Liste des soixante-quatre prêtres ou religieux béatifiés :
1. Jean-Baptiste Etienne Souzy, prêtre du diocèse de La Rochelle. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 27 août 1794.
2. Antoine Bannassat, curé de Saint-Fiel (Creuse). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 18 août 1794.
3. Jean-Baptiste de Bruxelles, chanoine de Saint-Léonard (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 18 juillet 1794.
4. Florent Dumontet de Cardaillac, aumônier de la comtesse de Provence. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 5 septembre 1794.
5. Jean-Baptiste Duverneuil (père Léonard), carme de la maison d’Angoulême. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 1er juillet 1794.
6. Pierre Gabilhaud, curé de Saint-Christophe (Creuse). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 août 1794.
7. Louis-Wulphy Huppy, prêtre du diocèse de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 29 août 1794.
8. Pierre Jarrige de La Morelie de Puyredon, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 12 août 1794.
9. Barthélemy Jarrige de LaMorelie de Biars, bénédictin de l’abbaye de Lezat (Ariège). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 juillet 1794.
10. Jean-François Jarrige de laMorelie du Breuil, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). sur les Deux-Associés ; mort le 31 juillet 1794.
11. Joseph Juge de Saint-Martin, sulpicien, directeur de séminaire. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 7 juillet 1794.
12. Marcel-Gaucher Labiche de Reignefort, missionnaire à Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juillet 1794.
13. Pierre-Yrieix Labrouhe de Laborderie, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 1er juillet 1794.
14. Claude-Barnabé Laurent de Mascloux, chanoine du Dorat (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 7 septembre 1794.
15. Jacques Lombardie, curé de Saint-Hilaire-de-Foissac (Corrèze). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 22 juillet 1794.
16. Joseph Marchandon, curé de Marsac (Creuse). Déporté sur les Deux Associés ; mort le 22 septembre 1794.
17. François d’Oudinot de LaBoissière, chanoine du diocèse de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 7 septembre 1794.
18. Raymond Petiniaud de Jourgnac, vicaire général de l’évêque de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juin 1794.
19. Jacques Retouret, carme de la maison de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 août 1794.
20. Paul-Jean Charles (frère Paul), moine cistercien de l’abbaye de Sept-Fons (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 25 août 1794.
21. Augustin-Joseph Desgardin (frère Elie), moine cistercien de l’abbaye de Sept-Fons (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 6 juillet 1794.
22. Pierre-Sulpice-Christophe Favergne (frère Roger), frère des Écoles chrétiennes à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 12 septembre 1794.
23. Joseph Imbert, jésuite. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 9 juin 1794.
24. Claude-Joseph Jouffret de Bonnefont, sulpicien, supérieur du petit séminaire d’Autun. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 août 1794.
25. Claude Laplace, prêtre à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 14 septembre 1794.
26. Noël-Hilaire Le Conte, chanoine de la cathédrale de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 17 août 1794.
27. Pierre-Joseph Le Groing de LaRomagère, chanoine à la cathédrale de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juillet 1794.
28. Jean-Baptiste-Xavier Loir, capucin au Petit-Forez, à Lyon. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 19 mai 1794.
29. Jean Mopinot (frère Léon), frère des Écoles chrétiennes à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 21 mai 1794.
30. Philippe Papon, curé de Contigny (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 17 juin 1794.
31. Nicolas Sauvouret, cordelier à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juillet 1794.
32. Jean-Baptiste Vernoy de Montjournal, chanoine à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 1er juin 1794.
33. Louis-Armand-Joseph Adam, cordelier à Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 juillet 1794.
34. Charles-Antoine-Nicolas Ancel, eudiste à Lisieux. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 29 juillet 1794.
35. Claude Beguignot, chartreux à Saint-Pierre-de-Quevilly, près de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juillet 1794.
36. Jean Bourdon (frère Protais), capucin à Sotteville, près de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 23 août 1794.
37. Louis-François Lebrun, moine bénédictin de la congrégation de Saint-Maur. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 20 août 1794.
38. Michel-Bernard Marchand, prêtre du diocèse de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 15 juillet 1794.
39. Pierre-Michel Noël, prêtre du diocèse de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 5 août 1794.
40. Gervais-Protais Brunel, moine cistercien de Mortagne (Orne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 20 août 1794.
41. François François (frère Sébastien), capucin. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 août 1794.
42. Jacques Gagnot (frère Hubert de Saint-Claude), carme de la maison de Nancy. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 septembre 1794.
43. Jean-Baptiste Guillaume (frère Uldaric), frère des Écoles chrétiennes à Nancy. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 27 août 1794.
44. Jean-Georges Rehm (père Thomas), dominicain au couvent de Schlestadt (Alsace). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 11 août 1794.
45. Claude Richard, bénédictin à Moyen-Moutier (Vosges). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 9 août 1794.
46. Jean Hunot, chanoine à Brienon-l’Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington ; mort le 7 octobre 1794.
47. Sébastien-Loup Hunot, chanoine à Brienon-l’Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington ; mort le 17 novembre 1794.
48. François Hunot, chanoine de Brienon-l’Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington ; mort le 6 octobre 1794.
49. Georges-Edme René, chanoine à Vézelay. Déporté sur le Washington ; mort le 2 octobre 1794.
50. Lazare Tiersot, chartreux à Beaune (Côte-d’Or). Déporté sur le Washington ; mort le 10 août 1794.
51. Scipion-Jérôme Brigeat Lambert, doyen du chapitre d’Avranches (Manche). Déporté sur le Washington ; mort le 4 septembre 1794.
52. Jean-Nicolas Cordier, jésuite. Déporté sur le Washington ; mort le 30 septembre 1794.
53. Charles-Arnould Hanus, curé et doyen du chapitre de Ligny (Meuse). Déporté sur le Washington ; mort le 28 août 1794.
54. Nicolas Tabouillot, curé de Méligny-le-Grand (Meuse). Déporté sur le Washington ; mort le 23 février 1795.
55. Antoine, dit Constant, Auriel, vicaire à Calviat et Sainte Mondane (Lot). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juin 1794.
56. Élie Leymarie de Laroche, prieur de Coutras (Gironde). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 22 août 1794.
57. François Mayaudon, chanoine à Saint-Brieuc puis à Soissons. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 11 septembre 1794.
58. Claude Dumonet, professeur au collège de Mâcon (Saône-et-Loire). Déporté sur le Washington ; mort le 13 septembre 1794.
59. Jean-Baptiste Laborie du Vivier, chanoine de la cathédrale de Mâcon (Saône-et-Loire). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 27 septembre 1794.
60. Gabriel Pergaud, génovéfain de l’abbaye de Beaulieu (Côtes-d’Armor). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 21 juillet 1794.
61. Michel-Louis Brulard, carme de la maison de Charenton. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 25 juillet 1794.
62. Charles-René Collas du Bignon, sulpicien, supérieur du petit séminaire de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 3 juin 1794.
63. Jacques-Morelle Dupas, vicaire à Ruffec (Charente). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 21 juin 1794.
64. Jean-Baptiste Ménestrel, chanoine à Remiremont (Vosges). Déporté sur le Washington ; mort le 16 août 1794.
Résolutions des martyrs des Pontons de Rochefort
"Ils ne se livreront point à des inquiétudes inutiles sur leur délivrance ; mais ils s'efforceront de mettre à profit le temps de leur détention, en méditant sur leurs années passées, en formant de saintes résolutions pour l'avenir, afin de trouver, dans la captivité de leur corps, la liberté de leur âme (...).
Si Dieu permet qu'ils recouvrent, en tout ou en partie, cette liberté après laquelle soupire la nature, ils éviteront de se livrer à une joie immodérée, lorsqu'ils en apprendront la nouvelle. En conservant une âme tranquille, ils montreront qu'ils ont supporté sans murmure la croix qui leur avait été imposée, et qu'ils se disposaient à la supporter plus longtemps encore, avec courage et en vrais chrétiens qui ne se laissent pas abattre par l'adversité.
S'il était question de leur rendre leurs effets, ils ne montreront aucune avidité à les réclamer ; mais ils feront avec modestie et dans l'exacte vérité la déclaration qui pourrait leur être demandée ; recevront, sans se plaindre, ce qui leur sera donné ; accoutumés, comme ils doivent l'être, à mépriser les biens de la terre et à se contenter de peu, à l'exemple des apôtres.
Ils ne satisferont point les curieux qu'ils pourraient rencontrer sur leur route ; ils ne répondront point aux vaines questions qu'ils leur feraient sur leur état passé ; ils leur laisseront entrevoir qu'ils ont supporté leurs peines avec patience, sans les leur raconter en détail, et sans montrer aucun ressentiment contre ceux qui en ont été les auteurs et les instruments (...).
Ils se condamneront au silence le plus sévère et le plus absolu sur les défauts de leurs frères et les faiblesses dans lesquelles auraient pu les entraîner leur fâcheuse position, le mauvais état de leur santé et la longueur de leur peine ; ils conserveront la même charité à l'égard de tous ceux dont l'opinion religieuse serait différente de la leur ; ils éviteront tout sentiment d'aigreur ou d'animosité, se contentant de les plaindre intérieurement, et s'efforçant de les ramener à la voie de la vérité par leur douceur et leur modération.
Ils ne montreront aucun regret de la perte de leurs biens, aucun empressement à les recouvrer, aucun ressentiment contre ceux qui les possèdent.
Ils ne feront ensemble, dès à présent, qu'un cœur et qu'une âme, sans acception de personnes, et sans montrer d'éloignement pour aucun de leurs frères, sous quelque prétexte que ce soit. Ils ne se mêleront point de nouvelles politiques, se contentant de prier pour le bonheur de leur patrie et de se préparer eux-mêmes à une vie nouvelle, si Dieu permet qu'ils retournent dans leurs foyers, et à y devenir un sujet d'édification et des modèles de vertu pour les peuples, par leur éloignement du monde, leur application à la prière et leur amour pour le recueillement et la piété."
Pour en savoir plus :
http://www.foi-et-contemplation.net/amis/pretres/pretres-deportes/
http://www.eudistes-france.com/histoiremartyrsrochefort.php
http://www.catholique-larochelle.cef.fr/Les-martyrs-des-pontons-de
Commentaires
Mon Dieu! ça m'énerve un peu que personne ne commente!
La première chose qui vient à l'Esprit est l'analogie avec leurs soeurs carmélites de Compiègne et on regrette que leur histoire n'ait pas rencontré un Bernanos et un Poulenc. La montée à l'échafaud pendant que s'étiole le Salve Regina, au fur et à mesure que la guillotine tombe...
Et puis quand on lit les résolutions qui suivent, on se dit qu'ils voulaient rester dans l'anonymat et que Dieu les a entendus. Qu'ils soient et demeurent en Paix.