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  • Facebook et les étudiants

    Tout est dit dans cette émission de Radio Vatican.
    http://62.77.60.84/audio/ra/00153751.RM

  • Aux sources (3)

  • Il crut et... il vit !

    christ_healing_blind.jpgSur notre marche, nous voici avec cet aveugle de Jérusalem. Nous lisons cet Evangile en Carême, dans notre progression vers Pâques. Le fait du miracle est déjà éloquent. Un aveugle recouvre la vue. Il ne voyait pas, il voyait. Comme celui de Jérico, comme les paralytiques, les lépreux, les sourds et muets, comme tant d'autres, il est guéri, comme rétabli dans sa beauté première, dans son intégrité de créature créée et aimée de Dieu. Le Christ montre sa puissance de créateur. Comme dans le récit symbolique de la création, la vie surgit à partir de la boue, la glaise dont sort Adam qui en portera désormais le nom.

    La guérison est admirable, mais tous les aveugles du temps de Jésus n'ont pas été guéris. Je pense qu'il nous faut aller chercher plus loin la portée de cet Evangile pour notre chemin de Carême. C'est son chemin qui peut nous enseigner : guéri sans l'avoir demandé, il proclame Jésus prophète dont on est disciple, puis il confesse la divinité du Christ (je le crois, Seigneur) et se prosterne devant lui.

    Ce n'est pas neutre qu'il soit un aveugle pour cet itinéraire de foi. Il était dans la nuit, noire et épaisse. Jamais la lumière du soleil n'était entrée au fond de son âme. D'autres lumière avait peut-être fait leur chemin en lui : lumière de l'amour reçu de ses parents, lumière des sens qui informe par la douceur d'une caresse, le bruit d'un cri ou la chaleur d'une parole, l'odeur d'un épice ou d'un plat. De l'intérieur, il apprit à voir d'une autre manière. Sans pouvoir de vérifier par ses yeux, c'est comme si déjà il voyait de l'intérieur. Depuis son enfance, une autre manière de voir lui avait peut-être permis de voir ce que les autres eux-mêmes ne voyaient pas. Au fond, sa nuit humaine était déjà comme éclairée, par une autre manière de voir que celle de ses contemporains.

    En image, en figure, la nuit de cet homme nous parle de la foi. Dans la nuit que nous sommes, en ce chemin de Carême, nous marchons vers le jour clarteux (lumineux) où nous verrons Dieu face à face dans l'éblouissement de l'avènement du Fils de l'Homme. Qui est-il donc, c'est Jésus que cet homme voit face à face et qui lui parle. Il a vu et il a cru, comme Jean au Tombeau.

    La foi vient éclairer notre nuit de l'intérieur. Par la foi, nous croyons, mais nous ne savons pas. Nous croyons parce que nous faisons confiance en cet autre mode de connaissance, en attendant le jour où nos yeux seront ouverts.

    Le baptême nous a donné cette foi lumineuse, qui nous malgré la nuit, nous fait reconnaître le Corps et le Sang du Christ dans ce pain et ce vin, qui nous fait reconnaître la Parole de Dieu dans ce livre, qui nous fait reconnaître un frère à aimer dans ce voisin acariâtre et insupportable,... les exemples pourraient suivre.

    De la même manière que la vue n'est pas le seul mode de relation au monde extérieur, pour cet aveugle de naissance, la seule expérience sensible et intellective, celle qui s'arrête aux apparences, ne peut être le seul mode de connaissance. Cet homme nous est donc précieux parce qu'il nous enseigne que la foi est possible et qu'elle débouche sur le jour où nous voyons celui auquel nous donnons notre foi. Nous serons d'autant plus comblés que nous découvrirons qu'il est l'auteur de notre foi, celui qui nous l'a donné en plénitude au jour de notre baptême, alors que le cierge a été allumé au cierge pascal.

    Lumière née de la lumière, il chasse toute ténèbre. Il éclaire tout homme, il transforme ceux desquels il t'approche. Il nous communique sa lumière, pour que nous vivions en enfants de lumière. Comme une veilleuse, il dépose en nous la lumière de la foi, pour qu'elle nous éclaire de l'intérieur.

    Il cru et il vit. Pour nous qui avons reçu le baptême, pour les catéchumènes, nous croyons et alors nous voyons différemment. Parce que cette douce lumière lave notre regard et le transforme en profondeur. Nous regardons Jésus comme le Fils du Dieu vivant et pas uniquement comme un prophète des temps anciens, un guérisseur. Nous regardons l'Eglise comme une communauté de foi, son peuple saint en marche vers la sanctification de tous les pécheurs qui la composent, et non comme l'association loi 1901 des amis du charpentier, où tout nous séparerait (ciné, politique, codes sociaux, revenus,...). Nous regardons notre liturgie comme une action commune pour lui rendre grâce et non comme une auto célébration.

    Il cru et il vit. Ce Carême vient comme rénover et guérir notre vision, celle que donne la lumière de la foi. Dans nos obscurités, allume le feu qui ne s'éteint jamais, dit le chant de Taizé.  Que cette douce lumière fasse son chemin en nous, pour que nous croyons et que dans la nuit de Pâques, nous voyons.

     

  • Le pape et le Sida - Petit exercice pratique

    Le pape et le Sida - Petit exercice pratique

    Etape numéro 1 : lisez cette phrase
    « (…) on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. »

    Etape numéro 2 : lisez l’ensemble du texte suivant (question et réponse)

    Philippe Visseyrias, France 2 : Saint-Père, parmi les nombreux maux dont souffre l’Afrique, il y a en particulier la propagation du sida. La position de l’Eglise catholique sur les moyens de lutter contre le sida est souvent considérée irréaliste et inefficace. Allez-vous aborder ce thème durant votre voyage ?

    Benoît XVI : Je dirais le contraire. Je pense que l’entité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est justement l’Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses réalités diverses. Je pense à la communauté de Sant’Egidio qui fait tellement, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, je pense aux Camilliens, à toutes les soeurs qui sont au service des malades… Je dirais que l’on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se comporter l’un envers l’autre, et le second, une amitié vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, au prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. Ce sont ces facteurs qui aident et qui portent des progrès visibles. Autrement dit, notre double effort pour renouveler l’homme intérieurement, donner une force spirituelle et humaine pour un comportement juste à l’égard de son propre corps et de celui de l’autre, et notre capacité à souffrir, à rester présent dans les situations d’épreuve avec les malades. Il me semble que c’est la réponse juste, l’Eglise agit ainsi et offre par là même une contribution très grande et très importante. Remercions tous ceux qui le font.

    Verbatim des déclarations de Benoît XVI lors de la conférence de presse dans l’avion vers l’Afrique
    Source : salle de presse du Saint-Siège (traduction La Croix)

    Etape numéro 3 : répondez aux questions suivantes
    1. Recevez-vous les propos du pape exactement de la même manière après l’étape 1 et après l’étape 2 ?
    2. Qu’arrive-t-il lorsqu’on isole un morceau de phrase d’un propos global ?

    Etape numéro 4 Sachant que :
    - L’Eglise catholique est l’une des institutions internationales qui a le plus d’expérience de la réalité du Sida sur le terrain, parce que 25% des malades du Sida dans le monde sont pris en charge par des institutions catholiques.
    - L’homme qui s’exprime ici n’est pas un hurluberlu un peu simplet, mais un homme de très haut niveau intellectuel et spirituel qui connaît très bien à la fois la pâte humaine et la question du Sida.

    Répondez à la question suivante : Les propos du pape ne méritent-ils pas qu’on leur accorde un minimum de considération et de réflexion ?

    Guillaume de Prémare, http://catholique-nanterre.cef.fr/Le-pape-et-le-Sida-Petit-exercice