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Une Sainte Rencontre

61.Visitation.jpgQuelques jours avant Noël, nous passons ce 4ème dimanche avec Marie, qui va en hâte visiter sa cousine Elisabeth. Si vous allez en Terre Sainte, je vous conseille d’aller à Aïn Kerem, le lieu supposé de cette rencontre. A quelques kilomètres à l’ouest de Jérusalem, les montagnes de Judée sont comme l’écrin de ce lieu qui comme un jardin, comme un paradis. On y respire le parfum de de sainte rencontre.

Sainte rencontre entre ces 2 femmes, où la plus jeune vient en hâte pour rencontrer la plus âgée. C’est une rencontre où la charité, l’amour pressant de Marie vient se mettre au service de sa cousine Elisabeth. A Nazareth, à 3 jours de marche de Jérusalem, l’ange avait donné un signe à Marie pour attester de la puissance de Dieu : sa cousine Elisabeth, âgée et stérile, est enceinte et elle en est à son sixième mois. L’une a conçu dans sa vieillesse. L’autre a conçu du Saint-Esprit, alors qu’elle ne connaissait pas d’homme. Rien n’est impossible à Dieu. Celui qui médite la Bible le touche du doigt à de nombreuses reprises.

Marie ne vient pas vérifier les paroles de l’ange, elle ne vient pas tester la solidité du signe donné par Dieu. Elle vient par pure charité, par pur amour, rencontrer sa cousine. L’amour rend service, il ne cherche pas son intérêt. Il ne se gonfle pas d’orgueil. L’amour nous presse et nous pousse, nous dira St Paul.

Cette sainte rencontre a donc un beau parfum d’amour et de charité. Et il nous est précieux de respirer ce parfum où la rencontre n’a rien n’anodin ni de mondain. Mais ce n’est qu’un aspect de cette sainte rencontre. Par ces 2 femmes, ce sont 2 enfants qui se rencontrent. Jean-Baptiste en Elisabeth. Jésus en Marie. Jean qui rend témoignage à Jésus en tressaillant dans le sein d’Elisabeth. Et Jésus qui est ainsi désigné. 

La vie de Jean le Baptiste sera annonce du Christ. Par sa naissance miraculeuse, par sa prédication, par sa propre mort, il est bien le Précurseur. Dernier des prophètes, il annonce le Messie. Entre l’Ancien et le Nouveau Testament, il est comme la charnière entre 2 mondes : le monde ancien et le monde nouveau. Par lui, par sa désignation de Jésus comme Messie de Dieu, le monde ancien accueille et rend témoignage au monde nouveau. 

La sainte rencontre est une visite, une visitation comme nos Bibles la nomme. Marie vient visiter Elisabeth. Le monde nouveau vient visiter le monde ancien. C’est tout le mystère de Noël, sa clé d’interprétation. Dieu vient visiter notre humanité. Il ne nous sauve pas d’en haut ou d’ailleurs, il nous sauve en nous visitant dans la faiblesse de notre chair.

Quelles dispositions spirituelles cette sainte rencontre pourraient-elles solliciter de nous ce dimanche, quelques jours avant Noël, avant la réalisation de cette visite de Dieu dans notre chair ? Je vous en propose 2, que je tire des paroles mêmes d’Elisabeth à sa cousine Marie :

D’abord la louange. Le don de grâce de lumière qui est fait à Elisabeth lui fait s’exclamer : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ». La louange d’Elisabeth nous est familière. Elle traverse les siècles et habite notre prière à côté de la salutation de l’ange à Nazareth. Marie est béni et le fruit de ses entrailles est béni. Encore faut-il le reconnaître. Reconnaître sa présence, reconnaître sa venue, reconnaître son identité. Encore faut-il que nos lèvres le confessent et le proclament ! Encore faut-il que nos cœurs vibrent au diapason de l’évènement !

Ensuite la confusion. Immédiatement après cette louange de bénédiction, Elisabeth exprime sa confusion : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? ». C’est la confusion de tout le monde ancien qui se découvre être visité par son Sauveur. Depuis Adam jusqu’au dernier des prophètes, jusqu’au plus petit des anawim, les pauvres du Seigneur, tous sont remplis de confusion parce que le Seigneur vient les visiter. Et cela se vérifiera dans le Nouveau testament. Pierre rempli de confusion parce qu’il n’est qu’un pécheur. Zachée qui préfère être dans un arbre que dans le face à face. Le centurion qui confesse n’être pas digne de recevoir Jésus entre dans sa maison. 

Tout à l’heure, nous allons recevoir la visite de Dieu, par cette petite hostie dans nos mains, sur nos lèvres. La confusion pourrait nous saisir : « d’où m’est-il donné que mon Sauveur vienne jusqu’à moi ? De fait, je ne suis pas digne de te revoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri ». La seule parole à entendre ou plus à recevoir est celle que le père nous adresse en nous envoyant son Fils. Il vient nous visiter. Cela nous suffit.

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