« Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit » c’est ce que nous avons entendu de la bouche de l’ange qui apparaît à ces femmes venues tôt le matin du premier jour de la semaine. Elles l’avaient attendu ce jour nouveau, ce jour où la vie humaine reprend après la Pâque suive qui tombait en plus un jour de sabbat cette année là. Elle l’avaient attendu ce matin où elles auraient venir faire une visite au tombeau. Elles venaient regarder le sépulcre, là où tout s’était fini 3 jours plus tôt.
S’en était bien fini des espoirs et des enseignements. S’en était bien fini de la longue marche de Jésus vers Jérusalem. Pendant 3 ans, il était ici ou il était là. On l’écoutait, on le voyait, on le suivait, on le touchait même. Ici il a marché. Ici il a été accueilli. Ici il a dormi. Ici il a mangé et bu avec ses disciples. Ici il est mort. Ici il a été mis au tombeau.
En cette nuit sainte, nous entendons à notre tour l’ange qui nous dit cette parole réservée aux femmes du petit matin de Pâques : « Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit ». L’affirmation est surprenante, presque choquante. Il n’est pas ici. Il n’est plus enserré dans les limites du temps et de l’espace. Il n’est pas ici, et d’ailleurs le tombeau est vide, éternellement vide. Allez à Jérusalem pour vous en convaincre. Il n’est pas ici.
Et c’est le début d’une histoire nouvelle, mieux : d’un monde nouveau. Comme pour la Création, personne n’a été témoin de l’instant initial, celui de la Résurrection, celui du triomphe de la vie après la mort. Et pourtant, la pierre roulée, le tombeau vide, les linges à plat sur la dalle, puis le témoignage des anges viennent peu à peu donner matière à ce monde nouveau. Jésus est vivant. Il est ressuscité. Il sera temps ensuite qu’il se montre, pas seulement ici, mais ici, et là, et encore là, et même ailleurs.
Jusqu’à nos oreilles, arrive cette annonce pascale qui emplit tout l’univers. Il n’est pas ici, ou là. Il est vivant. Il est ressuscité. Dans cette annonce pascale, nous découvrons que la mort ne pouvait avoir le dernier mot. Nous recevons le témoignage éclatant de la foi de tous ceux qui nous l’annoncent. Nous découvrons émerveillés que la lumière de cette nuit sainte peut illuminer et enflammer nos existences. Il est vivant !
Chère L., vous accueillez en cette nuit lumineuse la clarté de la vie et de la joie dont le Christ mort et ressuscité veut vous faire ce cadeau inestimable. Vous avez entendu cette annonce pascale il y a déjà un certain temps, et un chemin s’est ouvert. Et voici que cette annonce pascale a percé vos oreilles et votre cœur, au point d’accomplir cet acte libre et personnel de demander le baptême. Pour vous, en cette nuit sainte, l’annonce des anges aura une saveur toute particulière en raison même de ce baptême : « Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit »
Il est ressuscité et il ouvre et confirme pour vous, comme pour chacun de nous le chemin de la foi. Non, il n’est pas ici. On ne peut plus ni le voir, ni le toucher, ni même l’entendre de nos oreilles de chair. Il n’est pas ici, parce que lui qui était mort, il est pleinement ressuscité. Et nous le croyons, parce que nous l’avons entendu d’autres qui nous l’ont annoncé.
Chère L., vous rejoignez une nouvelle famille : celles des enfants de Dieu, celle de ce Peuple de Dieu qui n’a qu’un seul trésor à entretenir et à transmettre : sa foi en Jésus qui était mort est ressuscité.
Dans un instant, le prêtre va vous demander si vous croyez en lui. Ce OUI de la foi que vous allez donner nous rend enthousiastes. Pendant 40 jours, nous nous sommes préparés à cette nuit sainte, et notamment nous nous sommes préparés à renouveler cette foi, cette alliance qui nous lie à notre Sauveur.
Avec la lumière vive de ces petits cierges que nous rallumerons, avec l’eau vive du baptême qui va couler sur vous et dont nous serons aspergés, nous voici avec vous Lina renouvelés. Cette Pâque 2023 est à graver en chiffre de feu sur nos cœurs et dans nos existences. Aujourd’hui, avec le Christ relevé de la mort et nous donnant la vie, nous recevons également le cadeau d’une nouvelle naissance. Saint Paul le disait dans la lettre aux Romains : « si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne… Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui »
Avec vous, L., nous le croyons : notre vie est devant nous. Et elle commence ce soir. Aujourd’hui est le premier jour du reste de notre vie : celle de l’amitié renouvelée avec Dieu, celle où le Christ est avec nous jusqu’à la fin des temps. Il n’est plus ici. Il présent et nous accompagne où que nous soyons.