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Douce lumière

image_previewVous connaissez ce fameux chant Amazing grace, écrit par un négrier anglais qui se considère comme un pécheur repenti, sauvé par la grâce divine. Dès la 1ère strophe, il donne le ton et la couleur : Quelle grâce incroyable. Combien fut douce la voix de celui qui a sauvé un misérable tel que moi. J’étais perdu, mais maintenant je suis retrouvé. J’étais aveugle, mais maintenant je vois.

Cette strophe fait le lien entre l’Evangile du fils prodigue que vous avez dans vos livrets liturgiques, l’Evangile de l’année C et celui que nous venons d’entendre, celui de l’aveugle-né, prévu pour l’année A et lors de la célébration du 2ème scrutin.

Chers Karine, Marie, Janna et Lucas, vous voici à nouveau ce dimanche dans cette égalise, entourée de vos parrains ou marraines, de vos accompagnateurs, de notre assemblée paroissiale. Vous voici à quelques semaines de ce baptême auquel vous vous préparez depuis 2 ans. Et vous voici accompagné par la figure de cet aveugle-né, pour lequel la rencontre avec Jésus se fait lumineuse, puisque qu’il est guérit de sa cécité. Il était aveugle, maintenant il voit.

Pendant longtemps, dans les premiers de l’Eglise, on a appelé le baptême « illumination », l’entrée dans la foi comme un cheminement vers la lumière. C’est que cet aveugle vit 2 miracles : il voit et il croit. Permettez que je m’y arrête.

Il voit. La vue lui est rendue. Le texte que nous venons d’entendre détaille le processus de guérison. Jésus lui met de la boue sur les yeux, une boue qu’il fait en crachant sur le sol et en l’appliquant sur ses yeux. Il faut ensuite qu’il aille à la piscine de Siloé, en sortant du Temple, en sortant de la ville par la porte des Lions, en descendant dans la vallée du Cédron, et après 20 bonne minutes de marche se laver à la piscine de Siloé, qui existe toujours à laquelle on peut toujours boire de cette eau. 

Il voit, lui qui n’avait jamais vu, qui avait développé les autres sens, l’ouïe, le toucher, l’odorat. Il voit et toute la lumière pénètre en lui pour l’emplir de sa clarté, et pour lui donner de voir les choses telles qu’elles sont, avec leur beauté ou leur laideur. Il voit et on le lui reproche. La lecture longue rappelle que les pharisiens viennent le trouver pour l’interroger sur ce prodige qui a selon eux un parfum de péché, parce que si on est malade c’est qu’on est pécheur, parce que l’auteur de ce prodige est sûrement un pécheur, et la preuve en est qu’il fait des prodiges le jour du sabbat. Il voit et il rencontre son médecin, Jésus, il voit l’auteur de sa guérison. 

Il voit et il croit. L’illumination des yeux se fait illumination du cœur et de tout l’être. Le dialogue que nous venons d’entendre est d’une simplicité désarmante. Vous le relirez d’ici ce soir. « - Crois-tu au Fils de l’homme ? - Qui est-il pour que je crois en lui. - Tu le vois, c’est lui qui te parle. - Je crois Seigneur »

On ne saura rien de son chemin pendant toutes ces années de cécité. Rien de son attente. Rien de son désir. Rien de ses joies ni de ses peines. On n’en saura pas plus sur sa prière et son dialogue intérieur. Toujours est-il qu’au moment favorable, la foi vient comme sceller sa guérison physique. Il voit et il croit. Comme Jean au matin du tombeau de Pâques qui voit et qui croit. Comme tant et tant qui nous précède dans les pages de l’Evangile comme dans les pages de l’histoire de ces 2000 ans, ici ou ailleurs. 

Dans un instant, dans cette prière litanique que nous allons prier pour vous, nous allons notamment demander que Dieu illumine vos cœur et vous conduise à son Christ qui est lumière du monde. 

Je pense que vous avez déjà goûté cette lumière, que vous avez déjà fait l’expérience de cette lumière dans votre vie, en vous aidant à faire la vérité sur vous-mêmes, sur vos choix. Permettez moi une confidence : cette lumière reste pour chacun de nous une lumière qui à la fois éclaire et en même reste discrète. Elle se fait tout à la fois colonne de feu et colonne de nuée, comme pour le peuple d’Israël dans le désert. Elle peut aussi se faire clair-obscur.

C’est bien pour cela que notre foi se fait communautaire et ecclésiale. Nous avons tous besoin les uns des autres pour cheminer à travers ombres et lumière vers Celui qui veut nous rencontrer

J’ai commencé par un auteur anglais et je finis par un autre auteur anglais, un oratorien du XIXème siècle St John Henry Newman. Dans la nuit noire où il se trouvait alors qu’il avait 31 ans, il a pu écrire : « Lead me kindly light. Guide-moi douce lumière dans l’obscurité qui m’entoure, Guide-moi de l’avant ! La nuit est profonde et je suis loin de la demeure ; Guide-moi de l’avant. Veille sur mes pas ; Je ne demande pas à voir l’horizon lointain ; un seul pas à la fois me suffit »

S’il vous plait : Que le Christ soit votre lumière. Merci : merci de nous rappeler que le Christ est notre seule lumière.

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