Dans quelques instants, pour vous Elliot, Maëlle et Lydie ce va être une étape importante de votre vie. Par le baptême vous devenez enfants de Dieu. C’est une étape à laquelle vous vous êtes préparés depuis un bon moment déjà. Rappelez-vous ce début du chemin où le désir d’être baptisé a surgi dans vos cœurs. Rappelez-vous les premières découvertes, les premières paroles adressées à Dieu dans le secret de votre prière, les premières fois où vous en avez parlé autour de vous, et ce moment où vous avez demandé le baptême. Et nous y voici, en ce jour de fête paroissiale, où toute la paroisse vous entourent parce que vous entrez dans la belle famille des enfants de Dieu, la famille de ceux qui ont pour point commun d’avoir été baptisés.
Nous voici réunis autour de vous venant d’âges différents, de familles et mêmes de pays différents. Et pourtant ce baptême a créé entre nous un lien très fort, un esprit de communion qui fait que l’unique raison pour laquelle nous sommes réunis est justement de nous tourner vers le même Seigneur, le Dieu trois fois saint, Père fils et Saint-Esprit, comme il est représenté sur l’icône qui est derrière moi dans le chœur et dont nous avons parlé hier. Ce Dieu d’amour et de communion nous accueille tous, qui que nous soyons, et il nous aime tous, et il nous sauve tous et il nous met en communion les uns avec les autres.
Merci donc Elliot, Maëlle et Lydie. Parce qu’en recevant le baptême en ce jour, nous nous rappelez à nous les vieux baptisés que c’est un vrai cadeau de Diu que de devenir ses enfants. Que c’est un grand cadeau que d’être rassemblés ici dans cette église en son seul nom, et pas pour des raisons sociales, humaines, ou claniques ou autres.
Merci à vous également Clément et Andou qui renouvelez aujourd’hui votre belle profession de foi, que vous parents et parrain-marraine ont faite pour vous au jour de votre baptême il y a plusieurs années. Aujourd’hui, vous dites, Oui j’y crois. Oui j’entre dans cette relation d’amour avec ce Dieu qui m’aime et a fait de moi son enfant. Oui je lui donne une place dans ma vie, et même mieux : la première place. Merci à vous, parce que vous nous rappelez qu’il faut toujours choisir et rechoisir le Seigneur. Choisir et rechoisir de l’aimer et de l’écouter. Choisir et rechoisir de le suivre sur les chemins de nos vies telles qu’elles sont.
Dans les textes de ce jour, une expression vous aura peut-être tous marqué. C’est la finale du texte du St Paul qui adresse à ses lecteurs une salutation qui nous est familière : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ». Je n’ai rien d’autre à vous dire en ce dimanche de fête paroissiale, sauf à insister sur cette communion du Saint-Esprit.
Au fond qu’es-ce qu’une paroisse, sinon des hommes et des femmes qui n’auraient pas beaucoup de raison humaine de se retrouver un dimanche matin, mais qui sont réunis dans la communion de l’Esprit Saint. Voici qui fonde notre fraternité : c’est notre belle identité d’enfants de Dieu, d’hommes et de femmes avec lesquels Dieu fait Alliance pour manifester son amour et son salut, et même de nous faire partager sa vie, au point que par nos lèvres et nos mains, son Royaume grandisse en ce monde, et concrètement dans ce quartier.
Réjouissons-nous de cette communion qui nous relier par et dans l’Esprit Saint. Elle est plus fort que toutes nos différences, quelles qu’elles soient. Je nous invite à nous réjouir de cette communion. Elle est déjà un témoignage rendu au Christ. Grâce à elle, une collaboration, une communication et même un pardon sont possibles. Grâce à elle, nous nous regardons comme des frères et des sœurs à aimer, malgré toutes les différences qui nous sautent aux yeux et quelque fois font obstacles.
Cette communion dans l’Esprit est une grâce. Elle est un cadeau de Dieu, pour peu que nous la préservions comme une trésor et que nous la développions. Elle est concrète, puisque nous communions dans cette Parole que nous recevons dimanche après dimanche. Elle est concrète , puisque nous recevions entre nos mains ou sur nos lèvres ce même Corps qui vient nous nourrir et nous communiquer cette vie divine. Elle est concrète, puisque elle nous pousse à agir de mille manières envers nos frères et sœurs.
Chers Lydie, Maëlle, Elliot, Clément et Andou, vous allez également communier à ce corps du Christ. C’est ce même pain consacré qui sera donné à chacun, et nous mettra en communion les uns avec les autres et avec ce Dieu trois fois saint qui nous aime et nous sauve. Rappelez-nous souvent que c’est d’avoir un esprit de communion qui nous relie les uns avec les autres. Vous avez le droit d’exiger de nous que nous montrions des signes de communion, que nous exprimions notre joie d’être ainsi en communion les uns avec les autres et avec Dieu.