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Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien

mouton-berger.jpgNous avons entendu et prié ce psaume 22. Un psaume qui nous est familier, au point d’être celui que nous connaissons le mieux, presque par cœur. Dans les célébrations de baptême, de mariage ou de funérailles, il est souvent choisi par les familles. En quelques strophes, il brosse le portrait du bon pasteur et de sa sollicitude.

Et cette la promesse du psaume 22 reste intacte. Elle traverse toute l’histoire d’Israël, en dépit des manquements de ceux qui ont guidé le peuple de Dieu ainsi que nous en parle la première lecture. Le prophète Jérémie est sévère à l’égard des pasteurs d’Israël, ces chefs du peuple qui ne s’occupe plus du troupeau qui leur est confié. Malveillance, injustice sociale, enrichissement personnel, impiété, idolâtrie… les crimes sont immenses. La sanction l’est aussi. Le Seigneur rassemblera lui-même ses brebis, son peuple pour lui donner de nouveaux pasteurs, des pasteurs selon son cœur.

Oui, il mène vers les eaux tranquilles. Oui il conduit par le juste chemin. Pour il prépare la table pour moi. Oui son bâton me guide et me rassure. Oui il est avec moi et je ne crains aucun mal.

Cette promesse du psaume 22 est à entendre ce matin à la lumière de l’Evangile que nous venons d’entendre. Nous y voyons le Christ qui invite les Apôtres de retour de mission à se reposer auprès de lui. Et nous le voyons déployer sa charité pastorale à l’égard de cette foule sans berger.

Se reposer auprès de lui. Au seuil des vacances qui emmèneront les uns sur les sentiers de montagne, les autres au bord de la grande bleue, ce conseil du Christ sonne tout particulièrement juste. Il s’agit de se reposer après le travail et le labeur. Se reposer, certes, mais se reposer en lui. « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos… car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos ».

Et c’est se reposer, que de venir et revenir à lui. Là encore il s’agit d’être concret au long de ses semaines de vacances, d’insouciance et de farniente. Une lecture, un temps gratuit de prière. C’est se reposer que de se laisser guider par lui, de se laisser mener par ses chemin, concrètement de lâcher un peu prise, d’épouser un peu plus les évènements, de ne pas tout maîtriser. C’est ce reposer que d’accueillir sans tout expliquer. C’est se reposer que d’obéir, aux autres, à l’Eglise, quand c’est facile mais aussi quand c’est difficile. C’est encore se reposer que de lui faire confiance, au point de laisser de côté toute peur et toute crainte. Si nous sommes dans sa main, qu’avons-nous à perdre ?

S’il nous propose de se reposer en lui, lui en revanche n’a pas de repos comme l’Evangile nous le décrit. On voulait partir à l’écart, la foule les rattrape et l’ouvrier infatigable qu’est le Christ est à nouveau à l’œuvre. Le bon berger ne se repose pas, ou plutôt il trouve son repos dans la volonté du Père. Et à cet instant de l’Evangile, cette volonté est la profonde sollicitude et tendresse  de Dieu pour cette foule qu’il s’agit d’enseigner, et même longuement dit le texte.

Encore et encore il faut parler, exhorter, consoler, redresser, expliquer, illustrer. Encore et encore, il faut semer cette graine du Royaume des Cieux dans le cœur des auditeurs. Encore et encore la Parole résonne et perce les oreilles des auditeurs pour qu’ils l’entendent et la mettent en pratique.

Cette sollicitude du bon Pasteur est l’expression celui qui invite à se reposer en lui. L’écouter, c’est bien se reposer sur ce cœur humble et doux. Cette Parole est nourriture, tout comme les pains et les poissons qu’il va multiplier l’instant d’après, ce sera l’Evangile de dimanche prochain.

Avec le psaume 22, nous découvrons que cette Parole est nourriture et breuvage quotidiens. Elle est lumière et guide pour la route. Elle est paix tranquille. Et finalement, elle est invitation à entrer sans retour en arrière dans cette relation transformante avec le Dieu trois fois saint : « j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours »

En vous souhaitant, un bon été, voilà en quoi la Parole de Dieu peut nous aider pour ces semaines à venir. Que nous sachions nous reposer dans cette sollicitude de Dieu pour nous. Il est l’Agneau et le Pasteur. Il est mon Roi, mon Seigneur. J’habiterai sa maison pour la durée de mes jours.

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