Nous avons commencé cette célébration en acclamant Jésus triomphant dans son entrée à Jérusalem. Nous finissons cette lecture de la Passion en restant à l’entrée du tombeau où il est déposé. C’est la Passion du Seigneur que nous vivons et célébrons ce dimanche.
En entrant à Jérusalem, Jésus semble avoir provoqué cette fin apparente. Il ne s’agit plus seulement de controverse ou de contradictions, de mise à l’épreuve ou de discussions musclées. Il s’agit de trahison, d’arrestation, d’insultes et de crachats, de condamnation, de mise à mort, de la mort sur la croix, et de la mise au tombeau.
C’est la Passion du Seigneur. Ce mot de passion nous est familier, mais dans un autre sens. On dit qu’un tel est passionné de moto, de photo ou de chasse. On dit de 2 amoureux qu’ils sont passionnés. On parle même de crime passionnel. Comme si la passion échappait à tout raisonnement, à toute maîtrise de soi. La passion de l’amour implique toujours une part de souffrance. Aimer son prochain qui ne vous aime pas. S’approcher de l’autre quand on sait qu’il va nous mal nous recevoir ou nous rejeter. Se rendre vulnérable pour aider et servir les autres. Cet amour ne se fait pas sans patience ni sans souffrance.
Dieu nous aime passionnément. Et dans cette Passion de Jésus, il nous montre comment il nous aime. Il nous a aimés jusque là, jusqu’à s’abaisser, jusqu’à prendre la place du Très Bas, celle qui est toujours plus bas que celle de n’importe qui d’entre nous. Plus bas que toutes nos détresses et nos souffrances, plus bas que toutes les horreurs de toutes les guerres. Et l’actualité nous le rappelle ces jours-ci. Cette dernière place, Jésus consent à la prendre, comme il s’est assis sur ce petit ânon qu’il préfère à toute autre monture quand il entre triomphant à Jérusalem.
Jésus t’aime passionnément. Et pour toi, pour chacun de nous, il vit sa Passion. Pour toit, pour chacun de nous, il entre dans cette épreuve alors que nous ne pouvions pas y aller. Il y entre pour nous en faire sortir. Voilà ce que nous allons vivre avec lui cette semaine. Suivons le avec amour, avec passion.