'aumône et le jeûne servent à nous préparer à mieux célébrer la Pâque et à faire ainsi l'expérience de la puissance de Dieu qui, comme nous l'entendrons au cours de la veillée pascale, triomphe du mal, lave nos fautes, redonne l'innocence aux pécheurs, la joie aux affligés, dissipe la haine, nous apporte la paix et humilie l'orgueil du monde". Le Carême est un temps de pénitence, entre le mercredi des Cendres et Pâques. En ce traditionnel message du Carême, je souhaite cette année me pencher plus particulièrement sur la valeur et le sens du jeûne. Le Carême en effet nous rappelle les quarante jours de jeûne vécus par le Seigneur dans le désert, avant le commencement de sa mission publique.

    Nous lisons dans l'Evangile : Jésus fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Comme Moïse avant de recevoir les Tables de la loi, comme Elie avant de rencontrer le Seigneur sur le mont Horeb, de même Jésus, en priant et en jeûnant, se prépare à sa mission, dont le début fut marqué par une dure confrontation avec le tentateur. Nous pouvons nous demander quelle valeur et quel sens peuvent avoir pour nous, chrétiens, le fait de se priver de quelque chose qui serait bon en soi et utile pour notre subsistance. L'Ecriture et toute la tradition chrétienne enseignent que le jeûne est d'un grand secours pour éviter le péché et tout ce qui conduit à lui. C'est pourquoi, dans l'histoire du salut, l'invitation à jeûner revient régulièrement. Déjà dans les premières pages de l'Ecriture, le Seigneur commande à l'homme de s'abstenir de manger du fruit défendu: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin, mais de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangera pas, car le jour où tu en mangeras, certainement tu mourras. En commentant l'injonction divine, saint Basile observe que le jeûne a été prescrit dans le paradis terrestre, et " ce premier précepte été donné à Adam. Il conclut ainsi: Cette défense, ce tu ne mangeras pas, est une loi de jeûneet d'abstinence. Parce que tous nous sommes appesantis par le péché et ses conséquences, le jeûne nous est offert comme un moyen pour renouer notre amitié avec le Seigneur. C'est ce que fit Esdras avant le voyage du retour de l'exil en Terre promise, quand il invita le peuple réuni à jeûner pour s'humilier devant notre Dieu. Le Tout Puissant écouta leur prière et les assura de sa faveur et de sa protection. Les habitants de Ninive en firent autant quand, sensibles à l'appel de Jonas à la repentance, ils proclamèrent, comme témoignage de leur sincérité, un jeûne en disant: Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas, s'il ne reviendra pas de l'ardeur de sa colère, en sorte que nous ne périssions point? Là encore, Dieu vit leurs œuvres et les épargna".

    "Dans le Nouveau Testament, Jésus met en lumière la raison profonde du jeûne en stigmatisant l'attitude des pharisiens qui observaient avec scrupule les prescriptions imposées par la loi, alors que leurs cœurs étaient loin de Dieu. Le vrai jeûne, redit encore en d'autre lieux le divin Maître, consiste plutôt à faire la volonté du Père céleste, lequel voit dans le secret et te récompensera. Lui-même en donne l'exemple en répondant à Satan, au terme des quarante jours passés dans le désert: Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Le vrai jeûne a donc pour but de manger la vraie nourriture, qui consiste à faire la volonté du Père. Si donc Adam désobéit à l'ordre du Seigneur de ne pas manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, le croyant entend par le jeûne se soumettre à Dieu avec humilité, en se confiant à sa bonté et à sa miséricorde".

     

    "La pratique du jeûne est très présente dans la première communauté chrétienne. Les Pères de l'Eglise aussi parlent de la force du jeûne, capable de mettre un frein au péché, de réprimer les désirs du vieil homme, et d'ouvrir dans le cœur du croyant le chemin vers Dieu. Le jeûne est en outre une pratique récurrente des saints, qui le recommandent. Saint Pierre Chrysologue écrit: Le jeûne est l'âme de la prière, la miséricorde est la vie du jeûne. Donc, celui qui prie doit jeûner, celui qui jeûne doit avoir pitié, qu'il écoute l'homme qui demande, et qui en demandant souhaite être écouté. Il se fait entendre de Dieu, celui qui ne refuse pas d'entendre lorsqu'on le supplie".

    "De nos jours, la pratique du jeûne semble avoir perdu un peu de sa valeur spirituelle et, dans une culture marquée par la recherche du bien-être matériel, elle a plutôt pris la valeur d'une pratique thérapeutique pour le soin du corps. Le jeûne est sans nul doute utile au bien-être physique, mais pour les croyants, il est en premier lieu une thérapie pour soigner tout ce qui les empêche de se conformer à la volonté de Dieu. Dans la Constitution apostolique Pænitemini de 1966, Paul VI reconnaissait la nécessité de remettre le jeûne dans le contexte de l'appel de tout chrétien à ne plus vivre pour soi-même, mais pour Celui qui l'a aimé et s'est donné pour lui, et aussi à vivre pour ses frères. Ce Carême pourrait être l'occasion de reprendre les normes contenues dans cette Constitution apostolique, et de remettre en valeur la signification authentique et permanente de l'antique pratique pénitentielle, capable de nous aider à mortifier notre égoïsme et à ouvrir nos cœurs à l'amour de Dieu et du prochain, premier et suprême commandement de la Loi nouvelle et résumé de tout l'Evangile".

    "La pratique fidèle du jeûne contribue en outre à l'unification de la personne humaine, corps et âme, en l'aidant à éviter le péché et à croître dans l'intimité du Seigneur. Saint Augustin qui connaissait bien ses inclinations négatives et les définissait comme " des nœuds tortueux et emmêlés, écrivait dans son traité sur L'utilité du jeûne: Je m'afflige certes un supplice, mais pour qu'il me pardonne. Je me châtie de moi-même pour qu'il m'aide, pour plaire à ses yeux, pour arriver à la délectation de sa douceur. Se priver de nourriture matérielle qui alimente le corps facilite la disposition intérieur à l'écoute du Christ et à se nourrir de sa parole de salut. Avec le jeûne et la prière, nous Lui permettons de venir rassasier une faim plus profonde que nous expérimentons au plus intime de nous, la faim et la soif de Dieu".

    "En même temps, le jeûne nous aide à prendre conscience de la situation dans laquelle vivent tant de nos frères. Dans sa première Lettre, saint Jean met en garde: Si quelqu'un possède des richesses de ce monde et, voyant son frère dans la nécessité, lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeurerait-il en lui? Jeûner volontairement nous aide à suivre l'exemple du Bon Samaritain, qui se penche et va au secours du frère qui souffre. En choisissant librement de se priver de quelque chose pour aider les autres, nous montrons de manière concrète que le prochain en difficulté ne nous est pas étranger. C'est précisément pour maintenir vivante cette attitude d'accueil et d'attention à l'égard de nos frères que j'encourage les paroisses et toutes les communautés à intensifier pendant le Carême la pratique du jeûne personnel et communautaire, en cultivant aussi l'écoute de la Parole de Dieu, la prière et l'aumône. Ceci a été, dès le début, une caractéristique de la vie des communautés chrétiennes où se faisaient des collectes spéciales, tandis que les fidèles étaient invités à donner aux pauvres ce qui, grâce au jeûne, avait été mis à part. Même aujourd'hui, une telle pratique doit être redécouverte et encouragée, surtout pendant le temps liturgique du Carême".


    "Il ressort clairement que le jeûne représente une pratique ascétique importante, une arme spirituelle pour lutter contre tous les attachements désordonnés. Se priver volontairement du plaisir de la nourriture et d'autres biens matériels, aide le disciple du Christ à contrôler les appétits de sa nature affaiblie par la faute originelle, et dont les effets négatifs investissent entièrement la personne humaine. Une hymne antique de la liturgie du Carême exhorte avec pertinence: Nous utilisons plus sobrement les paroles, les nourritures, les boissons, le sommeil et les jeux, et avec plus d'attention, nous demeurons vigilants".

    "A bien y regarder, le jeûne a comme ultime finalité d'aider chacun d'entre-nous, comme l'écrivait Jean-Paul II, à faire un don total de soi à Dieu. Que le Carême soit donc mis en valeur dans toutes les familles et dans toutes les communautés chrétiennes, pour éloigner de tout ce qui distrait l'esprit et intensifier ce qui nourrit l'âme en l'ouvrant à l'amour de Dieu et du prochain. Je pense en particulier à un plus grand engagement dans la prière, la Lectio Divina, le recours au sacrement de la Réconciliation et dans la participation active à l'Eucharistie, par dessus tout à la messe dominicale".


    "Avec cette disposition intérieure, nous entrons dans le climat de pénitence propre au Carême. Que la Bienheureuse Vierge Marie, Causa Nostrae Laetitiae, nous accompagne et nous soutienne dans nos efforts pour libérer notre cœur de l'esclavage du péché et pour en faire toujours plus un tabernacle vivant de Dieu. En formulant ce souhait, j'assure de ma prière tous les croyants et chaque communauté ecclésiale afin que tous suivent avec profit l'itinéraire quarésimal".
  • 10 conseils pour un bon Carême, par le cardinal Godfried Daneels

    desert.jpgA ceux qui se demandent encore que faire pour le Carême, le cardinal Godfried Daneels, avec le bon sens et l’humour qu’on lui connaît, adresse ces 10 conseils. Il y ajoute un avertissement : « Ci-joint dix règles pour un bon Carême. Mais elles ne signifient rien, si elles ne nous rapprochent pas de Dieu et des hommes. Ou si elles nous rendent tristes. Ce temps doit nous rendre plus légers et plus joyeux ». Cardinal Godfried Daneels, ancien archevêque de Malines-Bruxelles.

    1. Prie. Chaque matin, le Notre Père et chaque soir le Je vous salue Marie


    2. Cherche dans l'Évangile du dimanche, une petite phrase que tu pourras méditer toute la semaine.


    3. Chaque fois que tu achètes un objet dont tu n'as pas besoin pour vivre - un article de luxe - donne aussi quelque chose aux pauvres ou à une œuvre. Offre-leur un petit pourcentage. La surabondance demande à être partagée.


    4. Fais chaque jour quelque chose de bien pour quelqu'un. Avant qu'il ou elle ne te le demande.


    5. Lorsque quelqu'un te tient un propos désagréable, n'imagine pas que tu doives aussitôt lui rendre la pareille. Cela ne rétablit pas l'équilibre. En fait, tu tombes dans l'engrenage. Tais-toi plutôt une minute et la roue s'arrêtera.


    6. Si tu zappes depuis un quart d'heure sans succès, coupe la TV et prends un livre. Ou parle avec ceux qui habitent avec toi: il vaut mieux zapper entre humains et cela marche sans télécommande.


    7. Durant le Carême quitte toujours la table avec une petite faim. Les diététiciens sont encore plus sévères : fais cela toute l'année. Une personne sur trois souffre d'obésité.


    8. 'Par-donner' est le superlatif de donner.


    9. Tu as déjà si souvent promis d'appeler quelqu'un par téléphone ou de lui rendre visite. Fais-le finalement.


    10. Ne te laisse pas toujours prendre aux publicités qui affichent une réduction. Cela coûte en effet 30% moins cher. Mais ton armoire à vêtements bombe et déborde également de 30 %.

  • In the mood for love

    in%20the%20mood%20for%20love.jpgDans la série des films du dimanche soir, j'ai revu avec beaucoup de plaisir ce film. Le scenario n'est pas imméditament moral. L'adultère des uns ne cautionne rien chez les autres. Pourtant, les sentiments sont décrits avec beaucoup de pudeur et de retenu. Le montage est allusif. La musique est prenante. Cela nous change des dialogues à la Sautet ou des effets spéciaux à la Spielberg.

    Pour réécouter, cliquer sur le lien :
    podcast

     

  • Y a du changement dans l'air

    1125986-1442723.jpgGlanées ici ou là dans les grands quotidiens de ce jour. Y a du changement ! Le problème que cela va dans tous les sens, ainsi :

    - Le rapport Léonetti dit oui à l'insémination post-mortem (Le Figaro du 19 janvier)
    - Aubry renonce au dogme de la retraite à 60 ans (Le Figaro du 19 janvier)
    - Proglio percevra 450.000 euros par an de Veolia
    Contrairement aux annonces faites par le gouvernement lors de sa nomination, le patron d'EDF va cumuler deux salaires. (Libération du 19 janvier)
    - La croissance 2010 revue à la hausse, le déficit à la baisse (Le Figaro du 19 janvier)
    - Aucune ligne TGV supprimée, assure le gouvernement
    Dominique Bussereau a démenti ce mardi matin des informations parues dans «Les Echos». (Libération du 19 janvier)
    - Le prix du jambon-beurre a baissé (Le Figaro du 19 janvier)
    - L'espérance de vie continue à augmenter en France (Le Monde du 19 janvier)

    La liste est à suivre...

  • "Il y avait un mariage à Cana en Galilée"

    NocesdeCana.JPGNous sommes à Cana en Galilée, à environ 10 km de Nazareth sur la route du lac. Il y a un mariage, une fête humaine, la célébration de l'amour humain d'un couple. Il y a Marie. Et il y a Jésus avec ses disciples.

    Cette page d'Evangile a saveur des débuts. Les commencements d'une vie nouvelle pour ce couple. Les prémices d'une vie nouvelle pour les disciples de Jésus. Au seuil de cette vie nouvelle, comme un sacrement, il y a ce miracle de Cana que nous connaissons par cœur. L'eau changée en vin, pour la joie des convives et la surprise des assistants. Premier des signes de Jésus. Signe inaugural du ministère public de Jésus. Voilà donc Jésus : il guérira les sourds, les muets, les aveugles et les estropiés de toutes sortes, il chassera les démons, il pardonnera les péchés, il ressuscitera les morts. Mais voilà ce premier miracle, modeste en apparence, mais d'une portée qu'il nous faut redécouvrir.

    Tout d'abord l'invitation. Jésus est invité et ne n'invite pas. Comme dans le livre de l'Apocalypse, il ne force pas la porte. « Voici que je me tiens à la porte et je frappe, si tu m'ouvre ton cœur, je ferai chez toi ma demeure, et je prendrai chez toi mon repas » (Ap 3,16). Il frappe à la porte de notre être, sollicitant notre réponse, c'est-à-dire notre liberté. Te rendras tu de lui ouvrir, de répondre à sa présence, bref de l'inviter. Mais il est invité à une fête humaine. Invité à partager la joie profonde de ce couple et de cette famille. Invité à la table commune, invité à cette profonde familiarité. Voilà qui pourrait nous suffire pour la portée de ce miracle.

    Il aurait pu se contenter de partager à notre table nos joies humaines, mais il a voulu combler leur indigence. L'indigence profonde à laquelle il va remédier. Ils manquent de vin. Ils n'ont pas de vin dit Marie, et peut-être n'en ont-ils jamais eu. Il leur manque profondément cette joie, ce bonheur, ce salut auquel ils aspirent et qu'ils ne peuvent se donner à eux-mêmes. Le Christ seul peut leur donner, pardon nous donner, cette ivresse profonde, signe du salut que Dieu veut pour nous. Encore faut-il que nous connaissions et reconnaissions devant lui notre indigence, nos manques les plus profonds et précis. Nous donner ce dont nous manquons radicalement, voilà qui nous aurait suffit.

    Il aurait pu se contenter de donner ce vin, mais il a voulu le faire en changeant l'eau apportée par les serviteurs. Il réalise ce miracle à partir de ce que nous apportons, comme les cinq pains et les deux poissons apportés par le petit garçon lors de la multiplication des pains. Le miracle suppose une collaboration humaine, des serviteurs quelconques que nous sommes. Il ne fait rien sans nous. Il ne nous donne pas ce vin de sa charité toute divine sans que nous-mêmes n'apportions l'eau de nos pauvres désirs, de nos amours humains. Il ne vient pas nous sauver de notre humanité, mais il vient nous sauver dans notre humanité. La goutte d'eau que je verserai tout à l'heure dans le calice de vin en est comme le signe muet. Et c'est là le miracle profond : il nous divinise. Les pères orientaux sont comme éblouis, fascinés par cette réalité, là où les théologiens occidentaux y verront le rachat des nos fautes. Divinisés par le feu qui nous associe à lui. Divinisés par une grâce qui vient nous associer à elle. Et c'est vrai, c'est réel, sans quoi il faut partir en courrant. Changer notre eau en vin, voilà qui aurait pu nous suffire.

    Mais il l'a fait dans un mariage. Le premier des signes de Jésus a lieu pendant un mariage, pendant des noces humaines. Comme le prophète Isaïe et d'autres prophètes en parlent, Dieu veut des Noces pour son peuple : les noces de la joie, les Noces où il s'unit à l'humanité pour sa joie et pour Sa gloire. Dieu est l'Ami des hommes. Il est le Bien Aimé qui veut combler Sa bien-aimée. Dans ce repas des Noces, l'eau est changée en vin en est la préfiguration, en attendant les Noces où il sera lui-même la nourriture de ce repas. Déjà le vin rouge de Cana annonce le sang versé à la Croix, ce sang qui nous sauve, nous lave et nous purifie.

    Déjà nous participons à ces Noces de l'Agneau, chaque dimanche, chaque jour même. Ici, dans cette Eucharistie, nous sommes à Cana. Ici, aujourd'hui même, nous l'invitons à notre table et il consent à être familier avec nous. Ici il comble notre indigence la plus profonde. Ici, il change l'eau de notre amour en vin de sa charité. Ici, il se révèle comme l'Epoux des Noces éternelles en appelant chacun : Celui qui a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive ! Avez-vous soif de lui ? Accepterez-vous d'être à ce point associés à lui ? Tout est prêt : venez aux Noces !