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Nous serons semblables à Lui

angelico.jpegComme chaque année, nous voici avec cette belle fête. Fête lumineuse, fête joyeuse où le Ciel semble s’ouvrir pour nous faire regarder ceux qui nous précédent sur ce chemin de la vie chrétienne.

Fête des saints. La Toussaint est la fête de tous ces hommes et femmes, de touts temps, de toutes langues, de toutes nations qui ont achevé leur course de disciple du Seigneur. C’est une foule immense que nul ne peut dénombrer. Nous en portons les noms, Des noms prestigieux nous sont connus, récents ou moins récents. Mais c’est encore plus large, aussi vaste que le ciel étoilé par une belle nuit dégagée de tout nuage. Ils sont aussi nombreux que le sable au rivage des mers ou que les étoiles que le Seigneur faisait contempler à Abraham en signe de la descendance nombreuse qu’il aurait. Fête des saints d’ici et d’ailleurs. Fête des saints connus et inconnus. Fête des petits et des grands. La sainteté ne connaît aucune barrière ni de classe, ni de milieu, ni de sexe, ni de quoi que ce soit.

Ce matin, nous rendons grâce à Dieu pour cette assemblée immense qui nous est une compagnie heureuse, un modèle stimulant, une aide précieuse.

Fête de l’Eglise. Dans cette belle mosaïque où chaque tesson resplendit de la sainteté de Dieu, l’ensemble lui-même compose la Cité sainte, la Jérusalem nouvelle, l’Eglise parée comme une épouse pour les Noces avec son Epoux. Fête de tous, fête de tous les états de vie, fête de cette belle communion qu’est l’Eglise, où ce qui nous rassemble dépasse tout motif humain.

C’est l’unique foi au Christ qui nous réunit, et pas seulement dans la petite église de ce jour, mais à travers tous les temps et toutes les cultures. Heureuse Eglise qui peut rassembler tant d’hommes et de femmes aussi différents pour leur donner un dessein et un projet commun : la sainteté pour chacun, ni plus mais ni moins.

Fête de chacun. Chers amis, il convient de se réjouir de ce que ce jour est notre jour de fête. Aujourd’hui, nous découvrons notre identité profonde, le dessein de Dieu pour nous. Peu importe que nous ayons inscrits dans un missel, le nôtre est déjà inscrit dans les cieux, comme celui de tant d’autres qui nous ont précédés.

Fête des saints que nous sommes appelés à devenir. Vous vous souvenez que, dans le livre de la Genèse, le premier récit de la Création indique que Dieu créa l’homme à son image. St Irénée commente en précisant « Dieu a créé l’homme à son image en vue de la ressemblance ». Nous avons à devenir ce que nous sommes. Nous le savons déjà à l’échelle humaine. Nous avons à devenir adulte, à devenir autonomes, libres. C’est encore plus vrai dans la foi. Nous avons à devenir ce que nous sommes. Des enfants de Dieu. Des miroirs qui reflètent la beauté et la bonté de Dieu. Avouez qu’il y a un peu de chemin, et un peu de travail.

Quel beau réconfort de cette fête qui nous laisse entrevoir le terme du pèlerinage, avec cette assemblée des saints qui nous attendent et nous font désirer leur compagnie. La préface que je vais chanter tout à l’heure le dit encore d’une autre manière : « nous fêtons aujourd’hui la cité du ciel, notre mère la Jérusalem d’en haut ; c’est là que nos frères les saints, déjà rassemblés, chantent sans fin ta louange. Et nous qui marchons vers elle par le chemin de la foi, nous hâtons le pas, joyeux de savoir dans la lumière ces enfants de notre Eglise que tu nous donnes en exemple ».

Nous hâtons le pas… Nous hâtons quand nous voyons ceux qui sont déjà arrivés. Nous hâtons le pas quand nous pressentons dans nos vies ce que peut-être la plénitude du Royaume à venir. Je sais bien que beaucoup d’évènements de nos vies et de ce qui nous entoure peuvent démentir ce dessein, cette ressemblance avec Dieu, ou encore ce bonheur des Béatitudes. Mais aujourd’hui, ne soyons pas trop rabat-joie. Goûtons avec paix cette joie d’être semblables à Lui. Son portrait nous est tout tracé c’est celui des Béatitudes que nous venons d’entendre.

Pour chacun de nous comme pour toute l’Eglise, elles n’ont pas fini de faire leur chemin en nous, pour nous acheminer à la ressemblance parfaite. En attendant, nous hâtons le pas. Dans la nuit de la foi, dans le silence de Dieu, dans la pénombre de nos solitudes, nous hâtons le pas, confiants et plein d’espérance. Oui, nous serons semblables à Lui

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