Peut-être êtes vous déjà allés au Mont Thabor. En fait, on ne va pas au Mont Thabor, on y monte, par la route ou par le sentier. C’est alors que l’expression « haute montagne » prend tout son sens. Et là, au sommet, il n’y a plus rien d’autre que la plaine luxuriante d’Izréel à nos pieds, et Nazareth à quelque kilomètres, plus loin la chaîne du Carmel. Là la terre paraît loin, le temps est arrêté, on tutoie le ciel.
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Un Carême d'espérance
Nous entrons donc en Carême ce mercredi. Et vous avez peut-être comme moi l’impression que le Carême est bien long. Il semble avoir commencé mi-mars dernier, quand toutes ces privations nous ont été imposées. Le confinement, le déconfinement, le reconfinement, le couvre-feu. Sans compter la privation de relation, la privation de ce contact où l’on peut s’embrasser, se toucher. Aux privations que nous n’avons pas choisies, mais qu’il faut vivre au mieux, se sont ajouté les inquiétudes, celle de la maladie, celle des variants, celle du vaccin. Long Carême, long désert, longue épreuve. Long Carême pour lequel nous ne voyons pas forcément ce que nous pourrions faire de plus.
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Si tu le veux, tu peux me purifier...
La lèpre fait partie de ces maladies infamantes. Bien que peu contagieuse, elle a mauvaise réputation, à cause de la déchéance physique de ceux qui en sont atteints. Ils perdent peu à peu apparence humaine. Le visage et toute la peau deviennent comme celle d’un mort-né. Les mains et les mains sont comme rognées. Bref, le malade perd son intégrité, sa beauté. Il devient presque à demi-mort pour ses contemporains.