Athenaïs, David, Edouard, Marius et Emilien, je vous emmène en voyage à Jérusalem. En fait, ce n’est pas moi, mais les lectures que nous venons d’entendre qui nous emmènent à Jérusalem. Et ce n’est pas un voyage physique, c’est plutôt un voyage avec notre imagination, comme quand on lit un livre. On lit et on voit les images dans notre pensée.
A l’écart de l’agitation du centre de la ville, un peu comme ici, il y a une maison, avec un étage, et à cet étage une grande pièce, une chambre haute. C’est le printemps. Le vent est dans les arbres un peu comme aujourd’hui. Et à 2 reprises un groupe d’hommes avec quelques femmes sont réunis dans cette pièce à l’étage. La première fois, pour un repas, la deuxième fois pour prier ensemble. La première fois au début du printemps au moment de la fête de Pâques, la deuxième à la fin du printemps pour la fête de la Pentecôte.
Cette pièce s’appelle le Cénacle. La première fois ils sont réunis autour de Jésus pendant ce repas de la Pâque juive. Et Jésus prend le pain, il prend le pain et dit ces paroles qui résonnent jusqu’à aujourd’hui : ceci est mon corps, ceci est mon sang. Ces paroles résonnent jusqu’à ce jour, parce que les apôtres ont compris ce que Jésus voulait dire et faire à ce moment là dans ce Cénacle. Il voulait continuer à être présent même après sa mort, sa résurrection et son ascension. Il voulait continuer à accompagner ses amis par sa présence, par son amour. Et comment voulait-il continuer à être présent ? Par ce pain et ce vin qui sont offerts à chaque messe, à chaque Eucharistie. Nous allons le chanter tout à l’heure : Seigneur jésus tu es présent dans ton Eucharistie. Et ce n’est pas rien que Jésus soit présent. D’une manière discrète sans s’imposer, d’une manière pauvre, presque fragile. Mai il est présent sous le signe de ce pain consacré que vous allez recevoir tout à l’heure. Et il va habiter non plus seulement aux cieux, non plus seulement dans la crèche de Bethléem ou dans le Cénacle de Jérusalem, mais en vous, dans votre cœur.
Mais il y a un deuxième évènement dans ce Cénacle, dans cette pièce du 1er étage de la maison de Jérusalem. 50 jours plus tard, après la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus, les apôtres, presque les mêmes que la première fois sont réunis avec Marie, la mère de Jésus. Ils sont dans cette même pièce pour prier dans l’attente de ce que Jésus a promis, l’Esprit Saint. Et vous avec entendu le récit de cet évènement qui n’est pas imaginaire mais bien réel. Un bruit qui vient du ciel comme un violent coup de vent, des langues de feu qui apparaissent et viennent se poser sur chacun d’eux et le miracle incroyable : tous sont remplis de l’Esprit Saint. Là encore, c’est le miracle d’une présence qui vient habiter leur cœur. Certains d’entre vous ont déjà reçu la Confirmation. Et même s’il n’y pas eu le miracle du feu, l’Esprit Saint est venu en vous pour habiter votre cœur, votre vie.
Vous voyez, dans la même pièce de ce Cénacle, il y a 2 évènements à 50 jours de distance qui viennent nous expliquer comment Dieu vient habiter en nous. Le don de son Esprit Saint qui nous enflamme, nous conseille, nous fortifie et nous pousse à agir. Le don de l’Eucharistie, de ce Corps du Christ qui vient nous nourrir, nous combler.
Hier je vous disais que c’est beau de savoir qu’avec le Seigneur nous ne sommes jamais seuls. Il est notre Ami, notre Maître, notre Sauveur. Il nous accompagne, il nous sauve, il nous attire à lui. Aujourd’hui, nous sommes même instruits du fait qu’il vient habiter en nous, si nous lui faisons de la place, si nous faisons silence pour l’écouter, si nous nous laissons être conduits par lui.
Pour finir, je vous propose un dernier exercice d’imagination. Je vous ai parlais de cette pièce au 1er étage de la maison à Jérusalem, le Cénacle. Imaginez que le Cénacle, c’est cette petite église Ste Jeanne d’Arc. Même si nous ne sommes pas au 1er étage, peu importe. Nous sommes au Cénacle en ce jour de la Pentecôte. Nous sommes au Cénacle à chaque messe. Et ici au Cénacle, Dieu vient habiter en vous. Il vient vous visiter. Il vient vous faire le cadeau de sa présence, et avec sa présence sa paix, sa joie, sa force.
Restez au Cénacle. Restons y un peu chaque jour. En tous cas, Dieu vient faire de nos vies son Cénacle qu’il vient habiter pour sa joie et pour sa gloire.