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"C'est bien moi !"

jesus-ressuscite-apotres-ii.jpgPour ce troisième dimanche de Pâques, nous voici à nouveau au soir de la résurrection, avec cette apparition du Christ ressuscité à ses disciples. Nous sommes au Cénacle, dans la chambre haute. Résumé des épisodes précédents : les femmes étaient allés de grand matin au tombeau qu’elles avaient trouvé vides. A leur retour les disciples ne les ont pas cru. Il apparaît à ceux qui repartent vers Emmaüs, mais ils ne le reconnaissent pas enfermés qu’ils sont dans leur tristesse et leurs espoirs humains démentis. Leurs yeux ne s’ouvriront qu’à la fraction du pain. A leur retour, ils sont comme confirmés par la joie des apôtres qui témoignent d’une apparition à Simon-Pierre. Le fait de la résurrection leur est acquis, semble-t-il, mais la réalité, la présence du Christ ressuscité, pas encore. C’est qu’ils n’ont pas encore fait l’expérience de cette présence.

Et enfin, toutes portes closes (nous dit l’Evangile selon st Jean), voici Jésus qui se tient là au milieu d’eux. Pas besoin d’un portier, pas plus qu’au tombeau pour rouler la pierre. Le corps glorieux du Christ ressuscité échappe au temps et à l’espace et le voici qui se tient devant eux, au milieu d’eux. A eux qui vont devenir des témoins, le Christ leur fait ce cadeau, cette miséricorde du don de sa présence. Présence glorieuse certes, mais présence tout aussi réelle. Ce n’est pas un fantôme, ni un esprit, ni un hologramme. C’est bien moi. Les plaies, les mains, les pieds, et même le poisson grillé grillé qu’il demande en nourriture sont là pour convaincre les Apôtres à la réalité de ce corps. Le Corps ressuscité est bien ce corps humain qu’il ont connu, même s’il est déjà du côté de la gloire. C’est que la gloire assume l’humanité du corps. « C’est bien moi ».

Et commencent donc ces 40 jours de présence intime et familière du Christ ressuscité avec ses apôtres. Je dis intime et familière, parce que l’Evangile reste discret sur le contenu de ces 40 jours. 40 jours d’instruction et d’enseignement où il ouvre les yeux de leur intelligence sur le mystère de sa vie publique, de son identité : « il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes » leur dit-il. 40 jours de retraite préparatoire au don intérieur de l’Esprit Saint qui les lancera sur les chemins du témoignage jusqu’au don de leur vie dans le martyre. 40 jours de cœur à cœur, dont ils font l’expérience, dont ils goûtent la présence.

Et voilà qui peut nous intéresser ce matin, à la suite de ce que les enfants ont médité hier soir à propos de la prière. Vous avez appris une méthode pour prier : bonjour, merci, pardon, s’il te plait, je t’aime. 5 mots, comme 5 doigts de la main qui donnent un chemin pour faire l’expérience du cœur à cœur avec le Seigneur, avec le Christ ressuscité.

Bonjour. Pour les apôtres, comme pour nous, il s’agit d’accueillir la présence personnelle du Christ ressuscité. Il n’est pas une idée ou un concept, il est une personne qui attend établir une relation de personne à personne avec chacun de nous.

Merci. Avant toute autre demande ou supplication, nous lui exprimons notre gratitude. Merci d’être là. Merci d’être ressuscité. Merci d’être la vie et la lumière de nos vies. Merci de ce qui est déjà donné. Toute notre fraction du pain de ce jour, est action de grâce, un merci adressé au Père.

Pardon. Les Apôtres ont du passer par cette demande de pardon pour leur incrédulité, pour leur nuques raides et leur fuite au moment même de la Passion. Nous ne sommes pas plus valeureux qu’eux. Nous avons besoin de demander ce pardon pour nos absences.

S’il te plait. Alors le temps de la demande : demande simple et directe, demande audacieuse.

Je t’aime. Un peu, beaucoup, passionnément. Le Christ ressuscité posera cette question à Pierre au bord du lac. Et il s’agit de faire nôtre sa propre réponse. Pour Pierre, elle vient assumer son triple reniement en lui confiant la charge pastorale. Pour nous, notre réponse d’amour sera réponse à Celui qui sollicite notre liberté et notre propre présence. Ce sera comme le point d’orgue de cette présence du Christ ressuscité que nous goûtons.

Bonjour, merci, pardon, STP, je t’aime. Voilà le chemin qui nous fera faire le pèlerinage de notre vie, les 30 cm qui séparent notre front de notre cœur. Nous passerons de l’idée à la présence, du concept de résurrection à l’expérience du ressuscité.

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