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Eglise universelle - Page 5

  • Communiqué du cardinal Vingt-Trois sur le diagnostic pré-implantatoire

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    Vers une utilisation eugénique du Diagnostic pré-implantatoire ?

    Le Comité Consultatif National d'Ethique (CCNE) vient de rendre un avis (n°107) sur les questions éthiques liées au diagnostic anténatal. Cet avis ouvre la possibilité du dépistage de la trisomie 21 lors du diagnostic pré-implantatoire (DPI).

    Le DPI constitue une transgression éthique grave puisqu'il vise à éliminer des embryons non-conformes. Cette transgression a été acceptée par le législateur, en l'encadrant strictement pour la seule détection de maladies génétiques d'une « particulière gravité », reconnues incurables au moment du diagnostic. Le fait d'élargir cette recherche à la trisomie 21 constitue un pas supplémentaire vers une utilisation eugénique du DPI. Rien n'empêchera de l'étendre demain à la recherche d'autres affections, voire à la satisfaction de désirs personnels.

    C'est un signal extrêmement négatif adressé aux personnes atteintes de la trisomie 21 et à leurs familles. Sans cacher les difficultés rencontrées par les personnes trisomiques, il faut rappeler qu'il ne s'agit pas d'une anomalie mortelle. Ne sommes-nous pas devant un refus insidieux de nos sociétés modernes de l'accueil des personnes handicapées ?

    A l'approche de la révision des lois de bioéthique, l'avis du CCNE ne va pas sans inquiéter sur les risques de dérives eugéniques, risques soulignés à  la fois par le rapport du Conseil d'Etat (1) et par celui des Etats généraux de la bioéthique (2).

    + André Cardinal Vingt-Trois
    Archevêque de Paris
    Président de la Conférence des évêques de France

    (1)   « Tout assouplissement du DPI induit des risques supplémentaires d'eugénisme » in La révision des lois de bioéthique, Conseil d'Etat, La Documentation Française, 2009 p. 40.

    (2)   « La réflexion des citoyens  sur le DPI et le DPN (diagnostic prénatal) est marquée par le souci d'éviter les effets potentiellement eugénistes d'un usage incontrôlé de ces techniques » in Rapport final, Etats généraux de la bioéthique, Alain Graf, juillet 2009 p. 39.

  • Éditorial de L'Osservatore Romano sur Hans Küng

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    Alors que le théologien contestataire Hans Küng s’en est pris violemment, mercredi 28 octobre, à la décision de Benoît XVI d’ouvrir la porte de l’Église catholique aux fidèles anglicans déçus par les décisions de leur Église, le directeur de L'Osservatore Romano, dans un éditorial daté du jeudi 29 octobre, a estimé que cette réaction était « loin des réalités »

    Loin de la réalité

    Une nouvelle fois, une décision de Benoît XVI se retrouve caricaturée, dépeinte avec des couleurs outrancières, réécrite, et surtout fort loin de la réalité. L'auteur en est malheureusement, à nouveau, le théologien suisse Hans Küng, ancien collègue et ami du pape, celui-là même qu'en 2005, cinq mois seulement après son élection, le Saint-Père
    voulut rencontrer, en toute amitié, pour évoquer les fondements éthiques communs des religions et les relations entre la raison et la foi. Et ce alors même qu'en 1979, aux débuts du pontificat de Jean- Paul II, Küng avait été sanctionné pour ses positions par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, alors dirigée par le cardinal croate Franjo Seper. Celui-ci, au terme d'un processus engagé dans les dernières années du pontificat de Paul VI, avait déclaré ne plus pouvoir le considérer comme un théologien catholique. Depuis lors, à plusieurs reprises, Küng, repris sans faiblir par des médias influents, persiste à critiquer, avec âpreté et sans fondement, Benoit XVI. Ainsi aujourd'hui, repris à grand bruit en Angleterre par le Guardian et en Italie par la Repubblica, et sans doute par d'autres médias dans le monde, à propos de l'annonce, en tous points historique, par le Saint-Siège de la prochaine constitution apostolique qui permettra l'entrée dans la communion avec l'Église catholique de nombreux anglicans. Un geste visant à reconstruire l'unité voulue par le Christ, reconnaissant le long et difficile chemin œcuménique parcouru en ce sens, mais que Küng déforme et présente outrancièrement  comme s'il s'agissait d'une opération astucieuse à lire selon des critères politiques, forcément d'extrême-droite.

    Il n'est pas nécessaire de souligner la fausseté et les inexactitudes de ce dernier texte de Küng, dont le ton ne fait pas honneur à son histoire personnelle, et qui, à certains égards, frise le comique, ignorant volontairement les faits, allant jusqu'à railler le primat anglican, qui a signé une déclaration conjointe avec l'archevêque de Westminster. Pour autant, l'article du théologien suisse sera malheureusement, et certainement, l'objet d'une diffusion massive, participant ainsi à une représentation aussi sombre qu'infondée de l'Église catholique et de Benoît XVI. Pour résumer la situation à laquelle serait arrivée aujourd'hui l'Église catholique sous la conduite du Pape actuel, Küng parle d'une tragédie. Il n'est pas nécessaire de recourir à des termes aussi outranciers pour définir son article, même si on ne peut ressentir qu'une grande amertume devant cette énième attaque gratuite contre l'Église de Rome et son indiscutable engagement oecuménique.

    Gian Maria Vian

     

  • Homélie de Mgr Vingt-Trois le 26 juillet à Gethsémani (pélé étudiant)

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    Comment allez-vous repartir ?

    Cheminerez-vous pensifs et attristés, comme les deux disciples qui rentraient à Emmaüs, déçus par tout ce qu'ils avaient vus ? Ou bien serez-vous comme eux soulevés par l'enthousiasme, après qu'ils aient rencontré les apôtres qui leur ont dit : « Il est vraiment ressuscité ! ».

    Que s'est-il passé entre les deux ? Qu'est-ce qui a changé entre ce moment d'abattement où ils retournent chez eux en pensant que tout est fini, et ce moment d'envoi en mission où ils découvrent que tout commence ? Comment sont-ils entrés dans la foi au Christ ressuscité, qui fait basculer toute leur existence ?

    Ces disciples étaient présents à Jérusalem et y ont été témoins des évènements. Ils ont vu, ils ont entendu, ils ont été proche de tout ce qui s'est passé. Mais cela ne leur suffit pas. Les évènements par eux-mêmes ne donnent pas leur signification et n'indiquent pas la route à suivre. Ils sont un donné brut. Ce qui donne le sens et ouvre la route, c'est le regard que l'on porte sur ces évènements, cette vision du cœur à laquelle le Christ va les éveiller. En reprenant toutes les écritures depuis la Loi, Moise et les Prophètes, Jésus les aide à découvrir ou à redécouvrir tout ce qui avait été annoncé à son sujet, comme un signe et comme une lumière.

    Vous aussi, vous avez marché pendant des jours « à travers » l'Ancien et le Nouveau Testament, à travers les lieux fondateurs de la première et de la nouvelle Alliance. Et à mesure de vos pérégrinations, le Christ s'est fait présent à côte de vous, même si vous ne le voyiez pas ou ne le reconnaissiez pas. Sa parole et sa présence ont ouvert vos cœurs et vos esprits. Peut-être avez-vous été un peu lents à comprendre au début, parce que vous n'étiez pas encore dérouillés, ou bien encore parce que vous étiez tout pleins de vos histoires d'avant le départ, de vos souvenirs et des attaches que vous aviez laissées en France ? Mais vous vous êtes retrouvé dans le monde nomade, avec ses inconvénients, certains plus graves que les autres... et ainsi Dieu a pu délivrer vos cœurs et vos esprits et fracasser un peu les protections confortables que nous cherchons à mettre en place.

    Et pourtant, arrivés à l'auberge, les deux disciples ne savent toujours pas. C'est seulement à la fraction du pain que leurs yeux vont enfin s'ouvrir. Pour croire, il ne suffit donc pas d'être venu à Jérusalem et de connaître la Bible de a à z, de la création à Jésus. Sinon, il suffirait de distribuer des bibles dans les couloirs du métro ou sur les trottoirs des villes, pour que le monde se transforme. Mais ce n'est pas le papier qui fait croire. C'est la Parole de Dieu, la lumière de Dieu et la présence du Christ. Au début, cette présence est un peu invisible, comme quand Jésus marchait à côté de ces deux disciples qui ne le reconnaissaient pas alors qu'ils avaient vécu des jours et des jours avec lui. Leurs yeux encore fermés vont s'ouvrir à la fraction du pain, lorsque Jésus bénit le pain et le leur partage, selon les gestes mêmes de la cène.

    Il ne nous suffit pas de connaître les Ecritures, mais il nous faut entrer dans la présence sacramentelle du Christ. Nous commençons vraiment à croire quand le Christ devient réellement présent dans notre vie par la vie des sacrements. Nous recevons la foi, quand nous recevons le baptême, nous nourrissons notre foi quand nous communions à l'Eucharistie, nous fortifions notre foi en recevant l'Esprit Saint par la confirmation. Ainsi, nous ne sacralisons pas notre christianisme par les sacrements, mais nous devenons chrétiens par les sacrements. Les sacrements ne sont pas une garantie extérieure que l'on viendrait appliquer sur les bonnes résolutions que l'on aurait prises en chemin, comme si ces deux hommes sur la route d'Emmaüs, avaient tout réinventé et que Jésus se contentait de leur dire « C'est bon, vous êtes dans le vrai ! ». Or ils n'ont rien inventé du tout, puisqu'ils n'ont rien compris et n'ont pas reconnu Jésus. C'est lui qui doit leur ouvrir les yeux et les faire toucher de la main la vie qu'ils leur donne.

    « Alors leurs yeux s'ouvrirent...et il disparut ! » (Lc 24, 31). Le sacrement n'est pas fait pour que nous le prenions à notre service. Il est donné pour diffuser la vie de Dieu à travers le monde. Jésus ouvre les yeux des disciples et s'échappe de devant eux. Ils savent, ils croient. Ils l'ont reconnu et ont compris pourquoi leur cœur était brulant pendant qu'ils étaient en chemin. Ils savent désormais pourquoi ils sentaient quelque chose sans le voir encore quand Jésus marchait avec eux, pourquoi des mots sont venus s'imposer à leur esprit et à leur cœur, pourquoi des paroles sont montées à leur bouche, pourquoi il y a eu ces soupirs qu'ils n'ont pas osé pousser, pourquoi seuls, dans le secret, ils ont pleuré et ils ont ri. Ils ont cru.

    Alors tout heureux, ils veulent aller réconforter les apôtres ! Ils reviennent à Jérusalem les jambes à leur cou. Pensez-donc, ils ont vécu ce que personne n'avait vécu, ils ont fait ce que personne n'avait fait, ils ont vu et compris ce qu'aucun n'avait vu ni compris ! Ils sont un peu les héros de la foi qui reviennent de pèlerinage ! Ils vont tout raconter et tout expliquer.

    Mais vous avez entendu le récit de l'Evangile : ils arrivent, j'allais dire, ils ouvrent la bouche, ils prennent leur souffle... et les disciples leur disent : « C'est vrai, il est ressuscité et il est apparu à Pierre » (Lc 24, 34). Tout l'effet est manqué. Ils ne sont pas ceux qui viennent raconter aux apôtres qui est Jésus-Christ, mais ce sont les onze qui leur disent qu'il est vraiment ressuscité.

    La foi de l'Eglise n'est pas la construction de nos expériences empilées, ni le rassemblement de chacune des nos vies, ni encore l'addition de nos prières et de nos chemins. Elle est un don que Dieu fait par la médiation des apôtres ! Et l'origine de la mission de l'Eglise n'est pas l'expérience particulière de chacun mais l'expérience structurante de Pierre : « Il est apparu à Pierre et aux autres » (Lc 24, 34). Seulement alors ils peuvent raconter, partager, additionner, augmenter et développer. Ils sont bien inscrits dans la mission d'Église et c'est la fin du pèlerinage. Ensuite, viendra le temps de la Pentecôte et de l'envoi en mission. C'est une autre histoire que vous pourrez lire en attendant l'avion, vous aurez le temps.

    Pour croire au Christ ressuscité, il nous fait donc premièrement nous laisser conduire par Jésus lui-même dans la découverte de l'Ecriture, et à travers elle dans l'histoire de la Révélation, pour saisir comment depuis les origines jusqu'à nous, Dieu trace un chemin pour les hommes. Comme les deux disciples d'Emmaüs, chacun de nous parcourt ce chemin soutenu et éclairé par le Christ.

    Deuxièmement la foi se reçoit et se nourrit par les sacrements. Je ne suis pas chrétien en dehors de sacrements, si je n'aspire pas à communier à la vie du Christ et à me laisser transformer par lui. Certes, je n'en suis pas toujours capable, ni prêt, ni disposé. Mais je dois toujours le supplier de venir transformer ma vie : « Viens Seigneur Jésus ! Maranatha ! » (Ap 22, 20). Viens Seigneur Jésus, viens par le baptême, viens par ton Esprit, viens par l'Eucharistie, viens par l'amour consacré du mariage, viens par la réconciliation, viens par l'ordination des prêtres, viens par le sacrement des malades, viens consacrer toute l'existence humaine !

    Enfin, la mission de l'Église se vit dans la communion aux apôtres. Le don de la grâce que Dieu fait à chacun, gratuitement dans le secret de notre cœur, n'est pas pour nous seulement. Il nous est offert pour que nous entrions dans la mission de l'Église fondée sur l'expérience et le témoignage des apôtres et sur la communion avec Pierre. Avec tous les évêques qui m'entourent, dans ce lieu ou le Pape Benoît XVI a célébré lui-même l'Eucharistie il y a si peu de temps, nous sommes en communion avec toute l'Eglise apostolique pour lancer dans ce XXIème siècle qui commence la mission toujours nouvelle d'annoncer l'Evangile du Christ à toutes les nations. Que ce petit noyau que nous sommes puisse encore une fois gagner toute la Terre ! Quel chemin !

    Chers amis, avant d'invoquer l'intercession de saints de nos diocèses et de renouveler la profession de foi de notre baptême, je vous propose pendant quelques instants de silence, de revoir intérieurement ce petit chemin que vous avez fait avec le Christ qui a marché à côté de vous, a ouvert votre cœur, s'est donné à reconnaître dans la fraction du pain et qui vous a conduit auprès des apôtres pour devenir les témoins de la résurrection. Amen.

     

  • Catéchèse de Benoit XVI de ce jour sur Siméon le Théologien

    christ.jpg(...) Un point sur lequel réfléchir, chers frères et sœurs ! Siméon le Théologien, ce saint moine oriental nous rappelle tous à une attention à la vie spirituelle, à la présence cachée de Dieu en nous, à la sincérité de la conscience et à la purification, à la conversion du cœur, afin que l'Esprit Saint devienne réellement présent en nous et nous guide. Si, en effet, on se préoccupe à juste titre de prendre soin de notre croissance physique, humaine et intellectuelle, il est encore plus important de ne pas négliger la croissance intérieure, qui consiste dans la connaissance de Dieu, dans la véritable connaissance, non seulement apprise dans les livres, mais intérieure, et dans la communion avec Dieu, pour faire l'expérience de son aide à tout moment et en toute circonstance. Au fond, c'est ce que Syméon décrit lorsqu'il rapporte son expérience mystique. Déjà, lorsqu'il était jeune, avant d'entrer au monastère, tandis qu'une nuit, chez lui, il prolongeait ses prières, en invoquant l'aide de Dieu pour lutter contre les tentations, il avait vu la pièce emplie de lumière. Puis, lorsqu'il entra au monastère, on lui offrit des livres spirituels pour s'instruire, mais leur lecture ne lui procurait pas la paix qu'il recherchait. Il se sentait - raconte-t-il - comme un pauvre petit oiseau sans aile. Il accepta cette situation avec humilité, sans se rebeller, et alors les visions de lumière commencèrent à nouveau à se multiplier. Voulant s'assurer de leur authenticité, Syméon demanda directement au Christ : « Seigneur, est-ce toi qui es vraiment ici ? ». Il sentit retentir dans son cœur la réponse affirmative et en fut réconforté au plus au point. « Ce fut, Seigneur, - écrira-t-il par la suite - la première fois que tu me jugeas, moi, fils prodigue, digne d'écouter ta voix ». Toutefois, pas même cette révélation ne réussit à lui apporter la tranquillité. Il se demandait plutôt si cette expérience ne devait pas elle aussi être considérée comme une illusion. Un jour, enfin, un événement fondamental pour son expérience mystique eut lieu. Il commença à se sentir comme « un pauvre qui aime ses frères » (ptochós philádelphos). Il voyait autour de lui de nombreux ennemis qui voulaient lui tendre des pièges et lui faire du mal, mais, en dépit de cela il ressentit en lui un intense élan d'amour pour eux. Comment l'expliquer ? Bien sûr, un tel amour ne pouvait venir de lui-même, mais devait jaillir d'une autre source. Syméon comprit qu'il provenait du Christ présent en lui et tout lui apparut clair : il eut la preuve certaine que la source de l'amour en lui était la présence du Christ et qu'avoir en soi un amour qui va au-delà de mes intentions personnelles indique que la source de l'amour se trouve en moi. Ainsi, d'un côté, nous pouvons dire que sans une certaine ouverture à l'amour, le Christ n'entre pas en nous, mais de l'autre, le Christ devient source d'amour et nous transforme. Chers amis, cette expérience reste véritablement importante pour nous aujourd'hui, pour trouver les critères qui nous indiquent si nous sommes réellement proches de Dieu, si Dieu est présent et vit en nous. L'amour de Dieu croît en nous si nous demeurons unis à Lui à travers la prière et l'écoute de sa parole, à travers l'ouverture du cœur. Seul l'amour divin nous fait ouvrir notre cœur aux autres et nous rend sensibles à leurs besoins nous faisant considérer chacun comme nos frères et sœurs, et nous invitant à répondre à la haine par l'amour et à l'offense par le pardon.

    En réfléchissant sur cette figure de Syméon le Nouveau Théologien, nous pouvons observer encore un élément supplémentaire de sa spiritualité. Sur le chemin de vie ascétique qu'il a proposé et parcouru, la profonde attention et concentration du moine sur l'expérience intérieure confère au Père spirituel du monastère une importance essentielle. Le jeune Syméon lui-même, comme on l'a dit, avait trouvé un directeur spirituel, qui l'aida beaucoup et dont il conserva une très grande estime, au point de lui réserver, après sa mort, une vénération également publique. Et je voudrais dire que l'invitation à avoir recours aux conseils d'un bon père spirituel, capable d'accompagner chacun dans la connaissance profonde de soi, et de le conduire à l'union avec le Seigneur, afin que son existence se conforme toujours plus à l'Evangile, demeure valable pour tous - prêtres, personnes consacrées et laïcs, et en particulier les jeunes. Pour aller vers le Seigneur, nous avons toujours besoin d'un guide, d'un dialogue. Nous ne pouvons pas le faire seulement avec nos réflexions. Et trouver ce guide est également le sens du caractère ecclésial de notre foi. (...)