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  • Quand l'invisible se rend visible

    Georges_de_la_tour_nativite.jpgLe Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire.

    Ce matin, il s’agit de voir. Cette nuit, il s’agissait de croire avec les bergers. Entendre la voix des anges dans le ciel, avoir foi dans leur parole et se mettre en route pour la crèche. Ce matin, donc il s’agit de regarder et de voir. Voir l’invisible qui se rend visible. Voir Dieu qui se fait homme. Voir le Verbe parmi nous. Ni plus, ni moins.

    Vous vous souvenez peut-être d’un autre passage de St Jean, dans sa première lettre, où il insiste : ce que nous avons entendu, ce que nos yeux ont vu, ce que nos mains ont touché du Verbe de Vie, nous vous l’annonçons. La vie s’est manifesté et nous avons vu sa gloire.

    Les mages verront un enfant et se prosterneront devant le Messie attendu par les nations. Les disciples verront Jésus de Nazareth et ils confesseront leur foi dans le Seigneur Jésus Christ. Marie Madeleine verra un jardinier et se prosternera aux pieds de son Maître, le Ressuscité. La vision fait toujours appel à la foi.

    C’est donc qu’il y a une nouveauté propre au mystère de Noël : c’est qu’il y a à voir. Un visible se montre, dévoilant l’invisible. La préface de Noël va nous le redire dans un instant : maintenant , nous connaissons dans le mystère du verbe incarné Dieu qui s’est rendu visible à nos yeux, et nous sommes entraînés par lui à aimer ce qui demeure invisible.

    Notre société s’est habitué à ce que tout soit visible. Elle laisse bien peu de place, en apparence, à ce qui est invisible. Et je ne parle même pas de la difficulté de la place de la foi chrétienne dans l’espace public.  La magie de Noël, comme on dit, habille nos rues, nos magasins, nos centres commerciaux. Un grand manteau consumériste s’étend et rend visible des tonnes de biens. Un soupçon d’invisible vient enchanter les bambins qui entrevoient dans un vieillard bonhomme et rougeoyant quelque chose de la bonté et de la justice distributive.

    Mais, rendez nous Noël, le mystère de Noël où le Verbe se rend visible et nous entraîne à aimer ce qui demeure invisible. Il se rend visible, parce que son Incarnation vient toucher notre humanité en se faisant l’un de nous. Travaillant avec des mains d’hommes, aimant avec un cœur d’homme, s’unissant en quelque manière à tout homme, comme dit un texte du Concile Vatican II.

    Dieu prend un visage d’homme et nous pourrons le contempler et même le représenter, sans craindre que la distance entre lui et nous soit abolie. Dans son incarnation, le Verbe donne aux hommes le sacrement ultime du salut dans l’humanité du Christ, signe et moyen efficace. Tout homme peut alors le voir, l’entendre, le toucher. Il entre dans un réseau dense des relations humaines pour nous élever à Lui.

    Il se rend visible, pour nous entraîner à aimer ce qui demeure invisible. L’incarnation reste la porte qui nous sépare du monde invisible. Nous n’aurons pas trop de la fête de l’Ascension pour le réaliser. Dès maintenant, devant nos crèches, et encore plus devant le Saint Sacrement de sa présence eucharistique, le visible renvoie à un invisible qu’il s’agit d’aimer et d’espérer.

    Aujourd’hui, la vue du Verbe incarné est déjà une grande joie. Il se donne à voir, à entendre à être touché pour nous sauver. Ce temps de l’Incarnation est prolongé par les sacrements. Chaque Eucharistie nous donne à voir et nous entraîne à aimer ce qui demeure invisible.

    Désormais, il ne nous est plus possible de vivre de façon aveugle ou myope. Ouvrons les yeux devant ce don immense qui se donne à voir. Il est la porte sur ce qui reste promis. C’est en ce sens qu’il faut comprendre la phrase écrite sur la tombe de Newman : Ex umbris et imaginibus in veritatem (« Des ombres et des images vers la vérité »). Du visible à l’invisible. Voilà le pèlerinage de notre foi qui s’ouvre aujourd’hui. Il nous entraîne à un discernement pour que les yeux se dessillent sur la vocation invisible de chacun et de chaque communauté.

    Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire.

    Seigneur Jésus, Fils du Dieu vivant, ouvre les yeux de notre intelligence pour que puissions te reconnaître quand tu te donnes à voir. Entraîne notre volonté à aimer Celui qui demeure invisible.

  • La Vierge concevra

    l-annonciation.jpgUn sondage réalisé en 2006 pour le Monde des religions donnait un chiffre intéressant : 64 % des catholiques croient aux miracles (91 % même pour les pratiquants de chaque dimanche).

    Le roi Acaz ne faisait pas partie des sondés de l’époque et pour cause !! Et pourtant, quand le prophète Isaïe, qui est pourtant un familier de la cour et du roi, vient le voir de la part du Seigneur, la réaction est vive. « Demande un signe ! », autrement dit « demande un miracle. Au fait, pourquoi demanderait-il un miracle. C’est que le bon roi Acaz, pas si bon que cela en vérité si on lit le texte du livre des Rois, n’a pas d’héritier. La promesse d’un Messie accordée à la lignée de David s’arrêterait-elle avec lui ? Lui qui est un mécréant pour avoir introduit les coutumes étrangères au culte au Dieu unique, voilà qu’en plus il ferait mourir la promesse de Dieu avec lui.

    Demande un miracle ! Demande un fils au Seigneur ! Et voici la prophétie qui arrive : la jeune femme concevra et elle enfantera un fils. On l’appellera Emmanuel. Voilà que Dieu retourne tout. D’un mal, il fait un bien. Il relance la promesse. Il annonce qu’il donnera le salut à la terre. Ezechias naîtra. Il régnera. Un grand règne même. Mais il se couchera avec ses pères. Et le salut n’est pas arrivé. Dieu avec nous attend pour se manifeste.

    Vous comprenez mieux maintenant pourquoi cette promesse trouve son accomplissement dans la naissance de l’Enfant qui seul donne le salut à la terre. Jésus, l’Emmanuel, Dieu avec nous,  Dieu qui se fait l’un de nous. Le voici le miracle tant attendu, celui que nous allons fêter dans quelques jours. Demandons un signe au Seigneur, demandons lui qu’il comble toute l’humanité de sa présence et de ses bienfaits.

    J’utilise un pluriel, parce que vous savez combien Dieu est riche. Riche en bienfaits, riche en grâce, riche en miséricorde. A venue humaine, la naissance de Jésus n’est pas un miracle. C’est la conception virginale qui en est un ! Le même sondage révélait que seulement 39 % des catholiques croyait en la virginité de Marie, 72 % des pratiquants réguliers.

    A l’annonce de l’ange, Marie avait demandé : « comment cela va-t-il se faire parce que je ne connais pas d’homme ? ». La tradition de l’Eglise a lu avec beaucoup de respect cette détermination de Marie, à appartenir uniquement à Dieu. La fête de la présentation de Marie au Temple nous le rappelle chaque 21 novembre. Sa vocation, c’est d’être la Vierge. Vierge Mère certes, mais Vierge avant d’être Mère. Tout comme elle sera disciple de son Fils, exerçant ensuite sa maternité pour tout disciple.

    Quand les juifs d’Alexandrie ont traduit la Bible hébraïque en grec, un autre miracle s’est produit. Les 70 traducteurs sont tous tombés sur la même traduction. La révélation de Dieu est la même quand elle passe à une autre langue. C’est cette traduction du prophète Isaïe que cite St Matthieu : « la vierge concevra ». Demande un signe ! Voici le signe : la vierge concevra. Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie disons-nous dans le Credo. « Ce qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint » précise l’ange à Joseph.

    Cette virginité a une grande importante pour sa vocation : elle consent par excellence à l’œuvre de Dieu, toute disponible à sa volonté. Cette virginité, cette totale obéissance de la foi fonde sa maternité divine et sa maternité pour chacun de nous. A la crèche chacun s’entendre dire : « voici ta mère ».

    Demande un signe ! Le voici, c’est celui de la virginité Marie. Le Nouveau Testament s’ouvre sur un nouveau rapport à la foi. Ce n’est plus la simple filiation, la simple transmission biologique de la vie qui fait entrer dans le peuple de Dieu. C’est la foi dans l’Esprit Saint, consentement à la volonté de Dieu. La virginité éternelle de Marie vient justement sceller cette nouvelle économie de la foi au seuil de la nouvelle alliance. Le signe, le miracle serait-il plus inaccessible à la foi que la résurrection : un mort de 3 jours revenu à la vie ? Certes non.

    Avec ce dimanche, nous entrons un peu plus dans la foi : pas seulement la connaissance d’une histoire sainte qui se déroule sous nos yeux enchantés. Non, bien plutôt comme le consentement intérieur à une volonté divine qui vient prendre chair. Il vient aussi naître en nous. Nous n’aurons pas trop de cette semaine pour rendre tout notre être disponible, à l’image du cœur virginal de Marie, pour qu’il fasse de nous, de nos familles, de nos communautés, son humble demeure.

    Demande un signe !

  • Chiche ?

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  • Merci Marie (2)

    jvsm20min_article.jpgCe n'est pas nouveau : la religion, notamment chrétienne, n'a pas le droit de cité. La loi de 1901 semble garantir la liberté de culte, en garantissant des lieux de cultes ou en permettant aux lieux fermés d'accéder aux ministres du culte. C'était sans compter la neutralité de la publicité. Neutralité ou christianophobie ?

    Exemple récent : la SNCF refusant qu'à Lyon soit affiché "Merci Marie", (trop ceci, pas assez cela). Du coup, 'Merci" (tout court) avec la photo d'une statue de Marie.

    Autre exemple : le diocèse de Lyon qui se voit refusé un encart publicitaire (payable sonnant et trébuchant) dans le journal gratuit 20 minutes, pour le motif d'une prière à Marie dans le dit encart, que voici. C'est "une posture éthique" disent les responsables du quotidien. On ne rit pas, SVP.

    Bref, on peut faire de la pub pour tout en France, sauf pour une manifestation religieuse, quite à encourir une plainte pour refus de vente (hé, hé !).

    A ne pas suivre

  • Merci Marie !

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