UA-63987420-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Béatification du Cardinal Newman en septembre par le pape Benoit XVI, lors de son voyage en GB

    cardinalnewman.jpgBEATIFICATION OF CARDINAL NEWMAN
    BY POPE BENEDICT XVI CONFIRMED
    The Fathers and many friends of the English Oratories are delighted by the official announcement that our Holy Father Pope Benedict XVI will beatify our founder, the Venerable John Henry Newman, in the Archdiocese of Birmingham during his visit to Britain in September. Newman made his home in the Archdiocese for all his adult life, first in Oxford, where he lived as an Anglican and was received into the Catholic Church, and later in Birmingham itself where he founded and worked in the Birmingham Oratory for over forty years.

    The Holy Father's life-long devotion to Newman has made a profound contribution to understanding the depth and significance of our founder's legacy. His decision to beatify Newman in person confers a unique blessing upon the English Oratories and all who have drawn inspiration from Newman's life and work.

    We joyfully look forward to welcoming the Holy Father, as well as the many pilgrims and visitors who will come to the Beatification ceremony and visit Newman's shrine at the Birmingham Oratory.

    We also look forward to the challenging work of preparing for the Beatification in conjunction with Church and civil authorities. We pray that the Beatification will fittingly reflect both Newman's significance for the Universal Church and the honour paid to our Archdiocese and our country by the Holy Father's presence among us.

    Very Rev. Richard Duffield
    Provost of the Birmingham Oratory
    and Actor of the Cause of John Henry Newman

  • Qu'il nous est bon d'être ici !

    transfiguration.jpg

    La scène nous est familière : transfiguration du Christ devant ses disciples ; dévoilement passager de la gloire de Dieu avant l'épreuve de la Passion, où seul le visage tuméfié du crucifié apparaîtra au témoin.

    Le Christ dévoile donc sa gloire de Messie annoncé par les prophètes. Moïse et Elie présents sur la montagne en sont comme l'authentification. La voix du Père vient ensuite sceller ce dévoilement glorieux. Celui-ci est mon Fils bien aimé. Ecoutez-le !

    Pour les 3 (et non pas 12) disciples témoins de la scène, la surprise humaine est de taille. Ils sortent de leur sommeil. Pierre balbutie une proposition, ne sachant ce qu'il dit. Ils redescendront dans le quotidien de la vallée, gardant le silence sur ce qu'ils ont vu. Mais sans aucun doute, remplis d'une rencontre transformante. Ils ont vu le Verbe de vie. Ils ont entendu la voix du Père. Ils ont cru.

    Cette rencontre arrive au bon oment pour nous. Dans notre marche de Carême, nous avons été témoin la semaine dernière de l'humanité éprouvée du Christ. Le Christ sujet au tentation, vainqueur des pièges du mal, nous donne l'espérance d'être nous aussi libéré de cette emprise sournoise.

    L'Evangile de la Transfiguration vient dévoiler la gloire à venir, tout comme pour les disciples, elle les prépare à vivre l'épreuve de la Passion et de la mort du Christ en la traversant par la gloire à venir. Rencontre transformante qui fonde la foi. Rencontre transformante qui consolide la foi reçue. Mais si les apôtres ont gardé le silence dans un premier temps, il ne leur a plus été possible de se taire après l'évènement par exemple, c'est-à-dire l'évènement pascal de la mort et de la résurrection. Il leur faut transmettre ce qu'ils ont reçu. C'est une nécessité impérieuse. « Malheur à moi si je n'évangélise pas » dira saint Paul.

    Depuis 2.000 ans, les disciples de Jésus, les successeurs des Apôtres, bref toute l'Eglise n'a cessé de transmettre ce qu'elle a reçu, ce trésor de la foi, d'une rencontre transformante, bref l'évènement toujours actuel du mystère pascal. L'Eglise a rencontré des épreuves, des persécutions. Elle a été en contact avec des langues, des cultures aussi diverse que la variété des peuples. La sympathie des princes et des pouvoirs politiques a pu même être un obstacle. Mais toujours elle a transmis ce qu'elle a reçu : l'attraction séduisante du Christ qui vient illuminer nos vies et les sauver.

    Cet enjeu reste actuel : transmettre ce que nous avons reçu. Non qu'entre temps, ce trésor de la foi fasse son œuvre de salut en nous, au point même que nous y ajoutions une compréhension nouvelle. Mais tout de même transmettre ce que nous avons reçu.

    Mes amis, je vous le dis sans précaution de langage : c'est une question de vie ou de mort. Si nous ne transmettons pas ce que nous avons reçu. Si nous ne témoignons pas explicitement, si nous n'oeuvrons pas explicitement pour cette transmission, alors la prophétie de Jérémie se réalisera : « la foi est morte, on n'en parle plus » ou encore « quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? ». Nous serons les derniers des Mohicans. Le dernier n'oubliera pas d'éteindre en partant.

    La parabole des talents est là pour nous rappeler la responsabilité qui est la nôtre devant les trésors qui nous sont confiés. Nous l'interprétons souvent avec la clé de nos qualités, de nos biens. Dans le contexte eschatologique des paraboles précédents la passion du Christ, elle indique autre chose : celle du don de la foi, de la Parole de Dieu confiée aux serviteurs que nous sommes. Les serviteurs que le maître récompense sont ceux qui ont fait fructifier ce qu'ils ont reçu. Celui qui a caché son talent pour l'enfouir et qui pense naïvement ou peureusement pouvoir rendre ce qu'il a reçu se verra enlever même ce qu'il a. Curieuse ruse de l'histoire !

    Transmettre ce que nous avons reçu en le faisant fructifier. Ecclesia21, le RDV diocésain d'hier a été une grâce. La grâce de se remettre dans le souffle de la Parole de Dieu qui nous est confiée, pour qu'elle fasse son œuvre en nous, et que nous la transmettions explicitement. La grâce de recevoir la foi comme un trésor à transmettre : « la foi grandit quand nous la transmettons ».

    Chers amis, en ce temps précis, en ce lieu précis, pour vous précisément, il appartient à la vie organique de notre foi que nous annoncions Jésus Christ, mort et ressuscité. Oui il nous est bon d'être ici rassemblé par Sa Parole et par Son pain. Oui il nous est bon de parler de toi pour que l'âge à venir te connaisse.

     

  • Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim

    Au commencement du Carême qui constitue un chemin d'entraînement spirituel intense, la liturgie nous propose à nouveau trois pratiques pénitentielles chères à la tradition biblique et chrétienne. La prière, l'aumône et le jeûne servent à nous préparer à mieux célébrer la Pâque et à faire ainsi l'expérience de la puissance de Dieu qui, comme nous l'entendrons au cours de la veillée pascale, triomphe du mal, lave nos fautes, redonne l'innocence aux pécheurs, la joie aux affligés, dissipe la haine, nous apporte la paix et humilie l'orgueil du monde". Le Carême est un temps de pénitence, entre le mercredi des Cendres et Pâques. En ce traditionnel message du Carême, je souhaite cette année me pencher plus particulièrement sur la valeur et le sens du jeûne. Le Carême en effet nous rappelle les quarante jours de jeûne vécus par le Seigneur dans le désert, avant le commencement de sa mission publique.

    Nous lisons dans l'Evangile : Jésus fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Comme Moïse avant de recevoir les Tables de la loi, comme Elie avant de rencontrer le Seigneur sur le mont Horeb, de même Jésus, en priant et en jeûnant, se prépare à sa mission, dont le début fut marqué par une dure confrontation avec le tentateur. Nous pouvons nous demander quelle valeur et quel sens peuvent avoir pour nous, chrétiens, le fait de se priver de quelque chose qui serait bon en soi et utile pour notre subsistance. L'Ecriture et toute la tradition chrétienne enseignent que le jeûne est d'un grand secours pour éviter le péché et tout ce qui conduit à lui. C'est pourquoi, dans l'histoire du salut, l'invitation à jeûner revient régulièrement. Déjà dans les premières pages de l'Ecriture, le Seigneur commande à l'homme de s'abstenir de manger du fruit défendu: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin, mais de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangera pas, car le jour où tu en mangeras, certainement tu mourras. En commentant l'injonction divine, saint Basile observe que le jeûne a été prescrit dans le paradis terrestre, et " ce premier précepte été donné à Adam. Il conclut ainsi: Cette défense, ce tu ne mangeras pas, est une loi de jeûneet d'abstinence. Parce que tous nous sommes appesantis par le péché et ses conséquences, le jeûne nous est offert comme un moyen pour renouer notre amitié avec le Seigneur. C'est ce que fit Esdras avant le voyage du retour de l'exil en Terre promise, quand il invita le peuple réuni à jeûner pour s'humilier devant notre Dieu. Le Tout Puissant écouta leur prière et les assura de sa faveur et de sa protection. Les habitants de Ninive en firent autant quand, sensibles à l'appel de Jonas à la repentance, ils proclamèrent, comme témoignage de leur sincérité, un jeûne en disant: Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas, s'il ne reviendra pas de l'ardeur de sa colère, en sorte que nous ne périssions point? Là encore, Dieu vit leurs œuvres et les épargna".

    "Dans le Nouveau Testament, Jésus met en lumière la raison profonde du jeûne en stigmatisant l'attitude des pharisiens qui observaient avec scrupule les prescriptions imposées par la loi, alors que leurs cœurs étaient loin de Dieu. Le vrai jeûne, redit encore en d'autre lieux le divin Maître, consiste plutôt à faire la volonté du Père céleste, lequel voit dans le secret et te récompensera. Lui-même en donne l'exemple en répondant à Satan, au terme des quarante jours passés dans le désert: Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Le vrai jeûne a donc pour but de manger la vraie nourriture, qui consiste à faire la volonté du Père. Si donc Adam désobéit à l'ordre du Seigneur de ne pas manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, le croyant entend par le jeûne se soumettre à Dieu avec humilité, en se confiant à sa bonté et à sa miséricorde".

     

    "La pratique du jeûne est très présente dans la première communauté chrétienne. Les Pères de l'Eglise aussi parlent de la force du jeûne, capable de mettre un frein au péché, de réprimer les désirs du vieil homme, et d'ouvrir dans le cœur du croyant le chemin vers Dieu. Le jeûne est en outre une pratique récurrente des saints, qui le recommandent. Saint Pierre Chrysologue écrit: Le jeûne est l'âme de la prière, la miséricorde est la vie du jeûne. Donc, celui qui prie doit jeûner, celui qui jeûne doit avoir pitié, qu'il écoute l'homme qui demande, et qui en demandant souhaite être écouté. Il se fait entendre de Dieu, celui qui ne refuse pas d'entendre lorsqu'on le supplie".

    "De nos jours, la pratique du jeûne semble avoir perdu un peu de sa valeur spirituelle et, dans une culture marquée par la recherche du bien-être matériel, elle a plutôt pris la valeur d'une pratique thérapeutique pour le soin du corps. Le jeûne est sans nul doute utile au bien-être physique, mais pour les croyants, il est en premier lieu une thérapie pour soigner tout ce qui les empêche de se conformer à la volonté de Dieu. Dans la Constitution apostolique Pænitemini de 1966, Paul VI reconnaissait la nécessité de remettre le jeûne dans le contexte de l'appel de tout chrétien à ne plus vivre pour soi-même, mais pour Celui qui l'a aimé et s'est donné pour lui, et aussi à vivre pour ses frères. Ce Carême pourrait être l'occasion de reprendre les normes contenues dans cette Constitution apostolique, et de remettre en valeur la signification authentique et permanente de l'antique pratique pénitentielle, capable de nous aider à mortifier notre égoïsme et à ouvrir nos cœurs à l'amour de Dieu et du prochain, premier et suprême commandement de la Loi nouvelle et résumé de tout l'Evangile".

    "La pratique fidèle du jeûne contribue en outre à l'unification de la personne humaine, corps et âme, en l'aidant à éviter le péché et à croître dans l'intimité du Seigneur. Saint Augustin qui connaissait bien ses inclinations négatives et les définissait comme " des nœuds tortueux et emmêlés, écrivait dans son traité sur L'utilité du jeûne: Je m'afflige certes un supplice, mais pour qu'il me pardonne. Je me châtie de moi-même pour qu'il m'aide, pour plaire à ses yeux, pour arriver à la délectation de sa douceur. Se priver de nourriture matérielle qui alimente le corps facilite la disposition intérieur à l'écoute du Christ et à se nourrir de sa parole de salut. Avec le jeûne et la prière, nous Lui permettons de venir rassasier une faim plus profonde que nous expérimentons au plus intime de nous, la faim et la soif de Dieu".

    "En même temps, le jeûne nous aide à prendre conscience de la situation dans laquelle vivent tant de nos frères. Dans sa première Lettre, saint Jean met en garde: Si quelqu'un possède des richesses de ce monde et, voyant son frère dans la nécessité, lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeurerait-il en lui? Jeûner volontairement nous aide à suivre l'exemple du Bon Samaritain, qui se penche et va au secours du frère qui souffre. En choisissant librement de se priver de quelque chose pour aider les autres, nous montrons de manière concrète que le prochain en difficulté ne nous est pas étranger. C'est précisément pour maintenir vivante cette attitude d'accueil et d'attention à l'égard de nos frères que j'encourage les paroisses et toutes les communautés à intensifier pendant le Carême la pratique du jeûne personnel et communautaire, en cultivant aussi l'écoute de la Parole de Dieu, la prière et l'aumône. Ceci a été, dès le début, une caractéristique de la vie des communautés chrétiennes où se faisaient des collectes spéciales, tandis que les fidèles étaient invités à donner aux pauvres ce qui, grâce au jeûne, avait été mis à part. Même aujourd'hui, une telle pratique doit être redécouverte et encouragée, surtout pendant le temps liturgique du Carême".


    "Il ressort clairement que le jeûne représente une pratique ascétique importante, une arme spirituelle pour lutter contre tous les attachements désordonnés. Se priver volontairement du plaisir de la nourriture et d'autres biens matériels, aide le disciple du Christ à contrôler les appétits de sa nature affaiblie par la faute originelle, et dont les effets négatifs investissent entièrement la personne humaine. Une hymne antique de la liturgie du Carême exhorte avec pertinence: Nous utilisons plus sobrement les paroles, les nourritures, les boissons, le sommeil et les jeux, et avec plus d'attention, nous demeurons vigilants".

    "A bien y regarder, le jeûne a comme ultime finalité d'aider chacun d'entre-nous, comme l'écrivait Jean-Paul II, à faire un don total de soi à Dieu. Que le Carême soit donc mis en valeur dans toutes les familles et dans toutes les communautés chrétiennes, pour éloigner de tout ce qui distrait l'esprit et intensifier ce qui nourrit l'âme en l'ouvrant à l'amour de Dieu et du prochain. Je pense en particulier à un plus grand engagement dans la prière, la Lectio Divina, le recours au sacrement de la Réconciliation et dans la participation active à l'Eucharistie, par dessus tout à la messe dominicale".


    "Avec cette disposition intérieure, nous entrons dans le climat de pénitence propre au Carême. Que la Bienheureuse Vierge Marie, Causa Nostrae Laetitiae, nous accompagne et nous soutienne dans nos efforts pour libérer notre cœur de l'esclavage du péché et pour en faire toujours plus un tabernacle vivant de Dieu. En formulant ce souhait, j'assure de ma prière tous les croyants et chaque communauté ecclésiale afin que tous suivent avec profit l'itinéraire quarésimal".