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  • Lac de Galilée

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    En attendant le pèlerinage national des étudiants en Terre Sainte de cet été, je ne résiste pas à vous donner quelques fruits de mes trouvailles récentes. Ici, c'est une vidéo du kibboutz Ein Gev sur la rive orientale du lac de Galilée. Goûtez les payages et la beauté de ce lac. Pour le reste, il faut venir : du 21 au 31 juillet...

  • Rencontre Nationale des Chrétiens en Grandes Ecoles

    Affiche_RN_2009_site.jpgCe WE, je rejoins environ 800-900 étudiants de Grandes Ecoles à Cergy Pontoise sur le campus de l'ESSEC. Rencontre annuelle, attendue : enseignements, ateliers, prière, célébrations. Bref, un très bon moment pour les aumôneries de Grandes Ecoles. Celle de Dijon prépare un atelier sur "les racines chrétiennes de l'Europe". Je vous promets des échos au retour.

    Cette année, le thème paraît un peu abstrait au premier abord : "le christianisme, produit culturel ou créateur de culture ?". Pour chacun, ce sera l'occasion de (re)choisir personnellement le Christ, au delà des appartenances sociales.

    En attendant, le clip annonçant la RN 2009 :

  • Présentation au Temple

    100_6437.JPG« Joyeux nous aussi d’aller à la rencontre du Sauveur, nous te chantons… » (préface de la Présentation du Seigneur)

    Quarante jours après Noël, la liturgie nous entraîne au Temple pour la Présentation du Seigneur. Acte rituel d’offrande du premier-né (Ex 13, 1), pour lequel la législation mosaïque (Lv 12, 8) permettait aux parents modestes d’un simple couple de colombes. Acte familial d’une solennité bien restreinte. Acte d’une portée messianique qu’il faut méditer.

    « Soudain viendra dans mon Temple celui que vous cherchez » (Ml 3, 1)

    Dans l’évènement de cette présentation se noue une réalité d’une immense portée : la Gloire de Dieu, sa Présence qui avait quitté le Temple, selon la vision d’Ezéchiel (Ez 11, 22), cette Présence entre dans le Temple. Les portes peuvent s’ouvrir et élever leurs frontons, selon le psalmiste. Les Chérubins peuvent se crier l’un à l’autre : « Saint, Saint, Saint, le Seigneur de l’univers » (Is 6, 1). C’est que Dieu entre dans son Temple.

    L’évènement est certes discret. Les montants des portes ne tremblent pas. Les Chérubins ne crient pas. Pas de théophanie. Pas de liturgie solennelle. Pas de cors, ni de harpes, ni de cithares. Et pourtant, Dieu entre dans son Temple. Et il y entre parce qu’il assume le temple d’un corps humain. Le lien entre la Nativité et la Présentation apparaît plus en lumière. « Il parlait du Temple de son corps » (Jn 2, 21). Par cohérence de la révélation, l’évènement enseigne aux témoins et aux lecteurs que l’achèvement est réalisé dans la personne de Jésus, fils de Marie de Nazareth. Discrètement, mais réellement, Dieu qui est entré dans le sanctuaire de l’humanité, entre dans son Temple.

    « Voici la lumière qui éclaire les nations » (Lc 2, 32)

    La lumière ne pouvait être cachée. Certes, elle a illuminé la grotte ou la crèche de Bethléem, ville royale. Certes, elle a reçu, comme en miroir, l’éclat des cadeaux des mages, prémices des nations. Il faut qu’elle soit mise sur le lampadaire pour qu’elle éclaire. Syméon le prophétise, parce que c’est bien ce qui se réalise à ses yeux fatigués d’avoir attendu, mais espérant contre toute évidence humaine.

    La lumière devra être mise sur le lampadaire. Ce ne sera pas les bras du vieillard qui élève l’enfant en cet instant. Ce ne sera pas non plus ceux d’une mère qui apprendra à devenir disciple de Celui qui est la lumière du monde. Ce sera encore moins la montagne où il apparaîtra transfiguré aux yeux endormis de ses apôtres. Ce sera le lampadaire de la Croix où elle-même un glaive lui transpercera le cœur (Lc 2, 35).

    La rencontre entre la lumière et celui qui la reconnaît est précieuse : c’est une rencontre de foi où le vieillard reçoit toute l’expérience croyante d’Israël. En cet instant, sa voix rassemble celle de tous les prophètes. Ses yeux condense le regard de foi de tout l’Ancien Testament pour discerner, comme un veilleur attend le jour (Ps 130 (129), 6), l’arrivée du Messie. Heureuse rencontre, parce que nous y sommes comme convoqués.

    « Joyeux nous aussi d’aller à la rencontre du Seigneur… » (préface du jour)

    Il entre dans son Temple et nous convoque à l’accueillir, telles les vierges sages courrant à la rencontre de l’Epoux qui vient au milieu de la nuit (Mt 25, 10). La liturgie du baptême nous y invite déjà, quand en confiant la lumière du Christ au baptisé ou à ses parents, parrains ou marraines, le ministre précise : « Veillez à l’entretenir : que cet enfant, illuminé par le Christ, avance dans la vie en enfant de lumière et demeure fidèle à la foi de son baptême. Ainsi, quand le Seigneur viendra, il pourra aller à sa rencontre dans son Royaume avec tous les saints du ciel » (Rituel du baptême)

    Saint Cyrille de Jérusalem condense en quelques oppositions denses ce retournement où nous sommes convoqués à cette rencontre. Alors que se consommeront nos chandelles, que son homélie pour cette fête nous invite à la réalité de cette rencontre :

    « Je vois l’enfant s’avancer de Bethléem vers Jérusalem, sans quitter la Jérusalem d’en haut. Je vois l’enfant sur la terre présenter une offrande au temple selon la prescription de la loi ; mais il reçoit au ciel l’adoration de toutes les créatures ; je le vois porté par les bras du vieillard selon le dessein rédempteur, et dans sa majesté reposer sur le trône des chérubins. Il est offert et consacré, mais c’est lui qui consacre et purifie toutes choses ; il est l’offrande et il est aussi le temple ; il est le prêtre et il est aussi l’autel. Il est l’agneau et il est le feu subsistant. Il est l’holocauste et il est le glaive de l’Esprit. Il est le pasteur et il est l’agneau ; il est le sacrificateur et aussi la victime. Venez tous, vous qui aimez le Christ, vous qui aimez Dieu. Accourrons à la rencontre de notre Seigneur et de notre roi, purifiés et éclatants de lumière, non pour obéir à la Loi, mais poussés par l’Esprit. Oui, aujourd’hui, préparons des lampes brillantes et, comme des fils de lumière, offrons des cierges au Christ, lumière véritable, car il s’est manifesté au monde, lui la lumière qui doit éclairer les nations païennes. » (Homélie sur la manifestation du Seigneur, PG 33, 1202)

     

     

  • Ils étaient frappés de son enseignement

    Christ-en-majeste.jpgIl les enseignait comme quelqu’un qui a l’autorité, et non pas comme les scribes. Car il ne disait pas: «Le Seigneur dit ceci», ni: «Celui qui m’a envoyé dit cela»; il parlait en son nom, lui qui primitivement avait parlé par les prophètes. Il y a une nuance entre les expressions: Il est écrit et: Le Seigneur dit cela; mais il est encore différent de dire: En vérité, je vous le dis. Voyez par exemple: Il est écrit dans la Loi: «Tu ne tueras pas, tu ne commettras pas l’adultère.» Il est écrit; mais par qui? Par Moïse, Dieu le faisant son mandataire. Si cela est écrit de la main de Dieu, comment oses-tu dire, toi: En vérité, je vous le dis, dans la mesure où tu n’es pas le premier à avoir formulé la loi? Nul n’est habilité à changer la loi, hormis le roi en personne. Mais est-ce le Père ou le Fils qui a donné cette loi? Pour moi, c’est équivalent. Si le Père a donné cette loi, c’est également lui qui la transforme; or le Fils est son égal, lui qui change ce que l’autre a ordonné. Que ce soit lui qui ait donné la loi ou qui l’ait transformée, il faut une égale autorité pour donner et pour modifier: nul ne peut le faire hormis le roi.

    Et ils étaient frappés de son enseignement. Qu’avait-il donc enseigné de nouveau? Qu’avait-il proféré d’inouï? Il disait, lui personnellement, ce qu’il avait fait dire auparavant par les prophètes. Et ils s’étonnaient, car son enseignement donnait à penser qu’il détenait l’autorité, contrairement aux scribes. Il ne parlait pas comme un maître, mais en tant que Seigneur. Son propos ne se référait à aucune autorité supérieure, il parlait en son nom propre. Il le disait d’ailleurs; lui qui s’adressait à eux en ce moment était celui qui avait parlé par les prophètes: Je suis celui qui parlais: me voici.

    Mais il se trouvait un esprit impur qui avait été le premier dans la synagogue, qui avait conduit tous ces hommes à l’idolâtrie et à propos duquel il est écrit: Un esprit de fornication vous égare; il s’agit de cet esprit qui était sorti de l’homme et s’en allait dans le désert en quête d’un repos qu’il ne trouva pas, et qui revint dans sa demeure primitive en compagnie de sept autres démons. Quelle entente entre le Christ et Béliar? Le Christ et Béliar ne pouvaient être associés l’un à l’autre.

     

    Homélie de saint Jérôme, prêtre (Homélies sur Marc 1, 21-24)