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De l’orient et de l’occident, du nord et du midi

orient_1566670834.jpg« Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu »

Nous voici en ce dimanche d’été avec l’écoute d’un passage de l’Evangile qui ne semble pas si facile que cela au premier abord. Il y a la question posée au Christ : « N’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? ». Et il y a sa réponse : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas ». Voilà une perspective qui peut nous sembler rude à entendre.

commençant par la fin de l’Evangile de ce jour. « Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu ». Comme dans le passage d’Isaïe, la perspective est large et universaliste. Tous reçoivent la promesse du Royaume de Dieu. Tous Juifs ou grecs, hommes ou femmes, esclaves ou hommes libres, selon les catégories de l’antiquité du temps de la Bible, peuvent entrer dans l’Alliance avec le Dieu 3 fois saint.

Voilà une affirmation qui pointe dans les prophètes de l’Ancien Testament, tels Isaïe ou Zacharie. L’Alliance que Dieu établit avec le peuple d’Israël a un horizon, celle de son ouverture à tous les peuples. L’Alliance unique avec le peuple élu est promise à tous. Elle n’est pas destinée à rester enclose, mais Dieu veut rassembler l’humanité toute entière.

Et c’est bien ce dont le Christ a conscience quand il dit se livré pour la multitude, quand qu’il affirme que quiconque croit en lui a la vie éternelle, quiconque mange son corps et boit son sang aura la vie en son nom. Une alliance nouvelle et éternelle. Une alliance universelle, pour tous ceux qui croiront en lui. Dès lors, pas de condition de naissance, de milieu social, revenu, ou de quotient intellectuel. Il s’agit de croire en lui, de laisser sa vie s’écouler en nous, pour que notre vie en soit altérée, qu’elle en soit vivifiée.

C’est là que les paroles de Christ lues ce jour se comprennent plus aisément. A ceux qui se targuaient d’avoir mangé et bu en sa présence, ou d’avoir été gratifié de son enseignement sur leurs places, le Christ répond sèchement que cela ne semble pas suffire : « Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi ».

Il semble congédier tous ses auditeurs, pharisiens ou membres d’autres groupes juifs, qui pouvaient s’attribuer comme un titre de gloire de lui avoir été proches, sans que cela ait transformé leur vie. Ils ont festoyé avec lui. Il a même enseigné sur leur place. La belle affaire, tant qu’ils n’ont pas cru en lui, tant qu’ils n’ont pas commencé à le suivre, tant que leur vie n’a pas été altérée par ses paroles tranchantes et vivifiantes.

Le verdict semble être encore plus voilent : « vous tous qui commettez l’injustice ». C’est donc à ce point que la grâce des gestes et des paroles du Christ peuvent glisser sur ses auditeurs comme l’eau sur les plume d’un canard, ou comme les pluies d’orage qui finalement n’imbibent pas la terre devenue fermée et étanche.

La critique du Christ est cinglante pour ces auditeurs. Et l’on comprend que finalement, le Royaume sera ouvert de façon plus large, à tous ceux qui étaient en attente d’un salut.

Nous allons manger et boire à son festin eucharistique dans un instant. Nous écoutons son enseignement ici-même dans sa Parole. L’avertissement du Christ semble traverser le temps pour nous rejoindre en ce joli mois d’août. La grâce passerait-elle sur nous comme l’eau sur les plumes du canard ? Nos vies, nos relations pourraient-elles être étanches à la grâce, au point que leur Christ nous reproche notre injustice, nos manques de charité et d’amour ?

C’est une chose que la grâce de Dieu soit ouverte largement. C’est une autre qu’elle soit accueillie personnellement. Sur ce chemin, nous ne pouvons compter que sur nous-même., sur notre loyauté, sur notre fidélité, sur notre générosité à dire en toute simplicité : parle Seigneur, ton serviteur écoute. Je te suivrai, montre-moi le chemin.

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