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Disciples du Seigneur ?

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Comment allons-nous être des disciples du Seigneur ? Permettez que je revienne sur cette question qui nous occupe depuis 2 jours. Commet allons être des disciples du Seigneur nous dans les jours, les années qui nous sont à vivre, à commencer par aujourd’hui même ? Qu’est-ce qui va nous aider à vivre de cette vie de la présence discrète mais joyeuse du Christ ressuscité ? Comment la présence de l’Esprit Saint va-t-elle nous aider à traverser les hauts et les bas de nos vies, les moments pleins et les moments vides ?

 Vous ne serez pas surpris si je commence par les fausses réponses, les pièges, ou les vraies fausses solutions. Ou plutôt ce qui n’est pas opportun.

Une première solution est de penser que le milieu ambiant, la société contemporaine va nous aider à traverser tout cela sans trop se poser de questions. Evidemment, au moment même où je le dis, vous réalisez que ce n’est pas possible. Et pourquoi non ? Nous sommes à un moment de l’histoire de nos sociétés où les valeurs même de nos sociétés ont pris la tangence. La foi a été congédiée de l’espace public. Comme St Augustin au début du Vème siècle, nous voyons un monde qui s’effondre. Ne cherchez pas. Il n’y pas d’invasions de barbares. Alaric n’est pas entré dans Rome. Non, l’indifférence est globale. Le droit et la législation s’éloignent de tout ce qui était connu jusqu’alors. On ne devient pas disciple en baptisant la société et les institutions. On devient disciple en exigeant l’héroïsme et la sainteté que de soi-même.

Une deuxième solution, assez proche de la première, est de se reposer sur les autres. La foi reçue et vécue en famille, les groupes, les réseaux auxquels nous appartenons, la communauté qui nous accueille,… peuvent êtres des nids douillets pour faire notre trou et devenir des disciples du Christ. Home sweet homme. C’est confortable, mais on ne vit pas sa condition de disciple en donnant sa procuration aux autres. Et pourquoi non ? Parce que le Christ attend de nous, de moi, de toi une réponse et un engagement personnel. C’est de toi dont il s’agit. C’est de ton bonheur, de ta joie, de ta vie. C’est une question cruciale qui te concerne. Ne la laisse pas aux autres. Le Christ, l’Eglise, et peut-être même la société attend ta réponse brûlante à la proposition toute simple qui t’es faite : veux-tu être ami avec moi ? Ami au point de laisser cet ami, ce maître tenir le gouvernail de ta vie.

Alors comment allons-nous être des disciples du Seigneur ? Vous avez remarqué que je n’ai pas encore répondu à la question. Les lectures de ce jour vont nous y aider. 3 points et j’en termine.

1. « Qu’ils soient un » dit le Christ dans sa prière au Père à Gethsémani. Nous ne sommes pas seuls dans la foi. Les autres nous sont donnés comme des frères et des sœurs que nous n’avons pas choisis. Regardons nous ici ce matin. Sans le Christ nous n’aurions pas beaucoup de raisons humaines d’être ensemble, à une heure si matinale pour un dimanche matin, dans un lieu si loin de nos bases pour beaucoup, d’âge différents, de langues différentes, de cultures différentes, d’états de vie différents. Dans la foi, ce qui nous unit est une grâce inouïe, parce que c’est un cadeau qui nous vient de Dieu, et dont aucune sociologie ne peut rendre compte. Ce cadeau est une onction, un parfum, c’est une grâce qui est gratuite.

2. « Le monde ne t’a pas connu » dit également le Christ à son Père. Et de fait, et c’est bien pour cela que le Christ a été mis à mort, sinon, il sera mort au fond de son lit entouré de ses disciples à la fin d’une vie bien remplie. Mais nous ne cultivons pas l’idée de penser que croire sera plus facile quand tous partageront notre foi. Nous ne cultivons pas l’idée de penser que cela sera plus confortable quand il n’y aura plus ni doutes, ni oppositions, ni questions. Bref, nous ne ferons pas porter aux autres l’exigence de notre acte de foi. Avec courage (mais nous n’en manquons pas, n’est-ce pas ?), avec douceur (mais, nous n’en manquons pas, n’est-ce pas ?), avec exigence avec nous, et miséricorde envers les autres, nous allons cheminer dans ce lent pèlerinage de notre vie où le Christ nous accompagne puisqu’il l’a promis, et où l’Esprit Saint nous habite puisqu’il nous a été donné

3. « Les yeux levés, il priait », dit St Jean à propos du Christ. La relation du Christ à son Père est unique, et pour cause. Nous serons des disciples si nous entrons dans cette relation. Concrètement ? Il s’agit de laisser notre vie s’aérer en intégrant cette dimension de la prière, c’est à ire la mise en œuvre et en parole de notre relation au Père. Concrètement et sans se raconter d’histoire. Nous serons des disciples, quand cette prière nous fera mettre à genoux jusqu’aux larmes pour demander pardon ; quand elle nous fera lever les mains pour remercier ; quand elle nous fera joindre les mains jusqu’aux crampes pour demander, supplier et intercéder.

Quand commencerons nous à être des disciples ? C’est maintenant.

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