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Guide-moi douce lumière

pentecote.jpg« Nous n’avons même pas entendu dire qu’il y a un Esprit Saint ! ».

Je sollicite votre mémoire du Nouveau testament, avec ce dialogue un peu curieux entre l’Apôtre Paul et des croyants qu’il rencontre à Ephèse : Avec beaucoup de simplicité, St Paul les interroge : « Lorsque vous êtes devenus croyants, avez-vous reçu l’Esprit Saint ? ». Question presque candide, tant la réponse va de soi. Et pourtant leur réponse n’allait pas du tout de soi, puisqu’ils répondent avec une grande naïveté : « Nous n’avons même pas entendu dire qu’il y a un Esprit Saint ! ».

J’avoue que la naïveté et la franchise de cette réponse me plaisent beaucoup. Ils étaient devenus des croyants, mais ils n’avaient pas reçus le baptême ce que Paul va leur donner l’instant d’après. Ils n’avaient pas reçu l’Esprit Saint et l’Esprit va fondre sur eux au point de les faire parler en langues, comme au jour de la Pentecôte pour les Apôtres réunis autour de la Vierge Marie.

La fête de ce jour est vraiment la fête du don de l’Esprit Saint. L’Esprit du Père et du Fils. Cet Esprit qui unit dans l’amour le Père et le Père, voici qu’il nous est donné en abondance. Ce jour, nous comprenons mieux comment le Fils nous ouvre le chemin du Père en nous le faisant connaître et en même temps nous donne l’Esprit qui va en nous attester de notre filiation divine. Il faudrait relire avec soin le texte de la lettre de St Paul aux Romains, la 2ème lecture, pour réaliser les fruits de cette habitation de l’Esprit Saint en nous.

Parce que l’Esprit Saint habite en nous. Pas à côté, pas devant ou derrière, mais en nous, en notre esprits, en nos cœurs, à l’intime de nos êtres. Evidemment nous sommes hors du champ de la physiologie et de la médecine. L’Esprit du Père et du Fils habite en nous pour agir d’une si belle manière comma la séquence vient de le chanter : il nous réchauffe et il nous rafraîchit, il nous assouplit et il nous redresse, il nous purifie et il nous guérit. Bref, il intervient à l’endroit précis de nos besoins les plus personnels et singuliers.

Chers amis, nous voici ce dimanche de la Pentecôte rendus à une réalité de foi qui va solliciter un peu la nôtre : la présence de l’Esprit Saint, son habitation en nous et même son action bienfaisante en nous. Voici des mots qui peuvent donner corps à notre confession de foi : Je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie.

Mais permettez moi d’ajouter une autre réalité qui me semble être la plus importante. Dans un autre texte, St Paul affirme : « puisque l’Esprit est votre vie, laissez-vous conduire par l’Esprit ». Et le verbe conduire est bien également utilisé aujourd’hui.

A quoi servirait-il d’être habité par l’Esprit, d’être même gratifié de ces dons si bénéfiques, si ce n’était pas pour être conduits par lui ? La question mérite d’être posée ce jour où nous implorons sa venue.

Pour me faire comprendre, je vous propose une image : nous avons tous faire l’expérience de prendre la place du passager dans notre propre voiture, en laissant la conduite à un autre. Nous avons laissé les clés de notre propre véhicule, mais à côté, nous freinons à la place du conducteur, nous commençons à commenter intérieurement et même extérieurement sa conduite et surtout nous discutons ses choix d’itinéraire.

Au fond, ce qui est en jeu, ce n’est pas tellement la conduite de celui à qui nous avons confié les clés de notre véhicule, mais la confiance que nous lui faisons ou non. Seule la confiance va nous permettre un vrai lâcher prise qui nous fera accepter d’être mené, conduit, dirigé.

Et il en va de même pour le Seigneur, et en particulier pour l’Esprit Saint. Les 7 dons du Saint Esprit reçus en abondance, les fruits dont il veut nous gratifier supposent d’ouvrir les mains, de lâcher prise et de lui faire confiance.

Quand il avait 32 ans, le jeune John Henry Newman avait perçu ce moment où sa vie n’était plus seulement à vivre pour Dieu, mais à laisser Dieu vivre en lui, en lui remettant le gouvernail de sa vie. D’où cette belle prière : Lead me kindly light. Guide-moi douce lumière à travers l’obscurité qui m’entoure… Je n’ai pas toujours été ainsi, je ne t’ai pas toujours prié d’être mon guide, je préférerais choisir et voir ma route, j’aimais l’éclat du jour et l’orgueil dominait ma volonté, mais maintenant mène-moi de l’avant

Guide-moi, conduis-moi, mène-moi. C’est moins une demande, qu’un assentiment profond du cœur. Le ferons-nous en jour où nous l’implorons ?

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