Ce matin, malgré l'heure précoce, malgré la météo hivernale, nous voici plongés dans lumière de Pâques. C'est la Pâque du Seigneur. C'est le jour où le Christ surgit de la mort. C'est le jour où cette résurrection dément tout ce que l'expérience humaine connaissait depuis des siècles. Jusqu’alors, on naissait, et plus ou moins tôt, on mourrait. Et aujourd’hui, il y a du nouveau. Quelqu'un revient de chez les morts. Il se fait voir. Il se laisse toucher. Il parle, mange, fréquente même longuement ses apôtres. Et, comme le dit la suite de l’Evangile, il remonte au Ciel pour une nouvelle présence, intérieure et spirituelle, sacramentelle en attendant son retour dans la gloire.
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L'eau qui coule, qui lave et qui chante
Nous fêtons ce Jeudi Saint en cette année de la miséricorde que le pape François a voulu pour toute l’Eglise. Et nous nous rappelons qu’il avait souhaité qu’en ce temps de Carême, nous célébrions et expérimentions cette miséricorde, dont le Seigneur Jésus Christ est le visage parlant et agissant.
Et ce soir, nous voici dans ce repas pascal de Jésus, où il annonce l’offrande miséricordieuse de lui-même dans sa Passion, mais aussi où il institue le sacrement de sa miséricorde dans l’Eucharistie et dans le ministère ordonné.
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Son père l'aperçut et courut vers lui
A mi chemin de notre Carême de miséricorde, nous voici avec ce père et ses deux fils. Parabole connue, lue et relue, qui sert souvent de support à une catéchèse sur le sacrement de la réconciliation. Parabole souvent commentée. Et on peut se souvenir avec beaucoup de gratitude du beau commentaire du P. Beaudiquey sur le tableau de Rembrandt qui est au Musée de l’Ermitage à St Petersbourg.