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Toutes portes closes...

Le_Caravage_-_L'incrédulité_de_Saint_Thomas.jpgChers amis, nous venons d’entendre cet Evangile du 2ème dimanche de Pâques. Et en cette période de confinement, d’un confinement qui dure, nous le recevons en pouvant assez facilement nous identifier aux apôtres. Je m’explique.

Vous l’avez entendu. Nous sommes au soir de Pâques, puis 8 jours plus tard. Et les apôtres sont enfermés. Le texte précise que c’est à cause de leur peur des Juifs. Enferment physique, confinement auquel ils se soumettent. Mais on sait aussi qu’il y a comme un autre enfermement, qui est celui de leur incrédulité, de leur lenteur à croire à l’évènement si inouï de la Résurrection. Les femmes sont venues, 2 sont allés au tombeau, mais la peur et l’incrédulité continuent à habiter leur cœur. Ces peurs, ces doutes peuvent être les nôtres en cette période si particulière, qui dure, dont la fin semble s’éloigner comme l’horizon quand on s’approche de lui. Je dis peur, mais ce peut-être nos impatiences, nos colères, surtout quand nous sommes privés de mouvement, de relations, et de toutes nos célébrations, avec ce manque si douloureux de l’Eucharistie.

Et c’est là qu’il faut lire et relire cette page d’Evangile. Le Christ vient au milieu d’eux alors que toutes les portes sont closes. L’évangéliste qui rapporte ce fait anodin a du en être suffisamment impressionné pour le noter. Le Christ est là au milieu d’eux. C’est comme s’il faisait fi de ces portes closes, de tous ces confinements, physiques, mais aussi spirituels, toutes les fermetures du cœur des apôtres.

Et là il les salue par ce don de la paix. La paix soit avec vous. Comme au soir de la tempête apaisée, le Christ apaise toute chose. Le Christ ressuscité apporte la paix, par sa seule présence. Il apporte l’Esprit Saint qu’il souffle sur ses disciples. Il leur donne le pouvoir de cette miséricorde comme la suite du texte nous l’enseigne. Mais retenons pour ce dimanche que sa présence apporte la paix.

Et c’est bon de l’entendre ce dimanche. Sa présence est pacifique et pacifiante. Aussi il nous faut renouveler un acte de foi dans sa présence. Il est présent dans sa Parole reçue et méditée. Il est présent dans les actes de la vie quotidienne. Il est présent dans les petits services donnés ou reçus. Il est présent quand je me lève ou je me couche, comme dit le psaume 138. Il est toujours déjà là, avant même que je ne pense à lui, ou que je m’adresse à lui.

Nous pourrions être inquiet de cette absence sacramentelle qui dure. Déjà le 6ème dimanche sans Eucharistie et cela risque de continuer encore. Mais le Christ sait faire fi de cette absence pour nous rejoindre toutes portes closes, comme au soir de Pâques. Sa puissance, sa présence se saurait être enfermée d’aucune manière.

Je conclus en vous laissant cette prière d’un saint italien du XVIIIème siècle, St Alphonse de Ligori. Cette prière est souvent utilisée par le pape François à la fin de sa messe quotidienne, alors qu’il est lui-même confiné au Vatican comme nous l’avons vu pendant les célébrations pascales. Je vous invite à la faire vôtre pour réaffirmer votre foi dans la présence inaltérable du Christ ressuscité :

Mon Jésus,
Je crois que tu es réellement présent dans le Très Saint Sacrement de l’autel.
Je t’aime plus que tout et je te désire dans mon âme.
Puisque je ne peux pas te recevoir sacramentellement maintenant,
viens au moins spirituellement dans mon coeur.
Et comme tu es déjà venu, je t’embrasse et je m’unis tout entier à toi.
Ne permets pas que je sois jamais séparé de toi.

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