Il est difficile de dire quelques mots après ce récit de la Passion. Nous le réentendrons vendredi, lors de la célébration de la Passion et de la mort du Christ, au soir du Vendredi Saint.
Nous avons commencé notre célébration des Rameaux avec nos buis à la main. Et ces buis, nous allons les ramener dans nos maisons, pour les accrocher à nos crucifix, pour les mettre dans un coin prière. Certains vont peut-être les emporter au cimetière pour les déposer sur la tombe d’un défunt
Ces buis nous rappellent évidemment les palmes, les branchages que les habitants de Jérusalem ont coupé pour acclamer le Christ. Ces buis, sauvés pour un temps de la pyrale, ont été bénis. Nous les avons agité pour acclamer le Christ qui entre en roi dans Jérusalem. Quel succès que ce jour-là. Pensez donc : Jésus est acclamé, reconnu comme roi. Les foules suivent et précèdent.
Mais ces buis sont tout sauf le le symbole d’un succès humain, d’une gloire humaine du Christ. Il ne sera pas le Messie glorieux attendu par Israël. Ces buis sont agités au début d’une semaine sainte où le Christ va vivre sa Passion. Passé l’entrée triomphale, ce sera le moment de se retirer à Béthanie pour y annoncer sa Passion. Puis le moment du dernier repas, celui de la Pâque, où il institue les sacrements de son salut. Puis la Passion, la mort en Croix, la mort, la mise au tombeau. Et le troisième jour, au matin de Pâque, la Résurrection.
Nos buis sont chargés de toute cette semaine sainte à venir. Nous y penserons en les accrochant dans nos maison, ou en les déposant sur la tombe de nos proches. Ils sont chargés de toute la mémoire de cette Passion et de cette Résurrection, de cette offrande volontaire du Christ pour nous. Ils sont chargés de cette vie qui s’offre et qui triomphe de tout. Dans son mystère pascal, Dieu triomphe de tout. Parce qu’il est le vivant et qu’il veut la vie pour nous, alors il la fait triompher dans cette Pâques. Et c’est bien ce que nous allons vivre tout au long de cette semaine.
Ces modestes rameaux, ces brins de buis ou d’olivier, ces palmes n’ont rien de magique ; ils nous rappellent que Dieu a le dernier mot, le mot de la victoire et de la vie. En les accrochant ou en les déposant, nous le rediront : oui Seigneur, je le crois, tu es le vivant qui veut me vivifier dans cette Pâque 2019. Je te bénis et je te remercie.