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Toussaint

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« Qui peut gravir la montagne du Seigneur ? » demandet le psaume 23, chanté à la messe du jour de la Toussaint.

Chers amis, je nous invite à entrer dans la fête de ce jour avec l'image de cette montagne du Seigneur, où les saints nous entraînent. Montagne qu'il nous est proposé de gravir. Montagne où le Seigneur nous y enseigne. Allons donc : gravissons en ce jour les pentes douces et fleuries du mont des Béatitudes pour y goûter la présence du Seigneur. Mettons-nous assis dans ce cadre enchanteur et si représentatif de la douceur évangélique, écoutant le Maître pour y recevoir la Loi nouvelle qu'Il veut nous donner : la sainteté de Dieu nous est ouverte ; elle nous est proposée non seulement comme un itinéraire de sanctification, mais également comme la patrie dans laquelle il nous attend.

Hâtons le pas, comme dira la préface de cette fête et montons la montagne du Seigneur en empruntant l'un de ses huit sentiers, l'une de ses huit béatitudes. Elles sont le chemin le plus sûr pour être ainsi associés à la gloire du Seigneur, pour contempler son visage et être semblable à Lui, comme le dit l'apôtre Jean dans la seconde lecture. En plus, elles ont été empruntées avant nous par les saints connus ou inconnus qui nous précèdent et nous accompagnent dans cette sainte randonnée.

Avec François d'Assise, qui a épousé Dame pauvreté, compagnon pauvre du Christ pauvre, avec tous les saints remplis du désir seul d'appartenir au Christ comme Benoit-Joseph Labre ou Thérèse de Lisieux empruntons la voie royale de la pauvreté du cœur. Elle nous donnera sûrement la possession du Royaume des Cieux. Mais n'est-ce pas la vocation même de la sainteté ?

Avec Bernard ou avec François de Sales, un colérique adouci et devenu apôtre de la douceur de Dieu, empruntons cette voie simple et discrète. Elle nous obtiendra la terre promise, la montagne du Seigneur.

Avec Marie-Madeleine, Catherine de Sienne, blessées d'amour au point de pleurer parce l'amour n'est pas aimé, empruntant le sentier ardu de la sollicitude et  de l'affliction, de cette tendresse qui nous fera recevoir la consolation de Dieu.

Avec Vincent de Paul, Frédéric Ozanam ou Mère Téresa, apôtres de la justice de Dieu, apôtres d'une charité dont le Christ a soif, soyons affamé et assoiffé de ce chemin exigeant et éreintant de la justice. Dieu lui-même se donnera à nous en nourriture.

Avec Marie, la demeure même de Dieu, avec Philippe Néri, tabernacle de l'Esprit-Saint, avec tous ceux connus de Dieu seul dont le cœur est devenu la demeure du Très-Haut, empruntons la voie de la pureté du cœur. Nous verrons Dieu.

Avec St Louis, avec le Karl Leisner ou Maria Goretti, qui sont devenus, chacun à sa manière, des pacificateurs au milieu d'un monde qui ne l'était pas plus que le nôtre, devenons des artisans de paix pour être appelés vraiment des fils de Dieu.

Avec Jeanne d'Arc, avec Padre Pio, avec les apôtres et tous ceux qui ont souffert pour la cause de l'Evangile, accueillons la voie raide et sévère de la persécution pour la justice, douloureusement sans doute, mais tout aussi royalement, elle nous donnera la possession du Royaume des Cieux.

Avec tous les saints martyrs, avec tous les saints apôtres, les saints pères, les docteurs, les évêques, les prêtres, les couples, les consacrés, les saints artisans, commerçants ou éducateurs, avec tous ceux connus de Dieu seuls, avec les saints Innocents morts avant d'être nés, avec tous ceux qui connaissent l'épreuve de l'insulte ou de la persécution dans tous les pays du monde, avec les saints de nos familles et ceux qui nous sont le plus proche, empruntons la voie de la sainteté rude et belle, éprouvante et joyeuse. Réjouissons-nous car notre récompense sera grande sur cette montagne où Dieu nous attend.

Pressons notre marche à la suite et à l'invitation de ceux qui nous précèdent et qui nous attendent. Tous les saints du ciel nous attendent comme cette fresque de Fra Angelico. Ils nous invitent à leur suite et nous resterions tièdes, demande saint Bernard ? Ils nous aideront à gravir la montagne du Seigneur. Et ils nous y aideront d'une manière qui leur corresponde : l'amour nous conduira à l'amour. L'amitié qui anime cette sainte randonnée saura bien nous introduire à cette communion profonde, à cette danse des saints. En nous y introduisant, cette charité qui brûle dans le cœur des saints nous obtiendra de désirer le ciel et, si Dieu le veut, d'y parvenir. Chers amis, hâtons le pas, il est temps de nous mettre en marche !

 

Commentaires

  • Salut P. Raphaël ! En ces temps de Toussaint, je ne peux que conseiller la lecture de CS Lewis (The Great Divorce) qui raconte le périple d'un homme au purgatoire...

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