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Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis

45959386eb3dfaaed59e75396973b43f.jpgEn ce 4ème dimanche de Pâques, nous n’avons plus de récit d’apparitions du Christ ressuscité, mais ce bel Evangile, ce bel autoportrait que le Christ nous laisse dans la lumière de Pâques. Il est le Bon Pasteur. 

Gaëlle, tu te prépares à recevoir l’Eucharistie pour la première fois. Et tu la reçois ce dimanche où nous regardons le portrait que Jésus fait de lui-même. Nous sommes bien avant la Pâque de Jésus. Nous sommes après la guérison de l’aveugle-né, dans un climat de controverse et d’opposition à cause de cette guérison prodigieuse et miraculeuse. Il est la lumière du monde, il est la porte qui mène vers le Père et il est le Bon Pasteur qui connaît ses brebis et qui donne sa vie pour elles, pour chacune d’elles, pour toit, comme pour moi.

Un psaume que nous aurions pu entendre aujourd’hui, est le psaume 22. Je t’invite à le lire et à l’apprendre par cœur, comme une poésie. Ce beau psaume confesse tout simplement que « le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ». Avec des mots tout humain, ce psaume dit comment le Seigneur prend soin de nous : il me mène vers les eaux tranquilles, il me fait revivre. Il me conduit par le juste chemin, si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, il répand le parfum sur ma tête. Il prend soin de nous, il nous protège, il nous guide.

Avec lui, nous pouvons avancer avec confiance, à condition de le prendre comme berger, comme pasteur, comme Maître. Et c’est déjà un grand défi, un grand enjeu : accepter qu’il soit le Maître de ma vie, alors que souvent, nous voulons, petits ou grands, être les maîtres de nos propres vies. Et nous souffrons avec le temps, de ne pas maîtriser tant de choses que cela. « Le Seigneur est mon berger ». Je te souhaite que cela puisse être ta prière de chaque jour. Seigneur, tu es mon Maître, mon berger, mon Seigneur.

Mais comment est-il ce bon Pasteur ? Il faut revenir au texte de l’Evangile. Nous avons un indice avec la succession du même verbe. 5 fois, il s’agit de donner, de donner sa vie. Littéralement on pourrait tout autant traduire par livrer, déposer, se dépouiller de sa vie. Le bon Pasteur nous protège, nous soutient, il nous connaît de façon intime et personnelle, mais comment, sinon en donnant sa vie pour nous.

Il y a 3 semaines, nous étions dans la lumière du matin de Pâques, du jour de la résurrection. Nous avions suivi le Christ dans sa Passion volontaire. Nous avions notamment entendu le prophète Isaïe nous répéter : « par ses blessures, nous sommes guéris » ce qui éclairait déjà les paroles du Christ : « Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15,13), mais aussi ses actes quand il se dépouille au soir du Jeudi Saint pour se mettre à genoux et laver les pieds de ses disciples. Jésus donne sa vie, il ne retient rien pour lui : il dépose sa vie, il l’abandonne entre les mains du Père, pour nous et pour notre salut.

Chère Gaëlle, dans la petite hostie que tu vas recevoir au moment de la communion, tu vas recevoir cette vie de Jésus qui s’abaisse, qui s’offre pour toi et pour chacun de nous. Il le fait parce qu’il est le Fils et qu’il reçu cette vocation du Père. Tu peux lui faire entièrement confiance, parce que personne d’autre que lui ne sera aussi fiable. Personne d’autre que lui ne donnera sa vie pour toi comme Jésus l’a fait une fois pour toute dans ce mystère pascal, dans sa mort et sa résurrection. Par qu’il a donné sa vie pour les brebis que nous sommes, alors ce qu’il nous donne est vivifiant. Cette vie que tu recevras tout à l’heure dans l’Eucharistie n’est pas une nourriture comme les autres. Tout ce que tu manges habituellement, tu l’assimiles pour te l’approprier, pour la transformer pour ta propre vie. Cette vie de Dieu reçue dans l’Eucharistie c’est l’inverse : elle te transforme en elle. C’est la vie de Dieu qui entre en toi pour que tu sois divinisée. Il se donne à toi pour que tu te donnes à lui.

Avec toi, Gaëlle, nous refaisons tous ce matin une première communion. Avec ferveur et avec confiance, nous nous approchons de ce bon Pasteur en lui redisant que nous acceptons qu’il soit le berger et le Maître de nos vies. Et c’est déjà énorme ! Avec ferveur et avec confiance, nous recevons cette vie qu’il nous donne en se dépouillant lui-même, pour nous faire passer vers le Père, pour nous diviniser.

Avec toi, nous prions le Maître bon Pasteur pour qu’il y ait toujours des pasteurs selon son cœur, des hommes qui ne sont pas le Bon Dieu mais qui nous donnent l’Eucharistie, cette nourriture de Dieu, cette vie de Dieu qui nous divinise. Avec eux et grâce à eux, nous pourrons dire, « le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien »

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