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St Philippe Néri, une figure originale et attrayante

347794026_1410688383029983_1313194880289355190_n.jpgIl y a un peu moins de 100 ans, en 1928, était édité un livre sur St Philippe Neri écrit par 2 prêtres dijonnais, l’un curé d’Epoisses mort en novembre 1918 après 4 années au front, et l’autre professeur à St François, Louis Ponnelle et Louis Bordet. Ces 2 bourguignons avaient été condisciples au Séminaire français à Rome. Et tous les 2 avaient été conquis et séduit par la figure originale et attrayante de St Philippe. 

Et tous les 2 avaient été conquis et séduit par la figure originale et attrayante de St Philippe. C’est au point qu’ils écrivent au détour d’un chapitre :

« Comme nous aurions voulu vivre avec lui pour nous échauffer à sa flamme ! Il nous aurait plu pareillement de connaître ce compagnon soudain, divers, vivace, comme de nous mettre sous la direction de ce maître qui rabroue parfois, qui persécute durement l’amour-propre, mais qui entretient en joie et en confiance et qui aime tendrement »

Depuis bientôt 16 ans, cette figure se propose à vous ici à Dijon, pour que vous puissiez vous-mêmes vous échauffer à sa flamme. Il se donne également à connaître avec ses différents traits : soudain, divers, vivace. Et enfin nous voulons nous-mêmes témoigner de la manière dont nous nous mettons à son école, à la direction de ce maître qui rabroue parfois, qui persécute l’amour propre, mais qui entretient en joie et en confiance et qui aime tendrement.

Philippe Néri a hérité de sa Florence natale un tempérament joyeux et facétieux, et surtout un goût presque républicain de la liberté. A l’Oratoire, on restera libre, libres parce que sans vœux, libres parce que quand l’Esprit Saint vient habiter votre cœur, il s’agit de se laisser conduire sans y mettre d’obstacles.

En arrivant à Rome, il aura le souci des autres, le souci de leur santé et de leur salut. La santé des corps malades à une époque où l’hôpital est plutôt un mouroir. le soin des pèlerins à une époque où les moyens de transport et de confort n’en ont pas encore fait des touristes pieux. L’hygiène spirituelle des âmes à une époque où la décadence morale de la Renaissance faisait des ravages dans toutes les couches de la société.

Pour cette œuvre, il n’aura que sa foi débordante et contagieuse. Comme laïc, il prie la nuit et évangélise le jour. Comment prie-t-il ? il implore l’Esprit Saint de le visiter et Dieu le prendra au mot en faisant littéralement de son cœur la demeure de ce feu de l’Esprit. Comment évangélise-t-il ? Tantôt il reprend, tantôt il conseille, tantôt il chante, tantôt il écoute. Et surtout sa ferveur est contagieuse. Il n’est pas disciple ou missionnaire, il est tout à la fois disciple et missionnaire. 

Les français que nous sommes se chagrineraient facilement de ne pas y trouver un programme, un schéma, une organisation bien formalisée. Il n’a d’autre intention que celle de faire vivre une expérience, celle de la vie baptismale à fond, à 200 %, avec joie et simplicité de cœur.

Chez lui la parole de Dieu sera la grammaire essentielle de l’Oratoire. Il s’agira de la lire, de la partager, de la commenter, de la laisser prendre peu à peu place dans nos vies, pour que le Christ qui est la Parole, le Verbe se forme en elle. Pour St Philippe, c’est comme si la Parole avait à prendre chair en fruit de service, de charité, de joie et de ferveur. On parlera de l’Oratoire comme une école de la Parole de Dieu, parce qu’il s’agit de se laisser être enseigné par elle. L’Oratoire ne sera pas un hôpital pour être passivement guéri par d’autres, encore moins une gendarmerie qui sanctionnerait nos manques. L’Oratoire tel que l’a voulu St Philippe sera cette école de la Parole où il s’agit de grandir en charité, et notamment en charité fraternelle d’abord parce que c’est toujours un travail en soi.

Un jour un fidèle des café croissants du samedi matin m’avait dit qu’il était venu ce jour là parce qu’il était venu chercher de la charité. Ce jour-là, la vocation oratorienne m’est apparu juste et vraie, ici et maintenant. 

Vous et moi manquons de charité, c’est un constat rude et cruel, mais il nous faut être lucides. Nous ne savons pas aimer à la hauteur de ce qui est attendu de nous. Par son exemple, et par son aide spirituelle, nous pouvons compter sur St Philippe. Il saura nous reprendre avec les moyens qui sont les siens pour nous faire grandir dans l’amour. Alors nous comprenons mieux l’affirmation de Ponnelle et Bordet quand ils nous présentaient St Philippe comme un maître qui rabroue parfois, qui persécute durement l’amour-propre, mais qui entretient en joie et en confiance et qui aime tendrement. Sans doute, nos petits orgueils, nos petites mesquineries l’amuseraient et qu’il saurait trouver une facétie qui dégonflerait la baudruche de nos egos et nos besoins de reconnaissance. 

Un fondateur reste un père. Et en le fêtant aujourd’hui, nous nous confions à sa paternité, à son amour tendre, mais aussi à sa manière de nous conduire. Alors comme les abbés Louis Ponnelle et Louis Bordet, nous nous laisserons être séduits par lui dans notre marche vers le Père.

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