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Soyez toujours dans la joie... le Seigneur est proche

640px-L%27adoration_des_bergers.jpgAvec la lettre de St Paul aux Thessaloniciens, entrons donc dans la joie de ce 3ème dimanche de l’Avent : Soyez toujours dans la joie. La proximité de la fête de la Nativité nous fait déjà regarder en avant et nous réjouir de cette venue. L’aube se réjouit avant le jour, les prémices réjouissent avant la récolte. Le 3ème dimanche semble anticiper la joie à venir.

Et de fait, les lectures de ce dimanche transpirent de cette joie indicible. Et cela nous fait du bien alors que nos cœurs et nos esprits ne sont pas si facilement en joie. Le contexte social et international n’est guère enjoué. Les medias nous montrent la face obscure du cœur humain et de toutes ses conséquences désespérantes à vue humaine. L’inquiétude peut nous saisir au sujet de la maladie, de la souffrance ou de la solitude de tant de nos proches. Et notre tempérament lui-même peut ne pas être particulièrement jovial ou au contraire porté sur la tristesse ou la détresse comme émotion dominante.

Ce dimanche est celui de la joie. Et comme dans le judaïsme, il s’agit de se mettre au diapason de cette joie, en entrant dans le commandement de la joie. Soyez toujours dans la joie du Seigneur. Les lectures nous en donnent plusieurs motifs.

Avec le prophète Isaïe, le portrait du Messie à venir nous donne sa mission. Et voilà qui est source d’enchantement et d’allégresse. Il est consacré par l’onction, il annonce la bonne nouvelle aux humbles, il guérit ceux qui ont le cœur brisé, il proclame aux captifs la délivrance, il proclame une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Qui ne bondira de joie à l’accueil de Celui qui non seulement annonce un tel programme, mais surtout scelle dans sa personne une telle promesse de la part du Seigneur. Et notre foi nous le redit : il le dit et il le fera. Il l’a dit et l’a déjà accomplit. Joie au ciel, exulte la terre pour ce Sauveur qui vient accomplir le dessein de Dieu.

L’image utilisée par Isaïe sollicite même celle de la joie des noces, celles qu’il veut célébrer avec toute l’humanité. Jean-Baptiste lui-même se dira l’ami de l’Epoux, qui entend la voix de l’Epoux et qui s’en réjouit. Ce sera la joie des noces de Cana, ce sera la joie du festin des Noces de l’Agneau, ce sera la joie de chaque Eucharistie qui célèbre le don que l’Epoux fait à son Epouse qui est l’Eglise. Joie au Ciel, exulte la terre.

Le psaume, ou plutôt le cantique du Magnificat, célèbre la joie de Marie. Dans son humilité et sa petitesse, elle a accueilli la parole de l’ange. Parce qu’elle a consenti au projet de Dieu, alors il a fait des merveilles pour son humble servante. L’exultation bondit de ses lèvres et de son cœur, alors que plus tard elle restera silencieuse, méditant les évènements et les paroles de son Fils. Marie chante et crie de joie. Elle qui est Mère de toute joie, la voici qui exulte parce que Dieu réalise ses promesses. Son chant traverse nos oreilles et sollicite le chant de notre cœur et de toute notre existence. Avec elle, nous sommes comme entraînés ce dimanche dans une sortie de nous-mêmes pour diriger nos regards vers Celui qui vient et qui se fait si proche.

Et Saint Paul insiste : soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance. Aux Philippiens, dans une autre lettre donc, il ajoute : soyez dans la joie, le Seigneur est proche. Et voilà le motif profond de la joie de ce dimanche. Il est proche, tout proche. Dieu n’est pas loin de nous. Il se soucie de nous au point de s’approcher de nous, de chacun de nous. 

Il y tout juste 20 ans, le pape saint Jean-Paul II disait justement que « savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu'il est un père miséricordieux qui s'intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d'une joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer ». Dieu proche qui tout à la fois manifeste sa miséricorde, et respecte la distance de notre liberté. Voilà un grand motif de joie, dans la proximité de la Nativité.

Et le pape ajoutait « La caractéristique unique de la joie chrétienne est qu'elle peut être partagée avec la souffrance puisqu'elle est entièrement basée sur l'amour. En effet, le Seigneur qui nous est proche au point de se faire homme vient pour communiquer sa joie, la joie d'aimer. C'est seulement ainsi que l'on comprend l'allégresse sereine des martyrs jusque dans l'épreuve, ou bien le sourire des saints de la charité face à qui souffre. C'est un sourire sans offense, qui console ». 

Jean Baptiste nous annonce et nous désigne ce Dieu proche. Marie est entièrement prise dans la joie de ce Dieu tout proche. Il nous reste à le laisser s’approcher de nous, à désarmer, à nous laisser être à nouveau réjouis, c’est-à-dire accueillir une joie que nous ne pouvions nous donner à nous-mêmes. 

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